15 APPEL DES PREMIERS DISCIPLES

20/11/2017 00:12

LA VIE DE NOTRE SEIGNEUR

 

15 APPEL DES PREMIERS DISCIPLES

 

MATTHIEU 4 : 18 ¶ Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs.

deux frères. Jésus avait déjà rencontré Pierre et André auparavant, près de Béthanie, dans la région du Jourdain où André (et peut-être Pierre) était devenu un disciple de Jean-Baptiste (#Jn 1:35-42). Ils quittèrent Jean et suivirent Jésus pendant un temps, avant de retourner à Capernaüm reprendre leur activité de pêcheurs. Ils y étaient peut-être retournés durant les premiers temps du ministère de Jésus dans cette ville. Cette fois-ci, Jésus les appela à devenir ses disciples à plein temps.

 

19  Il leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.

20  Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent.

21  De là étant allé plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui étaient dans une barque avec Zébédée, leur père, et qui réparaient leurs filets. (4-22) Il les appela,

Jacques, fils de Zébédée. Ce Jacques est facile à distinguer de ses homonymes dans le N.T., car il est toujours mentionné avec son frère Jean. Son martyre sous Hérode Agrippa Ier marqua le début d’une période de graves persécutions de l’Eglise primitive (#Ac 12:2). Pour plus d’informations sur les autres personnages nommés Jacques.

 

22  et aussitôt ils laissèrent la barque et leur père, et le suivirent.

 

 

MARC 1 : 16  Comme il passait le long de la mer de Galilée, il vit Simon et André, frère de Simon, qui jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs.

la mer de Galilée. Connue aussi sous les noms de mer de Kinnéreth (#No 34:11), lac de Génésareth (#Lu 5:1) et mer de Tibériade (#Jn 6:1). Grand lac d’eau douce d’environ 21 km sur 11, à environ 208 m au-dessous du niveau de la mer (ce qui en fait la plus basse étendue d’eau douce du monde), il abritait une industrie de pêche prospère.

Simon et André. La première des deux paires de frères que Jésus a appelés à le suivre. C’étaient des pêcheurs, comme Jacques et Jean. André ayant été disciple de Jean-Baptiste (#Jn 1:40), il est possible que Pierre l’ait été aussi. De toute évidence, ils avaient repris leur activité de pêcheurs suite à l’arrestation de Jean. Ils avaient déjà rencontré Jésus et passé du temps avec lui, mais ils furent ici appelés à le suivre de façon permanente.

filet. Corde formant un cercle d’environ 2,70 m de diamètre et munie d’un filet, qu’on lançait dans l’eau à la main et qu’on remontait au moyen de la corde.

 

17  Jésus leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.

 

Suivez-moi. Verbe souvent utilisé dans les Evangiles en rapport avec l’engagement du disciple (#Mr 2:14 ; #Mr 8:34 ; #Mr 10:21 ; #Mt 4:19 ; #Mt 8:22 ; #Mt 9:9 ; #Mt 10:38 ; #Mt 16:24 ; #Mt 19:21 ; #Lu 9:23, #Lu 9:59, #Lu 9:61 ; #Lu 18:22 ; #Jn 1:43 ; #Jn 10:27 ; #Jn 12:26).

pêcheurs d’hommes. La raison principale pour laquelle Jésus appela des disciples était l’évangélisation, qui demeure la mission centrale confiée à son peuple (cf. #Mt 28:19-20 ; #Ac 1:8).

 

18  Aussitôt, ils laissèrent leurs filets, et le suivirent.

 

le suivirent. C’est-à-dire devinrent ses disciples permanents

 

19  Étant allé un peu plus loin, il vit Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui, eux aussi, étaient dans une barque et réparaient les filets.

 

Jacques …  Jean. La seconde paire de frères appelés par Jésus. Leur mère et celle de Jésus étaient probablement sœurs (cf. #Mr 15:40 ; #Mt 27:55-56 avec #Jn 19:25). Si tel est bien le cas, ils étaient cousins de Jésus.

 

20  Aussitôt, il les appela ; et, laissant leur père Zébédée dans la barque avec les ouvriers, ils le suivirent.

 

les ouvriers. Signe que l’entreprise de pêche de Zébédée était prospère et qu’il était donc un notable (cf. #Jn 18:15).

 

 

LUC 5 : 1 ¶  Comme Jésus se trouvait auprès du lac de Génésareth, et que la foule se pressait autour de lui pour entendre la parole de Dieu,

 

5:1-18

Alors que l’opposition à Jésus couvait (p. ex. #Jn 2:13-20), l’histoire de la guérison à la piscine de Béthesda marque le début d’une hostilité ouverte à son encontre à Jérusalem et dans les régions du sud d’Israël. On peut diviser ce passage en trois parties:

1° l’accomplissement du miracle (vv. #Jn 5:1-9);

2° la persécution du Maître (vv. #Jn 5:10-16);

3° le complot meurtrier (vv. #Jn 5:16-18).

fête des Juifs. Jean rattacha souvent son récit aux diverses fêtes juives (#Jn 2:13 ; #Jn 6:4 Pâque; 7:2 les tabernacles; 10:22 fête de la Dédicace; 11:55 Pâque), mais c’est le seul exemple où il ne précise pas quelle fête se déroulait à ce moment-là.

 

2  il vit au bord du lac deux barques, d’où les pêcheurs étaient descendus pour laver leurs filets.

 

porte des brebis. Le plus vraisemblable est que cette porte soit celle désignée en #Né 3:1, #Né 3:32 ; #Né 12:39. C’était une petite ouverture pratiquée dans le rempart nord de la ville, juste à l’ouest de l’angle nord-est.

il y a une piscine. Certains suggèrent que Jean écrivit son Evangile avant la destruction de Jérusalem en 70 apr. J.-C. parce que le présent « il y a » impliquerait que cette piscine existait toujours. Cependant, Jean utilisait souvent ce qu’il est convenu d’appeler le « présent historique » pour évoquer des faits passés, et donc cet argument n’a que peu de poids.

Béthesda. « Béthesda » est la transcription grecque d’un mot hébreu (ou araméen) signifiant « maison de la source ».

 

3  Il monta dans l’une de ces barques, qui était à Simon, et il le pria de s’éloigner un peu de terre. Puis il s’assit, et de la barque il enseignait la foule.

 

étaient couchés. C’était la coutume à l’époque pour les infirmes de se rassembler là. Les sources qui alimentaient la piscine devaient avoir un débit irrégulier qui faisait trembler la surface de l’eau (v. #Jn 5:7). Certains témoins de l’Antiquité précisent que cette eau était si riche en minéraux qu’elle en avait une teinte rouge; on lui attribuait donc des vertus médicinales.

 

5:3b-4

L’expression de la dernière partie du v. 3 « qui attendaient le mouvement de l’eau » et le v. 4 n’appartiennent probablement pas au texte original. Les manuscrits grecs les plus anciens, de même que les traductions anciennes, ne les contiennent pas. L’emploi de mots et d’expressions peu familiers au style de l’auteur milite aussi en faveur de leur exclusion.

 

4  Lorsqu’il eut cessé de parler, il dit à Simon : Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher.

5  Simon lui répondit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je jetterai le filet.

 

depuis trente-huit ans. Jean mentionne ce chiffre pour souligner la gravité de la maladie qui affligeait cette personne. Puisqu’elle avait été remarquée par bien des gens depuis presque 40 ans, tout le monde put être sûr de l’authenticité de cette guérison miraculeuse (cf. v. #Jn 5:9).

 

6  L’ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait.

 

sachant. Ce mot implique que Jésus avait une connaissance surnaturelle de la situation de cet homme (#Jn 1:47-48 ; #Jn 4:17). Jésus choisit de le guérir au milieu de bien d’autres malades. Ce choix lui revint, dans sa souveraineté, et aucune raison n’en est donnée.

 

7  Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider. Ils vinrent et ils remplirent les deux barques, au point qu’elles enfonçaient.

8  Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit: Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur.

 

Lève-toi …  prends …  marche. De la même façon que Dieu créa le monde en parlant (#Ge 1:3), les paroles de Jésus avaient le pouvoir de guérir (cf. #Jn 1:3 ; #Jn 8:58 ; #Ge 1:1 ; #Col 1:16 ; #Hé 1:2).

lit. Fait en général de paille, il était assez léger pour qu’on puisse le transporter sur l’épaule de la personne bien portante qui aidait l’infirme (cf. #Mr 2:3).

 

9  Car l’épouvante l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu’ils avaient faite.

il prit son lit, et marcha. Cette expression souligne que la guérison fut totale (cf. v. #Jn 5:5)

 

10  Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon : Ne crains point ; désormais tu seras pêcheur d’hommes.

5:10-11

L’A.T. avait interdit de travailler le jour du sabbat, sans préciser ce que ce mot recouvrait exactement (#Ex 20:8-11). On estime généralement que, dans les Ecritures, c’était le travail ordinaire qui était ainsi interdit. Or, la tradition orale des rabbins allait encore plus loin que l’A.T. en désignant 39 activités interdites (Mishna Sabbat 7:2; 10:5), dont celle de transporter quelque chose d’un domaine à un autre. Ainsi, c’était la tradition orale que l’homme avait enfreinte, pas l’A.T.  

il ne t’est pas permis. Expression qui révèle que le judaïsme du temps de Jésus avait dégénéré en une pieuse hypocrisie. Cela irritait particulièrement le Seigneur Jésus (cf. #Mt 22:1-23:2), qui utilisa cet incident pour instaurer une confrontation avec le légalisme juif et identifier la nécessité d’une repentance nationale.

11  Et, ayant ramené les barques à terre, ils laissèrent tout, et le suivirent.

 

 

JEAN 1 : 35  Le lendemain, Jean était encore là, avec deux de ses disciples ;

 

1:35-51

Cette partie décrit le témoignage que Jean donna de Jésus à un troisième groupe, c’est-à-dire à certains de ses disciples, le troisième jour (voir vv. 19-28, 29-34 pour le récit de la rencontre avec le premier et le deuxième groupes). Comme il fallait s’y attendre de la part d’un homme aussi humble que Jean, il oriente l’attention de ses propres disciples vers Jésus (v. #Jn 1:37).

 

36  et, ayant regardé Jésus qui passait, il dit : Voilà l’Agneau de Dieu.

37 ¶  Les deux disciples l’entendirent prononcer ces paroles, et ils suivirent Jésus.

 

ils suivirent Jésus. Bien que le verbe « suivre » signifie d’habitude « suivre en tant que disciple » dans les écrits de l’apôtre (v. #Jn 1:43 ; #Jn 8:12 ; #Jn 12:26 ; #Jn 21:19-20, #Jn 21:22), il peut aussi prendre un sens neutre (#Jn 11:31). Le sens du mot ne signifie pas nécessairement qu’ils devinrent ses disciples de façon définitive à ce moment-là. Il est plutôt suggéré ici qu’ils le suivirent afin de pouvoir l’observer de plus près, motivés comme ils l’étaient par le témoignage de Jean. Cet incident servit à mettre en contact les disciples de Jean avec Jésus (p. ex. André; #Jn 1:40). Ils finirent par lui consacrer leur vie comme d’authentiques disciples et apôtres quand Jésus les appela définitivement à son service, quelque temps plus tard (#Mt 4:18-22 ; #Mt 9:9 ; #Mr 1:16-20). A ce point du récit, Jean-Baptiste se retire de la scène, et l’attention se porte désormais sur le ministère de Christ.

 

38  Jésus se retourna, et voyant qu’ils le suivaient, il leur dit : Que cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Rabbi ce qui signifie Maître, où demeures-tu ?

39  Venez, leur dit-il, et voyez. Ils allèrent, et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était environ la dixième heure.

 

la dixième heure. D’après la manière romaine de compter les heures, cela correspond à 10 heures du matin; d’après la manière juive, à 4 heures de l’après-midi. Jean mentionne l’heure précise, probablement pour signaler qu’il était lui-même le compagnon d’André (v. #Jn 1:40). Témoin oculaire de ces événements  qui se déroulèrent sur trois jours - Jean vécut avec Jésus une première rencontre si bouleversante pour lui qu’il se souvenait de l’heure exacte où il le vit pour la première fois.

 

40  André, frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean, et qui avaient suivi Jésus.

41  Ce fut lui qui rencontra le premier son frère Simon, et il lui dit : Nous avons trouvé le Messie ce qui signifie Christ.

 

Messie. Ce terme est la transcription approximative d’un mot hébreu ou araméen qui signifie « oint ». Il dérive d’un verbe signifiant « oindre » quelqu’un pour le consacrer à une fonction particulière. D’abord appliqué au roi d’Israël (« l’oint de l’Eternel », #1S 16:6), au souverain sacrificateur (« sacrificateur ayant reçu l’onction », #Lé 4:3) et, dans un passage, aux patriarches (« mes oints », #Ps 105:15), le terme finit par désigner, avant tout, celui qui avait été annoncé comme étant « celui qui vient » ou le « Messie », dans son rôle de prophète, de sacrificateur et de roi. Le terme « Christ », mot grec (adjectif verbal) qui vient du verbe signifiant « oindre », est utilisé pour traduire le terme hébreu, si bien que les termes « Messie » et « Christ » sont des titres, et non des noms personnels de Jésus.

 

42  Et il le conduisit vers Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas ce qui signifie Pierre.

 

Jésus, l’ayant regardé. Jésus connaît ce qui est dans le cœur des hommes (vv. #Jn 1:43-51), mais il ne se contente pas de voir en eux (vv. #Jn 1:47-48): il est aussi capable de les transformer pour faire d’eux ce qu’il veut qu’ils deviennent.

tu seras appelé Céphas. Jusqu’à ce jour-là, Pierre était connu sous le nom de « Simon fils de Jonas » (cf. #Jn 21:15-17 ; #Mt 16:17). Le terme « Céphas » signifie « pierre » en araméen et se traduit en grec par Petros. Jésus donna à Simon le nom de Céphas/Pierre au début de son ministère (cf. #Mt 16:18 ; #Mr 3:16). Il annonçait ainsi non seulement la nouvelle façon dont ce disciple serait désormais appelé, mais aussi la manière dont il transformerait son caractère et l’utiliserait en relation avec la fondation de l’Eglise (cf. #Jn 21:18-19 ; #Mt 16:16-18 ; #Ac 2:14-4:32).

 

43 ¶  Le lendemain, Jésus voulut se rendre en Galilée, et il rencontra Philippe. Il lui dit : Suis-moi.

44  Philippe était de Beth Saïda, de la ville d’André et de Pierre.

 

Beth Saïda …  de la ville d’André et de Pierre. Alors que #Mr 1:21, #Mr 1:29 situe la maison de Pierre à Capernaüm, Jean précise qu’il était originaire de Beth Saïda. Pierre et André grandirent probablement à Beth Saïda pour aller ensuite s’installer à Capernaüm; de même, Jésus était toujours identifié comme originaire de la ville où il vécut, Nazareth, alors qu’il habita plus tard ailleurs (#Mt 2:23 ; #Mt 4:13 ; #Mr 1:9 ; #Lu 1:26).

 

45  Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph.

 

celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé. Expression qui résume toute l’argumentation de l’Evangile de Jean: Jésus représente l’accomplissement de l’A.T. (cf. v. #Jn 1:21 ; #Jn 5:39 ; #De 18:15-19 ; #Lu 24:44-47 ; #Ac 10:43 ; #Ac 18:28 ; #Ac 26:22-23 ; #Ro 1:2 ; #1Co 15:3 ; #1Pi 1:10-11 ; #Ap 19:10).

 

46  Nathanaël lui dit : Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? Philippe lui répondit : Viens, et vois.

 

Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon? Nathanaël était originaire de Cana (#Jn 21:2), autre ville de Galilée. Les Galiléens étaient méprisés par les Judéens, et les Galiléens eux-mêmes méprisaient les natifs de Nazareth. Le mépris de Nathanaël était peut-être motivé par le fait que Nazareth était une localité insignifiante, sans valeur prophétique notoire (#Jn 7:52, cf. cependant #Mt 2:23). Plus tard, les chrétiens seront désignés de façon dédaigneuse comme les membres de la « secte des Nazaréens » (#Ac 24:5).

 

47  Jésus, voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui : Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n’y a point de fraude.

 

point de fraude. Ce que Jésus voulait dire, c’est que la brusque franchise de Nathanaël révélait un Israélite bien disposé à examiner pour sa part, et sans idée derrière la tête, tout ce qu’on racontait à propos de Jésus. Le terme désigne un cœur honnête et curieux. Possible allusion ici à #Ge 27:35: Jacob était notoirement connu pour sa duplicité, au contraire de Nathanaël. On peut comprendre que la duplicité de Jacob ne caractérisait pas seulement Jacob lui-même, mais aussi toute sa descendance. Aux yeux de Jésus, un Israélite honnête et sincère en était venu à représenter une exception plutôt que la règle (cf. #Jn 2:23-25).

 

48  D’où me connais-tu ? lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit : Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu.

 

Je t’ai vu. Aperçu rapide des pouvoirs surnaturels de Jésus: non seulement il fit une brève description de Nathanaël qui était juste, mais il révéla des choses que lui seul était en mesure de connaître (v. #Jn 1:47). Nathanaël venait peut-être de faire l’expérience d’une communion particulière avec Dieu à cet endroit-là, et c’est pourquoi il pouvait comprendre à quoi Jésus faisait allusion. De toute façon, Jésus avait connaissance d’informations qui n’étaient pas accessibles au commun des mortels.

 

49  Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël.

 

le Fils de Dieu …  le roi d’Israël. La preuve donnée par Jésus de ses connaissances surnaturelles s’ajoutait au témoignage de Philippe, et balaya ainsi tous les doutes de Nathanaël. C’est pourquoi Jean ajoute à cette partie le témoignage de ce disciple. L’emploi de « le » associé à « Fils de Dieu » indique probablement que l’expression doit être comprise dans son sens le plus fort (cf. v. #Jn 1:34 ; #Jn 11:27). Pour Nathanaël, Jésus était quelqu’un que les pauvres mots humains ne suffisaient pas à décrire.

 

50  Jésus lui répondit : Parce que je t’ai dit que je t’ai vu sous le figuier, tu crois ; tu verras de plus grandes choses que celles-ci.

51  Et il lui dit : En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme.

 

En vérité, en vérité. Cf. #Jn 5:19, #Jn 5:24-25. Expression fréquemment employée par Jésus pour signifier l’importance et la vérité de ce qu’il allait ajouter.

le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre. A la lumière du contexte du v. 47, ce v. renvoie probablement à #Ge 28:12 où Jacob rêve d’une échelle qui descend des cieux. Ce que Jésus voulait faire comprendre à Nathanaël, c’est que, tout comme Jacob avait reçu des révélations surnaturelles, les autres disciples et lui vivraient des instants de révélation surnaturelle qui viendraient confirmer la nature de Jésus. De plus, la mention du Fils de l’homme à la place de l’échelle du rêve de Jacob désigne Jésus comme moyen d’accès à Dieu pour les hommes.

Fils de l’homme. C’est le titre de prédilection de Jésus qui l’employa pour se désigner lui-même plus de 80 fois. Dans le N.T., il est exclusivement réservé à Jésus et apparaît principalement dans les Evangiles (cf. #Ac 7:56). Dans le quatrième Evangile, l’expression se répète 13 fois, et elle est le plus souvent associée aux thèmes de la crucifixion et de la souffrance (#Jn 3:14 ; #Jn 8:28) ou de la révélation (#Jn 6:27, #Jn 6:53), mais aussi à l’autorité eschatologique (#Jn 5:27). Bien que pouvant parfois évoquer l’humanité de la personne ou fonctionner en tant que simple substitut pour « je » (#Jn 6:27 ; cf. #Jn 6:20), elle prend une signification eschatologique en rapport avec #Da 7:13-14 où un « fils de l’homme », le Messie, vient en gloire pour recevoir le royaume des mains de l’« Ancien des jours », c’est-à-dire le Père. 

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