34 L`ÉCONOME INFIDÈLE

24/11/2014 15:49

LES PARABOLES DE JÉSUS

 

34 L`ÉCONOME INFIDÈLE

 

LUC 16 : 1 à 13

1 ¶  Jésus dit aussi à ses disciples : Un homme riche avait un économe, qui lui fut dénoncé comme dissipant ses biens.

2  Il l’appela, et lui dit: Qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton administration, car tu ne pourras plus administrer mes biens.

3  L’économe dit en lui-même : Que ferai-je, puisque mon maître m’ôte l’administration de ses biens ? Travailler à la terre ? je ne le puis. Mendier ? j’en ai honte.

4  Je sais ce que je ferai, pour qu’il y ait des gens qui me reçoivent dans leurs maisons quand je serai destitué de mon emploi.

5  Et, faisant venir chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : Combien dois-tu à mon maître ?

6  Cent mesures d’huile, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet, assieds-toi vite, et écris cinquante.

7  Il dit ensuite à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Cent mesures de blé, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet, et écris quatre-vingts.

8  Le maître loua l’économe infidèle de ce qu’il avait agi prudemment. Car les enfants de ce siècle sont plus prudents à l’égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière.

9  Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes, pour qu’ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer.

10  Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes.

11  Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ?

12  Et si vous n’avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ?

13  Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.

NOTES DE JOHN MACARTHUR

16: 1

un économe. C’est-à-dire un serviteur jugé fidèle, souvent né dans la propriété, chargé de la gestion et de la répartition des biens de la maison. Il distribuait la nourriture à tous les autres serviteurs et gérait ainsi les ressources de son maître pour le bien-être des autres. Il agissait en tant qu’agent de son maître et était investi de l’autorité qui lui permettait de négocier des affaires au nom de celui-ci.

dissipant ses biens. La prodigalité est le point commun entre cette parabole et la précédente. Tout comme le fils cadet de la parabole précédente, cet économe est coupable de dilapider les ressources qui lui ont été confiées. Cependant, à la différence du fils prodigue, il a suffisamment de bon sens pour s’assurer que ses dépenses inconsidérées ne le laisseront pas, finalement, sans amis ni sans aucune possibilité de secours.

16: 2

tu ne pourras plus administrer mes biens. En annonçant son intention de renvoyer l’homme, le propriétaire manque de sagesse, ce qui lui coûte encore davantage. De toute évidence, il pense que l’homme est coupable d’incompétence, et non de fraude. Cela explique son attitude au v. 8.

16: 3

Travailler à la terre? je ne le puis. L’homme ne se considère pas apte au travail physique.

16: 4

ce que je ferai. Il prévoit habilement d’offrir une large remise aux débiteurs de son maître, lesquels ne seront que trop contents de l’accepter.

me reçoivent dans leurs maisons. Ceux qui ont profité de l’allègement de leur dette seront dès lors ses obligés et devront l’inviter chez eux lorsqu’il sera renvoyé de chez son maître.

16: 6

vite. C’est une transaction secrète, menée à l’insu du maître. L’emprunteur est coupable de complicité délibérée avec l’homme et son attitude frauduleuse.

16: 8

Le maître loua l’économe infidèle. Tombé sur un plus malin que lui, il approuve la ruse de cet homme. Son admiration pour le génie criminel du mauvais économe montre qu’il est, lui aussi, un homme méchant. Un cœur pécheur admire naturellement l’habileté du méchant (#Ps 49:19). Il est à remarquer que tous les personnages de cette parabole sont méchants, peu scrupuleux et corrompus.

plus avisés. La plupart des non-croyants montrent plus de perspicacité dans les affaires du monde que certains croyants (les « enfants de lumière », cf. #Jn 12: 36 ; #Ep 5:18) n’en manifestent dans les choses de Dieu.

16: 9

les richesses injustes. C’est-à-dire l’argent. L’économe infidèle a employé l’argent de son maître pour s’acheter l’affection d’amis de ce monde; les croyants doivent utiliser l’argent de leur Maître de manière à ce qu’il leur rapporte des amis pour l’éternité. Dans ce but, ils l’investiront dans l’Évangile du royaume qui conduit les pécheurs au salut; ainsi, lorsqu’ils entreront au ciel (« les tabernacles éternels »), ces pécheurs seront là pour les accueillir. Christ ne recommande pas la malhonnêteté de cet homme, puisqu’il le qualifie à juste titre d’« infidèle » (v. #Lu 16: 8). Cependant, ce personnage lui permet d’illustrer une vérité: même les fils de ce monde les plus méchants savent prendre leurs précautions pour se protéger du mal à venir. Les croyants devraient se montrer d’autant plus prévoyants qu’ils sont animés par des considérations éternelles, et non simplement terrestres. Cf. #Lu 12: 33 ; #Mt 6:19-21.

16: 10

Celui qui est fidèle. Probablement un proverbe courant. Cf. #Lu 19: 17 ; #Mt 25: 21.

16: 11

les véritables. L’emploi fidèle des richesses terrestres est régulièrement mis en relation avec l’accumulation de trésors dans le ciel (cf. #Lu 12: 33 ; #Lu 18: 22 ; #Mt 6:19-21).

16: 12

ce qui est à autrui. C’est-à-dire à Dieu; le passage traite de la gestion de l’argent que Dieu confie aux croyants pour qu’ils l’emploient, mais dont il est, lui, le propriétaire.

16: 13

Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. De nombreux pharisiens enseignaient qu’une dévotion envers l’argent (« Mammon ») et le culte rendu à Dieu étaient compatibles (v. #Lu 16: 14). Cette idée allait de pair avec la conviction populaire qui voulait que les richesses terrestres soient des manifestations de la bénédiction divine. Les hommes riches étaient ainsi considérés comme les favoris de Dieu. Sans condamner la richesse en tant que telle, Christ critique sévèrement l’amour de l’argent et la dévotion à Mammon. 

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