2 - Remise en question officielle de l`autorité de Christ 2 de 3

29/08/2014 15:11

10. LA PRÉSENTATION FORMELLE DE CHRIST À ISRAËL

ET LE CONFLIT CONSÉCUTIF

2 DE 3

 

Remise en question officielle de l`autorité de Christ

 

Question des principaux sacrificateurs, des scribes et des anciens

MATTHIEU 21 : 23 à 27

23 ¶  Jésus se rendit dans le temple, et, pendant qu’il enseignait, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent lui dire : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ?

24  Jésus leur répondit : Je vous adresserai aussi une question ; et, si vous m’y répondez, je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses.

25  Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel, ou des hommes ? Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux ; Si nous répondons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui ?

26  Et si nous répondons : Des hommes, nous avons à craindre la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète.

27  Alors ils répondirent à Jésus: Nous ne savons. Et il leur dit à son tour : Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses.

Notes de John Macarthur

21: 23

ces choses. C’est-à-dire ses enseignements publics et ses miracles. Peut-être faisaient-ils aussi allusion à l’incident de la veille, où Jésus avait chassé les vendeurs du temple qui t’a donné cette autorité? Ils étaient contraints de reconnaître qu’il était investi d’une autorité indiscutable. Ses miracles étaient par trop évidents et nombreux pour qu’il puisse s’agir d’une supercherie. Même son enseignement était empreint d’une force et d’une clarté telles que l’autorité de ses paroles était manifeste à tous

21: 25

Le baptême de Jean, d’où venait-il? Jésus prit les chefs religieux juifs à leur propre piège. Ils étaient persuadés qu’il répondrait en affirmant que son autorité venait directement de Dieu (comme il l’avait fait à de nombreuses reprises par le passé, cf. #Jn 5:19-23 ; #Jn 10:18). Ils l’auraient ensuite accusé de blasphème et auraient usé de cette charge comme prétexte pour le tuer, comme ils avaient tenté de le faire auparavant (#Jn 5:18 ; #Jn 10:31-33). Cette fois-ci, cependant, il leur répondit par une question qui les plaça devant un dilemme insoluble. Ils savaient que Jean était très respecté parmi le peuple. Ils ne pouvaient pas approuver son ministère sans se condamner eux-mêmes, mais ils ne pouvaient pas non plus refuser de reconnaître sa légitimité parce qu’ils craignaient la réaction du peuple (v. #Mt 21: 26). En réalité, Jésus mit en lumière le fait qu’eux-mêmes ne possédaient pas l’autorité qui leur permettrait de l’examiner.

 

MARC 11 : 27 à 33

27 ¶  Ils se rendirent de nouveau à Jérusalem, et, pendant que Jésus se promenait dans le temple, les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens, vinrent à lui,

28  et lui dirent : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné l’autorité de les faire ?

29  Jésus leur répondit : Je vous adresserai aussi une question ; répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses.

30  Le baptême de Jean venait-il du ciel, ou des hommes ? Répondez-moi.

31  Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux : Si nous répondons : Du ciel, il dira : Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui ?

32  Et si nous répondons : Des hommes …  Ils craignaient le peuple, car tous tenaient réellement Jean pour un prophète.

33  Alors ils répondirent à Jésus: Nous ne savons. Et Jésus leur dit : Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses.

 

Notes de John Macarthur

11:27

temple. Il s’agit de nouveau du parvis des païens; plus spécifiquement cette fois-ci du portique de Salomon ou du portique royal sur le côté sud du parvis (cf. v. #Mr 11:11 ; #Jn 10:23 ; #Ac 5:12).

principaux sacrificateurs.  Le groupe qui rencontra Jésus comprenait sans doute Caïphe et Anne, qui officièrent ensemble pendant quelques années (#Lu 3:2). Du fait de l’importance d’une telle confrontation, le capitaine du temple, le second des responsables les plus importants, était sans doute lui aussi présent.

11:28

Par quelle autorité. Les chefs voulaient connaître les références dont pouvait se prévaloir Jésus  rabbin sans formation académique, non reconnu officiellement et apparemment autoproclamer - pour se croire autoriser à agir comme il le faisait. Ils se relevaient à peine du choc initial provoqué par les événements de la veille et étaient devenus agressifs dans leur exigence d’explications.

ces choses. En premier lieu, allusion à son acte de purification au temple. Mais la nature vague et indéfinie de cette expression permet d’y inclure tout ce qu’il avait fait et enseigné pendant son ministère public.

11:30

baptême de Jean. Jésus les renvoya à une position défensive et fit de leur évaluation de l’autorité de Jean un test de ce qu’ils pensaient de sa propre autorité.

venait-il du ciel, ou des hommes? Jésus ne donna pas d’autre alternative aux chefs juifs pour se déclarer au sujet de l’autorité de Jean, et par extension de la sienne. Il forçait en fait ces hommes à tenir leur rôle de guides religieux du peuple et à déclarer officiellement leur évaluation du ministère de Jean et de Jésus.

Répondez-moi. Ce défi lancé par Jésus n’apparaît que chez Marc. Il implique que les Juifs n’avaient pas le courage de répondre honnêtement à ses questions.

 

LUC 20 : 1 à 8

1 ¶  Un de ces jours-là, comme Jésus enseignait le peuple dans le temple et qu’il annonçait la bonne nouvelle, les principaux sacrificateurs et les scribes, avec les anciens, survinrent,

2  et lui dirent : Dis-nous, par quelle autorité fais-tu ces choses, ou qui est celui qui t’a donné cette autorité ?

3  Il leur répondit : Je vous adresserai aussi une question. (20-4) Dites-moi,

4  le baptême de Jean venait-il du ciel, ou des hommes ?

5  Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux : Si nous répondons : Du ciel, il dira : Pourquoi n’avez-vous pas cru en lui ?

6  Et si nous répondons : Des hommes, tout le peuple nous lapidera, car il est persuadé que Jean était un prophète.

7  Alors ils répondirent qu’ils ne savaient d’où il venait.

8  Et Jésus leur dit : Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses.

 

Notes de John Macarthur

20: 1

Un de ces jours-là. Certainement le mardi de la semaine de la Passion. L’entrée triomphale dans la ville eut lieu le dimanche, la purification du temple le lundi; les événements de ce ch. durent se dérouler le lendemain. Ils comprennent un certain nombre d’attaques contre Christ soigneusement coordonnées par les chefs religieux juifs.

principaux sacrificateurs …  scribes …  anciens. Chacun de ces groupes joua un rôle particulier dans les attaques qui suivirent. Ils étaient tous représentés au sein du sanhédrin, le conseil politique et religieux juif ce qui permet de supposer que celui-ci s’était réuni pour orchestrer les attaques contre Jésus. Elles prirent la forme d’une série de questions destinées à le prendre en défaut.

20: 2 C’est la première de toute une série de questions pièges. Elle est posée par les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens, de toute évidence en tant que représentants du sanhédrin.

20: 5

Pourquoi n’avez-vous pas cru? Jean avait témoigné de manière indiscutable que Jésus était le Messie. S’il était un prophète et que ses paroles étaient vraies, ils devaient croire son témoignage concernant Christ. D’un autre côté, si les pharisiens remettaient en cause la légitimité de Jean-Baptiste ou niaient son autorité en tant que prophète de Dieu, ils commettaient une erreur politique désastreuse. Très populaire parmi le peuple, Jean était considéré comme un martyr d’Hérode, roi méprisé et détesté. La remise en cause de l’autorité de Jean n’aurait été rien de moins qu’une attaque contre un héros national. Ils étaient plus avisés que cela et n’avaient dès lors d’autre choix que de plaider l’ignorance (v. #Luc 20 : 7).

20: 8

Moi non plus, je ne vous dirai pas. Jésus dévoila l’hypocrisie de leur question et mit en lumière leurs calculs malintentionnés. Cela ne valait pas la peine de leur révéler la vérité (cf. #Mt 7:6).

 

Trois paraboles pour exposer l`absence de responsabilité

MATTHIEU 21 : 28 à 22 : 14

28 ¶  Que vous en semble ? Un homme avait deux fils ; ………..  14  Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.

Notes de John Macarthur

21: 31

Lequel des deux a fait la volonté du père? Jésus les poussa à témoigner contre eux-mêmes. La leçon de la parabole, c’est que les actes valent plus que les paroles (cf. #Mt 7:21-27 ; #Ja 1:22). Il leur fallut reconnaître cette vérité et, ce faisant, se condamner eux-mêmes. L’idée que les publicains et les prostituées entreraient dans le royaume avant les hypocrites à l’apparence pieuse revenait souvent dans le ministère de Jésus ce qui rendait furieux les chefs religieux juifs.

21: 32

dans la voie de la justice. C’est-à-dire en exhortant à la repentance et à la foi, lesquelles ont pour conséquence l’imputation de la justice de Dieu

les publicains et les prostituées. Les parias de la société juive, ceux qui étaient ouvertement le plus méprisés par les sacrificateurs et les anciens, avaient trouvé le salut, contrairement aux chefs convaincus de leur propre justice. Cf. #Ro 10:3.

21: 33

une vigne …  un pressoir. Voir #Esa 5:2. Jésus fit clairement allusion à ce passage de l’A.T., qui était familier aux chefs religieux. La « vigne » est un symbole fréquent de la nation juive dans l’Écriture. Ici, le maître, représentant Dieu, s’occupe de sa vigne avec beaucoup de soin avant de la louer à des vignerons, qui représentaient les chefs religieux.

21: 34

ses serviteurs. Les prophètes de l’A.T.

21: 35

battirent l’un, tuèrent l’autre, et lapidèrent le troisième. Matthieu a tendance à simplifier et à fusionner les détails. Marc précise que les trois serviteurs viennent séparément, et que les vignerons « battent » le premier, « lapident » le deuxième et « tuent » le troisième (#Mr 12:2-5). C’est ainsi que les chefs religieux juifs ont traité de nombreux prophètes de l’A.T. (#1R 22:24 ; #2Ch 24:20-21 ; #2Ch 36:15-16 ; #Né 9:26 ; #Jér 2:30).

21: 37

mon fils. Cette personne représente le Seigneur Jésus-Christ, qu’ils tuèrent (vv. #Mt 21:38-39), ce qui attira sur eux le jugement divin (v. #Mt 21:41).

21: 41

affermera la vigne à d’autres vignerons. Une fois de plus, les chefs religieux juifs prononcèrent leur propre jugement. Leur verdict à l’encontre des méchants vignerons représentait aussi le jugement de Christ contre eux (v. #Mt 21:43). Le royaume et tous les avantages spirituels accordés à Israël seraient maintenant octroyés à « d’autres vignerons », qui symbolisent l’Église (v. #Mt 21:43), constituée essentiellement de non-Juifs (cf. #Ro 11:11).

21: 42

La pierre …  rejetée. Ce rejet correspond à la crucifixion, tandis que le rétablissement de la pierre « principale de l’angle » annonce la résurrection.

la principale de l’angle. Aux yeux d’une personne non avertie, cette citation du #Ps 118:22-23 semble sans rapport avec la parabole qui la précède. Et pourtant: Jésus cite ces vv. tirés d’un psaume messianique pour montrer que le Fils qui a été tué et jeté hors de la vigne est aussi la pierre « principale de l’angle » dans le plan de rédemption de Dieu.

21: 43

une nation qui en rendra les fruits. L’Église. Pierre appela l’Église « une nation sainte » (#1Pi 2:9).

21: 44

cette pierre. Christ est une « pierre d’achoppement et un rocher de scandale » pour les non-croyants (#Esa 8:14 ; #1Pi 2:9). Le prophète le dépeignit comme une grande pierre qui se détacha de la montagne « sans le secours d’aucune main », puis qui s’abattit sur les royaumes du monde et les écrasa (#Da 2:44-45). Qu’une poterie tombe sur une pierre, ou que ce soit l’inverse, le résultat est le même. Cette parole suggère que les deux attitudes à l’égard de Christ, l’inimitié autant que l’indifférence, sont aussi mauvaises l’une que l’autre. Ceux qui s’en rendent coupables sont menacés par le jugement.

21: 45

comprirent que c’était d’eux que Jésus parlait. Christ employa tellement d’images messianiques familières (vv. #Mt 21:42-44) que leur signification ne pouvait échapper aux principaux sacrificateurs ni aux pharisiens.

22: 2

semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Jésus raconta une parabole similaire, quoique différente, en #Lu 14:16-23. Ici, il s’agit du festin des noces du propre fils du roi; ainsi, les invités qui se montrent indifférents (v. #Mt 22:5) ou qui rejettent l’invitation (v. #Mt 22:6) manquent d’égards pour la personne même du roi. De plus, en maltraitant et tuant ses messagers, ils commettent un affront impensable à sa bonté.

22: 4

Il envoya encore d’autres serviteurs. Ce passage illustre la patience et la longanimité de Dieu à l’égard de ceux qui le méprisent délibérément. Il ne cesse d’offrir son invitation, même après que sa bonté a été ignorée ou repoussée.

22: 7

Le roi fut irrité. Sa patience venue finalement à bout, il les jugea.

brûla leur ville. Ce jugement anticipe la destruction de Jérusalem en 70 apr. J.-C. Même le temple monumental édifié en gros blocs de pierre fut alors détruit par le feu et réduit en poussière.

22: 9

appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. C’est l’offre gratuite de l’Évangile, qui s’étend à tous les hommes sans distinction (cf. #Ap 22:17).

22: 11

un habit de noces. Puisque tous sans exception ont été invités au banquet, cet homme ne doit pas être considéré comme un simple trouble-fête. En réalité, tous les invités ayant été rassemblés à la hâte sur « les chemins », aucun d’entre eux ne pouvait se présenter en habits décents. Cela signifie que les vêtements sont fournis par le roi lui-même. Ainsi, le fait que cet homme ne s’est pas vêtu correctement dénote son rejet volontaire de l’offre généreuse du roi. Il insulte le roi plus gravement encore que ceux qui ont tout simplement refusé de venir, parce qu’il ose commettre cet affront en sa présence. L’ensemble de cette image peut représenter l’attitude de gens qui s’identifient de manière extérieure au royaume, professent être chrétiens et appartiennent à l’Église au sens visible du terme, mais qui rejettent cependant l’habit de justice offert par Christ (cf. #Esa 61:10) et cherchent à établir leur justice par eux-mêmes (cf. #Ro 10:3 ; #Ph 3:8-9). Honteux d’admettre leur propre pauvreté spirituelle, ils refusent un habit meilleur que le Roi leur offre généreusement. Ils se rendent ainsi coupables d’un péché abominable contre sa bonté.

22: 12

Cet homme eut la bouche fermée. Il n’a aucune excuse.

22: 13

les ténèbres du dehors. Ce terme s’applique certainement à l’obscurité extrême, celle qui est la plus éloignée de la lumière.

des pleurs et des grincements de dents. Cette expression décrit la souffrance inconsolable et le tourment sans repos. Jésus l’employa couramment pour parler de l’enfer (cf. #Mt 13:42, #Mt 13:50 ; #Mt 24:51).

22: 14

il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. L’appel dont il est question ici est parfois qualifié d’appel « général » ou « externe ». Il correspond à une sommation à la repentance et à la foi, qui est inhérente au message de l’Évangile. Il s’étend à tous ceux qui entendent l’Évangile. « Beaucoup » l’entendent, mais « peu » y répondent (voir la comparaison entre peu et beaucoup en #Mt 7:13-14). Ceux qui répondent à l’appel constituent les « élus », ceux qui sont choisis. Dans les écrits pauliniens, le mot « appel » se réfère habituellement à l’appel irrésistible de Dieu, adressé aux seuls élus (#Ro 8:30); il est connu sous le nom d’appel « efficace » (ou « interne »). Jésus le mentionne en #Jn 6:44, où il dit que Dieu attire les élus à lui d’une manière surnaturelle. Dans ce v., il est question d’un appel général qui s’adresse à « quiconque » entend l’Évangile (cf. #Ap 22:17). Le texte fait part de l’équilibre entre la responsabilité humaine et la souveraineté divine: les « appelés » qui rejettent l’invitation le font de leur propre chef, de sorte que leur exclusion du royaume est parfaitement juste. Les « élus » ont part au royaume uniquement parce que Dieu leur fait la grâce de les choisir et de les attirer à lui.

MARC 12 : 1 à 12

1 ¶  Jésus se mit ensuite à leur parler en paraboles. Un homme planta une vigne. Il l’entoura d’une haie, creusa un pressoir, et bâtit une tour ; puis il l’afferma à des vignerons, et quitta le pays.

2  Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour recevoir d’eux une part du produit de la vigne.

3  S’étant saisis de lui, ils le battirent, et le renvoyèrent à vide.

4  Il envoya de nouveau vers eux un autre serviteur ; ils le frappèrent à la tête, et l’outragèrent.

5  Il en envoya un troisième, qu’ils tuèrent ; puis plusieurs autres, qu’ils battirent ou tuèrent.

6  Il avait encore un fils bien-aimé ; il l’envoya vers eux le dernier, en disant : Ils auront du respect pour mon fils.

7  Mais ces vignerons dirent entre eux : Voici l’héritier ; venez, tuons-le, et l’héritage sera à nous.

8  Et ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.

9  Maintenant, que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et il donnera la vigne à d’autres.

10  N’avez-vous pas lu cette parole de l’Écriture : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l’angle ;

11  C’est par la volonté du Seigneur qu’elle l’est devenue, Et c’est un prodige à nos yeux ?

12  Ils cherchaient à se saisir de lui, mais ils craignaient la foule. Ils avaient compris que c’était pour eux que Jésus avait dit cette parabole. Et ils le quittèrent, et s’en allèrent.

Notes de John Macarthur

12:1-12 Jésus raconta cette parabole pour mettre les principaux sacrificateurs et les anciens au défi et révéler ainsi leur hypocrisie.

12: 1

leur. C’est-à-dire les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens (cf. #Mr 11:27).

vigne. On en voit beaucoup dans cette région. Les collines étaient couvertes de vignes, car le vin constituait l’épine dorsale de l’économie. La vigne symbolise ici Israël (cf. #Ps 80:9-17 ; #Esa 5:1-7 ; #Jér 2:21). Jésus utilisa #Esa 5:1-2 comme base pour cette image

une haie. Littéralement une « barrière ». C’était sans doute un mur de pierre ou une haie d’épines qui visait à former une protection.

pressoir. Les raisins étaient écrasés par le pressoir et le jus coulait vers le bassin inférieur par une gargouille. On pouvait alors le conserver dans des outres ou des jarres.

tour. Structure qui avait un triple objet:

1° elle servait de poste de surveillance;

2° elle fournissait un abri pour les ouvriers;

3° elle était utilisée pour stocker les graines et les outils.

l’afferma à des vignerons. Jésus compléta ainsi l’image tirée d’#Esa 5:1-2. Le propriétaire passait un accord avec des hommes qu’il jugeait aptes à s’occuper de sa vigne, et qui devaient payer un pourcentage défini au préalable (le loyer) du produit de la vigne. Le reste du produit leur revenait pour avoir cultivé la vigne. Les « vignerons » représentaient les chefs juifs.

12: 2

temps de la récolte. Mieux traduit que par « temps des vendanges ». La récolte ne pouvait se faire que cinq ans après la plantation de la vigne (cf. #Lé 19:23-25).

serviteur. Tous les serviteurs de cette parabole représentent les prophètes de l’A.T.

12: 6

fils bien-aimé. Le fils représente Jésus-Christ

12: 7

l’héritage sera à nous. Les vignerons étaient cupides; parce qu’ils voulaient garder pour eux la vigne et toute la récolte, sans reculer devant rien pour y parvenir, ils complotèrent de tuer le fils du propriétaire. Jésus avait rassemblé un tel nombre de partisans que les chefs juifs croyaient que la seule façon de maintenir leur position et leur puissance sur le peuple consistait à le tuer (cf. #Jn 11:48).

12: 9

fera périr les vignerons. L’exécution des vignerons prophétisait la destruction de Jérusalem (70 apr. J.-C.) et de la nation d’Israël. Selon Matthieu, ce verdict vint en réponse de la part des souverains sacrificateurs, des scribes et des anciens.

donnera la vigne à d’autres. Cela fut accompli par l’établissement de l’Église de Christ et de ses responsables, qui furent pour la plupart des non-Juifs.

12: 10-11 Cette prophétie messianique est une citation du #Ps 118:22-23 d’après la LXX. Jésus continua son enseignement sous forme parabolique, mais ici son royaume est considéré comme un bâtiment plutôt qu’une vigne. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le fils repoussé et la pierre rejetée représentent Christ.

12: 10

La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient. Les maçons rejetaient toutes les pierres tant qu’ils n’en avaient pas trouvé une aux lignes parfaitement droites. Elle servait alors de pierre d’angle, indispensable à la symétrie et à la stabilité de l’édifice. Dans cette métaphore employée par Jésus, il est lui-même la pierre que les maçons (les chefs religieux juifs) ont rejetée (ils l’ont crucifié). Mais le Christ ressuscité est effectivement la pierre angulaire (cf. #Ac 4:10-12 ; #1Pi 2:6-7 

12: 12

pour eux. Les souverains sacrificateurs, les scribes et les anciens étaient parfaitement conscients que Christ condamnait leurs actes, mais cela n’éveillait que leur haine, aucune repentance.

LUC 20 : 9 à 19

9 ¶  Il se mit ensuite à dire au peuple cette parabole : Un homme planta une vigne, l’afferma à des vignerons, et quitta pour longtemps le pays.

10  Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour qu’ils lui donnent une part du produit de la vigne. Les vignerons le battirent, et le renvoyèrent à vide.

11  Il envoya encore un autre serviteur ; ils le battirent, l’outragèrent, et le renvoyèrent à vide.

12  Il en envoya encore un troisième ; ils le blessèrent, et le chassèrent.

13  Le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? J’enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être auront-ils pour lui du respect.

14  Mais, quand les vignerons le virent, ils raisonnèrent entre eux, et dirent : Voici l’héritier ; tuons-le, afin que l’héritage soit à nous.

15  Et ils le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Maintenant, que leur fera le maître de la vigne ?

16  Il viendra, fera périr ces vignerons, et il donnera la vigne à d’autres. Lorsqu’ils eurent entendu cela, ils dirent : A Dieu ne plaise !

17  Mais, jetant les regards sur eux, Jésus dit : Que signifie donc ce qui est écrit : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l’angle ?

18  Quiconque tombera sur cette pierre s’y brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé.

19  Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchèrent à mettre la main sur lui à l’heure même, mais ils craignirent le peuple. Ils avaient compris que c’était pour eux que Jésus avait dit cette parabole.

Notes de John Macarthur

au peuple. Luc est le seul à noter que la parabole fut adressée à l’ensemble du peuple et non seulement aux chefs religieux.

20: 13

fils bien-aimé. Luc et Marc reprennent tous deux cette expression qui indique clairement que le fils de la parabole représente Christ

20: 16

fera périr ces vignerons. Il s’agit vraisemblablement d’une allusion à la destruction de Jérusalem

A Dieu ne plaise! Luc seul fait mention de cette réaction hostile de la part de la foule. La réponse suggère qu’ils comprirent fort bien le sens de la parabole.

20: 17 Une citation de #Ps 118:22.

20: 18

Quiconque tombera …  sur qui elle tombera.  Cette expression est une citation de #Esa 8:13-15, qui parle de l’Éternel. Comme tant d’autres passages de l’A.T. qui s’appliquent à Christ, celui-ci prouve qu’il était l’Éternel incarné.

 

Question des pharisiens et des hérodiens

MATTHIEU 22 : 15 à 22

15 ¶  Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles.

16  Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes.

17  Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?

18  Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ?

19  Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier.

20  Il leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ?

21  De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

22  Étonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en allèrent.

Notes de John Macarthur

22: 16

les hérodiens. Un parti constitué de Juifs qui soutenaient la dynastie hérodienne, elle-même soutenue par les Romains. Les hérodiens ne formaient pas un parti religieux comme les pharisiens, mais bel et bien un parti politique, dominé probablement par les sadducéens (y compris les chefs du temple). A l’opposé, les pharisiens haïssaient l’occupation romaine et rejetaient l’influence des hérodiens. Le fait que les deux groupes allaient conspirer ensemble pour prendre Jésus au piège révèle à quel point ils se sentaient menacés. Hérode lui-même voulait la mort de Jésus (#Lu 13:31); les pharisiens, de leur côté, étaient déjà en train de comploter pour le tuer (#Jn 11:53). Ils unirent leurs efforts afin d’atteindre leur but commun.

22: 17

est-il permis, ou non, de payer le tribut à César? Il est ici question d’une des multiples charges imposées par Rome, une taxe levée par individu, qui s’élevait à un denier par an. Le peuple avait en horreur tous les impôts parce qu’ils servaient à financer l’armée de l’occupant, mais celui qu’il exécrait le plus était le tribut, à cause de sa valeur symbolique. Il suggérait implicitement que Rome possédait le peuple lui-même, alors que celui-ci se déclarait la propriété de Dieu, en tant qu’individu et en tant que nation. Une question sur cet impôt en particulier révèle dès lors toute sa signification. Si Jésus leur répondait par la négative, les hérodiens l’accuseraient de trahison contre Rome. S’il répondait par l’affirmative, ce seraient les pharisiens qui l’accuseraient de déloyauté à l’égard de la nation juive, et il perdrait le soutien des masses.

22: 19

denier. Une pièce d’argent, de la valeur d’un jour de salaire pour un soldat romain. Les pièces étaient fabriquées sous l’autorité de l’empereur, car lui seul pouvait autoriser l’émission de pièces d’or ou d’argent. Le denier du temps de Jésus était frappé par Tibère. L’une des faces portait son effigie, tandis que l’autre le représentait assis sur son trône, vêtu d’une tenue de sacrificateur. Les Juifs considéraient de telles images comme de l’idolâtrie, interdite par le deuxième commandement (#Ex 20:4); le tribut payé avec cette pièce était ainsi une double insulte.

22: 21

à César …  à Dieu. L’image de l’empereur était gravée sur la pièce; l’image de Dieu est gravée dans la personne (#Ge 1:26-27). Le chrétien doit « rendre » obéissance à César dans les limites de son règne (#Ro 13:1-7 ; #1Pi 2:13-17), mais « ce qui est à Dieu » n’appartient pas à César et doit être rendu à Dieu seul. Christ reconnaissait à l’empereur le droit de prélever des impôts, et il invitait ses disciples à les payer. Cependant, il ne suggérait pas  quoi qu’en disent certains - que cet homme détenait l’autorité unique ou suprême en matière sociale ou politique. En fin de compte, tout appartient à Dieu (#Ro 11:36 ; #2Co 5:18 ; #Ap 4:11), y compris le domaine sur lequel César ou tout autre dirigeant terrestre exerce son autorité.

MARC 12 : 13 à 17

13 ¶  Ils envoyèrent auprès de Jésus quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, afin de le surprendre par ses propres paroles.

14  Et ils vinrent lui dire : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu ne t’inquiètes de personne ; car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes, et tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité. Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?

15  (12-14) Devons-nous payer, ou ne pas payer ? (12-15) Jésus, connaissant leur hypocrisie, leur répondit : Pourquoi me tentez-vous ? Apportez-moi un denier, afin que je le voie.

16  Ils en apportèrent un ; et Jésus leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils.

Notes de John Macarthur

12:13-17 Cette section présente la deuxième d’une série de questions par lesquelles les chefs juifs espéraient piéger Jésus en le poussant à afficher des visées insurrectionnelles (cf. #Mr 11:28). Cette question-ci concerne la question controversée du paiement des impôts à Rome.

12: 13

des pharisiens et des hérodiens. Matthieu indique que les disciples des pharisiens accompagnaient les hérodiens. Les pharisiens espéraient peut-être ainsi que Jésus ne les reconnaîtrait pas et répondrait sans méfiance à leurs questions. Les hérodiens étaient un parti politique de Juifs soutenant Hérode Antipas, lui-même une marionnette à la solde de Rome

12: 14

ne t’inquiètes de personne. Il est question ici d’impartialité, d’absence de favoritisme. Ces propos correspondaient certes à de la flagornerie dans la bouche des pharisiens et des hérodiens, mais il n’en reste pas moins vrai que Jésus ne se laissait pas influencer par la puissance, le prestige ou la position sociale de qui que ce soit.

tribut à César. Le mot grec pour « tribut » était emprunté au latin, au mot qui a donné le français « recensement ». Les Romains faisaient le compte de tous les citoyens et obligeaient chacun à payer une taxe annuelle d’un denier par

12: 15

hypocrisie. Pharisiens et hérodiens affichaient un intérêt qui n’était que feint pour les enseignements de Jésus de façon à cacher leurs véritables intentions: le faire tomber dans leur piège. Mais Jésus percevait leurs réelles motivations (cf. #Jn 2:25).

Pourquoi me tentez-vous? La réponse de Jésus dévoilait les vraies motivations des pharisiens et des hérodiens et mettait leur hypocrisie en lumière.

denier. Cette petite pièce de monnaie, battue par l’empereur romain, valait l’équivalent d’une journée de travail d’un ouvrier agricole ou d’un soldat

12: 16

l’effigie. L’une des faces du denier portait sans doute l’image de l’empereur de l’époque, Tibère, bien qu’à cette date cela ait aussi bien pu être celle d’Auguste, puisque les deux pièces étaient en circulation en même temps. C’est toutefois probablement Tibère qui figurait sur celle-ci, puisque la réponse, « César », désignait l’empereur alors au pouvoir plutôt que le précédent.

l’inscription. Si la pièce avait bien été battue sous Tibère, l’une des faces devait porter l’inscription: « Tibère César Auguste, fils du divin Auguste » et l’autre: « souverain pontife ».

12: 17

Rendez à César. Le mot grec pour « rendre » signifie « restituer », ce qui implique une dette. Tous ceux qui vivaient sous la domination de l’empereur étaient obligés de lui verser l’impôt qui lui était dû. Ce n’était pas facultatif. Jésus déclarait ainsi que tous les citoyens ont l’obligation de payer l’impôt au gouvernement qui les dirige, quel qu’il soit (cf. #Ro 13:1-7 ; #1Pi 2:13-17 ;

LUC 20 : 20 à 26

20 ¶  Ils se mirent à observer Jésus ; et ils envoyèrent des gens qui feignaient d’être justes, pour lui tendre des pièges et saisir de lui quelque parole, afin de le livrer au magistrat et à l’autorité du gouverneur.

21  Ces gens lui posèrent cette question : Maître, nous savons que tu parles et enseignes droitement, et que tu ne regardes pas à l’apparence, mais que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité.

22  Nous est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?

23  Jésus, apercevant leur ruse, leur répondit:

24  (20-23) Montrez-moi un denier. (20-24) De qui porte-t-il l’effigie et l’inscription ? De César, répondirent-ils.

25  Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

26  Ils ne purent rien reprendre dans ses paroles devant le peuple ; mais, étonnés de sa réponse, ils gardèrent le silence.

Notes de John Macarthur

20: 20

envoyèrent des gens. Le fait que les chefs religieux juifs recouraient à de telles tactiques permet de mesurer le degré de leur exaspération. Ils ne réussissaient à trouver aucun motif légitime pour l’accuser (cf. #Lu 6:7 ; #Lu 11:53-54 ; #Mt 22:15 ; #Mt 26:59-60).

 

gouverneur. Pilate, qui était arrivé en ville en vue de la Pâque et de la fête des pains sans levain

20: 22 Ce fut la deuxième question piège, posée par les pharisiens et les hérodiens (#Mr 12:13).

20: 24

De qui porte-t-il l’effigie. L’effigie qui figurait sur le denier était l’une des raisons principales pour lesquelles les Juifs regimbaient contre le tribut. Ils y voyaient non seulement une violation du commandement qui interdisait des images taillées, mais une offense plus grave encore: comme l’empereur revendiquait pour lui le statut divin, ils assimilaient le paiement de l’impôt, effectué avec ces pièces, à un culte interdit par la loi. Beaucoup considéraient cela comme un acte d’idolâtrie particulièrement choquant.

20: 25

Rendez donc à César. Christ reconnaît par là que tous les citoyens ont certaines obligations à l’égard de l’État séculier et qu’ils en ont d’autres à l’égard de Dieu. Ses paroles établissent aussi une distinction sans équivoque entre les deux domaines

 

Question des sadducéens

MATTHIEU 22 : 23 à 33

23 ¶  Le même jour, les sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, vinrent auprès de Jésus, et lui firent cette question:

24  Maître, Moïse a dit : Si quelqu’un meurt sans enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère.

25  Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier se maria, et mourut ; et, comme il n’avait pas d’enfants, il laissa sa femme à son frère.

26  Il en fut de même du second, puis du troisième, jusqu’au septième.

27  Après eux tous, la femme mourut aussi.

28  A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme ? Car tous l’ont eue.

29  Jésus leur répondit : Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu.

30  Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel.

31  Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit:

32  Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants.

33  La foule, qui écoutait, fut frappée de l’enseignement de Jésus.

Notes de John Macarthur

22: 24

son frère épousera sa veuve. C’est une allusion à la loi du lévirat, énoncée en #De 25:5-10 Cette disposition visait à assurer la continuation de la lignée familiale et le soutien des veuves.

22: 30

comme les anges de Dieu dans le ciel. Comme les sadducéens ne croyaient pas aux anges (voir la note sur 3:7 {==> "Mt 3:7"}), ces paroles mettaient en lumière encore une de leurs fausses croyances. Les anges sont des créatures qui ne peuvent mourir, qui ne se reproduisent pas et qui n’ont donc aucun besoin de se marier. « A la résurrection », les croyants seront dotés d’une nature similaire.

22: 32

pas le Dieu des morts. L’argument de Jésus (tiré du Pentateuque, car les sadducéens ne reconnaissaient que l’autorité de Moïse, se basait sur le présent emphatique de « Je suis » d’#Ex 3:6. Cet argument subtile mais efficace fit définitivement taire les sadducéens (v. #Mt 22:34).

MARC 12 : 18 à 27

18 ¶  Les sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, vinrent auprès de Jésus, et lui firent cette question:

19  Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit : Si le frère de quelqu’un meurt, et laisse une femme, sans avoir d’enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère.

20  Or, il y avait sept frères. Le premier se maria, et mourut sans laisser de postérité.

21  Le second prit la veuve pour femme, et mourut sans laisser de postérité. Il en fut de même du troisième,

22  et aucun des sept ne laissa de postérité. Après eux tous, la femme mourut aussi.

23  A la résurrection, duquel d’entre eux sera-t-elle la femme ? Car les sept l’ont eue pour femme.

24  Jésus leur répondit : N’êtes-vous pas dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu ?

25  Car, à la résurrection des morts, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges dans les cieux.

26  Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu, dans le livre de Moïse, ce que Dieu lui dit, à propos du buisson : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ?

27  Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes grandement dans l’erreur.

Notes de John Macarthur

12: 18

sadducéens. La plus riche, la plus influente et la plus aristocratique des sectes juives. Les souverains sacrificateurs, les principaux sacrificateurs et la plus grande partie du sanhédrin (voir la note sur Mt 26:59 {==> "Mt 26:59"}) étaient des sadducéens. Ils ignoraient la loi orale, les traditions et les règles scribales des pharisiens, n’acceptant l’autorité que du seul Pentateuque

qui disent qu’il n’y a point de résurrection. L’aspect le plus typique de la théologie sadducéenne, fondé sur leur reconnaissance du seul Pentateuque et sur leur conviction que Moïse n’avait pas parlé de résurrection au sens littéral. Avec une telle conception de l’avenir, les sadducéens vivaient pour le moment présent, cherchant à en retirer tous les bénéfices possibles. Comme ils avaient la haute main sur les commerces dans l’enceinte du temple, ils furent très fâchés de voir Jésus en chasser les marchands parce que cela grevait leurs bénéfices (#Mr 11:15-18). C’est aussi la raison pour laquelle ils désiraient discréditer Jésus aux yeux du peuple.

12: 19 Résumé de #De 25:5-6, prescription relative à la coutume du lévirat (mariage avec le frère d’un mari mort). Dieu l’a introduite dans la loi de Moïse pour préserver les noms, familles et héritages tribaux.

Moïse nous a prescrit. Les sadducéens en appelaient à Moïse parce qu’ils connaissaient le respect de Jésus pour les Écritures, et ils pensaient par conséquent qu’il n’irait pas contester la validité du lévirat.

12: 24

la puissance de Dieu. Leur ignorance des Écritures était à la mesure de leur incompréhension des miracles de Dieu tout au long de l’A.T. Une meilleure connaissance les aurait rendus capables de croire en la puissance de Dieu de ressusciter les morts.

12: 25

ne prendront point de femmes. Dieu avait conçu le mariage pour permettre aux êtres humains d’avoir un compagnon et de perpétuer la race humaine à la surface de la terre. Jésus insistait sur le fait qu’au ciel il n’y aurait pas de relations exclusives ou sexuelles. Les croyants y feront l’expérience d’une existence entièrement nouvelle au cours de laquelle chacun entretiendra des relations spirituelles parfaites avec tous.

comme les anges. Les croyants seront comme des anges, dans le sens où ils deviendront des êtres spirituels immortels (cf. #1Co 15:39-44, #1Co 15:48-49 ;

12: 26

livre de Moïse. Le Pentateuque, c’est-à-dire les cinq premiers livres de l’A.T. Jésus en appelait aux seules Écritures auxquelles les sadducéens reconnaissaient une autorité incontestable.

à propos du buisson. Ou « dans l’épisode du buisson ». Allusion à #Ex 3:1-4:17 où Dieu apparut à Moïse pour la première fois, dans le buisson.

ce que Dieu lui dit …  Je suis. En insistant sur le présent emphatique d’#Ex 3:6: « Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob », Jésus soulignait la relation d’alliance personnelle et perpétuelle que Dieu avait établie avec ces trois patriarches. Ils étaient certes morts le jour où Dieu parla à Moïse, mais Dieu n’en était pas moins leur Dieu, autant que pendant leur séjour sur la terre, et bien plus même, dans le sens où ils jouissaient de la communion éternelle avec lui au paradis

12: 27

Vous êtes grandement dans l’erreur. Jésus accusait les sadducéens de commettre une grossière erreur en enseignant que la résurrection n’existait pas.

 

LUC 20 : 27 à 40

27 ¶  Quelques-uns des sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, s’approchèrent, et posèrent à Jésus cette question:

28  Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit : Si le frère de quelqu’un meurt, ayant une femme sans avoir d’enfants, son frère épousera la femme, et suscitera une postérité à son frère.

29  Or, il y avait sept frères. Le premier se maria, et mourut sans enfants.

30  Le second et le troisième épousèrent la veuve ;

31  il en fut de même des sept, qui moururent sans laisser d’enfants.

32  Enfin, la femme mourut aussi.

33  A la résurrection, duquel d’entre eux sera-t-elle donc la femme ? Car les sept l’ont eue pour femme.

34  Jésus leur répondit : Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris ;

35  mais ceux qui seront trouvés dignes d’avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris.

36  Car ils ne pourront plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges, et qu’ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection.

37  Que les morts ressuscitent, c’est ce que Moïse a fait connaître quand, à propos du buisson, il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob.

38  Or, Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants ; car pour lui tous sont vivants.

39 ¶  Quelques-uns des scribes, prenant la parole, dirent : Maître, tu as bien parlé.

40  Et ils n’osaient plus lui faire aucune question.

Notes de John Macarthur

20: 28

son frère épousera la femme. D’après la loi sur le lévirat de #De 25:5

20: 33 C’est la troisième question destinée à mettre Jésus en difficulté, et elle est posée par les sadducéens (v. #Lu 20:27).  #Mt 22:34-40 et #Mr 12:28-34 mentionnent une dernière question, posée par un scribe, que Luc n’inclut pas dans son récit.

20: 36

semblables aux anges. Comparables aux anges en ce qu’ils ne se reproduisent pas

20: 37

à propos du buisson. Voir #Ex 3:1-4:17. Dans ce passage, Dieu se révèle à Moïse comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il ne dit pas qu’il était leur Dieu, mais bien qu’il est leur Dieu. Cette manière de parler indiquait que leur existence ne s’était pas arrêtée à leur mort.

20: 38

pour lui tous sont vivants. Luc est le seul à retenir cette phrase. Qu’ils aient quitté leur corps terrestre ou non, les hommes vivent toujours, et ils vivront pour l’éternité. Personne n’est annihilé dans la mort (cf. #Jn 5:28-30).

20: 39

Maître, tu as bien parlé. Christ avait présenté un argument probant en faveur de la résurrection des morts. Sur ce sujet, les pharisiens lui donnaient raison contre les sadducéens. En dépit de leurs haines vis-à-vis de Christ, ces scribes étaient satisfaits de sa réponse.

20: 40

ils n’osaient plus lui poser aucune question. A chaque nouvelle réponse de Jésus, il apparaissait de plus en plus clair que sa compréhension des choses et son autorité étaient bien supérieures à celles des scribes et des pharisiens. Cf. #Mt 22:46 ; #Mr 12:34.

 

Question d`un scribe du parti des pharisiens

MATTHIEU 22 : 34 à 40

34 ¶  Les pharisiens, ayant appris qu’il avait réduit au silence les sadducéens, se rassemblèrent,

35  et l’un d’eux, docteur de la loi, lui fit cette question, pour l’éprouver:

36  Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ?

37  Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.

38  C’est le premier et le plus grand commandement.

39  Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

40  De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.

Notes de John Macarthur

22: 35

docteur de la loi. Un scribe spécialisé dans l’interprétation de la loi.

22: 37

cœur …  âme …  Pensée. #Mr 12:30 ajoute « force ». Il s’agit ici d’une citation de #De 6:5, qui fait partie du schéma (« écoute », en hébreu, #De 6:4) et qui dit « cœur …  âme …  force ». Certains manuscrits de la LXX ajoutent « pensée ». L’emploi des divers termes n’a pas pour but de délimiter des facultés humaines spécifiques mais de souligner que l’amour tel qu’il est requis englobe tout.

22: 39

Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Citation de #Lé 19:18. Contrairement à certaines interprétations actuelles, ce passage n’invite nullement à un amour de soi-même. Il véhicule la même idée, formulée en des termes différents, que la règle d’or. Il incite les croyants à mesurer leur amour pour les autres à l’aune de ce qu’ils souhaitent pour eux-mêmes.

22: 40

toute la loi et les prophètes. C’est-à-dire l’A.T. dans son ensemble. Jésus résume le devoir moral de l’homme en deux catégories: l’amour pour Dieu et l’amour pour le prochain. Ces deux catégories distinguent les quatre premiers commandements du décalogue des six autres.

 

MARC 12 : 28 à 34

28 ¶  Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait bien répondu aux sadducéens, s’approcha, et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ?

29  Jésus répondit : Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur ;

30  et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force.

31  Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là.

32  Le scribe lui dit : Bien, maître ; tu as dit avec vérité que Dieu est unique, et qu’il n’y en a point d’autre que lui,

33  et que l’aimer de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices.

34  Jésus, voyant qu’il avait répondu avec intelligence, lui dit : Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Et personne n’osa plus lui proposer des questions.

Notes de John Macarthur

12: 28

Quel est le premier de tous les commandements? Les rabbins avaient décrété qu’il existait 613 commandements dans le Pentateuque, un pour chaque lettre des dix commandements. 248 étaient considérés comme affirmatifs et 365 comme négatifs. Ils étaient répartis en deux catégories: les importants et les moins importants, les premiers étant plus contraignants que les seconds. Toutefois, les scribes et les rabbins n’étaient pas d’accord sur les contours exacts de cette distinction. Du fait de l’existence de telles conceptions de la loi, les pharisiens présumaient que Jésus avait lui aussi développé sa propre théorie. C’est pourquoi ils avaient posé cette question particulière à Jésus, en espérant l’incriminer s’il rendait publiques des croyances peu orthodoxes et unilatérales.

12: 29

Écoute, Israël. En citant la première partie du Schéma (#De 6:4-5)  mot hébreu signifiant « écoute » - Jésus confirmait la pratique des Juifs pieux qui, chaque matin et chaque soir, récitaient entièrement ce passage (#No 15:37-41 ; #De 6:4-9 ; #De 11:13-21).

12: 30

Tu aimeras le Seigneur. Tiré de #De 10:12 ; #De 30:6. Jésus utilisa les paroles de Dieu lui-même dans le Pentateuque pour répondre à la question, prouvant de ce fait l’orthodoxie de sa théologie  

12: 31

Voici le second. Jésus poussa un degré plus haut la question des pharisiens, en identifiant le second des plus grands commandements, car c’était indispensable pour comprendre totalement le devoir d’aimer. Ce commandement, lui aussi tiré des livres de Moïse (#Lé 19:18), est de la même nature que le premier. L’amour authentique envers Dieu est immédiatement suivi, par ordre d’importance, d’un amour authentique pour le prochain

prochain. Cf. #Lu 10:29-37.

12: 32-33

Le scribe lui dit. Par sa réponse, le scribe prouvait qu’il avait compris l’enseignement de l’A.T. selon lequel les questions morales priment sur les pratiques cérémonielles (cf. #1S 15:22 ; #Esa 1:11-15 ; #Os 6:6 ; #Mi 6:6-8).

12: 33

holocaustes. Sacrifices entièrement consumés sur l’autel (cf. #Lé 1:1-17 ; #Lé 6:1-6).

12: 34

pas loin du royaume. Jésus complimentait le scribe autant qu’il lui lançait un défi. Il reconnaissait que le scribe avait compris l’importance de l’amour. En revanche, en déclarant qu’il n’était « pas loin » du royaume, Jésus impliquait qu’il n’était pas dans le royaume. S’il comprenait le commandement de l’amour, il lui restait encore à aimer celui qui pouvait seul lui ouvrir l’entrée du royaume, et à lui obéir.

 

 

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