CHLOÉ Femme corinthienne

08/01/2019 00:43

CHLOÉ Femme corinthienne

LES FEMMES DU NOUVEAU TESTAMENT



CHLOÉ [khlo’-ay] "une herbe verte" : Femme au courant des divisions dans l`Église de Corinthe. Une femme chrétienne de Corinthe.

CHLOÉ

Femme corinthienne, fidèle, qui fit avertir Paul des divisions qui régnaient alors à Corinthe à l'occasion de Céplias, d'Apollon et de lui Paul. Voyez (1Co 1 :11). Chloé n'écrivit pas à saint Paul, mais elle fit écrire par quelques-uns de sa maison (1Co 1 :11). Quelques-uns ont pris Chloé pour un homme, mais c'est un nom de femme. Pausanias donne à Cérès le surnom de Chloé.

 

 

1 Corinthiens 1 : 11 à 13 Car, mes frères, j’ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu’il y a des disputes au milieu de vous.

 

1:11-13 Cf. #1Co 3:4-8.

 

gens de Chloé. Probablement les serviteurs d’une personne importante de l’Église de Corinthe qui avaient écrit à Paul ou lui avaient rendu visite à Éphèse pour lui parler des divisions qui existaient dans l’Église. On ignore si Chloé était un homme ou une femme.


12 Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul ! et moi, d’Apollos ! et moi, de Céphas ! et moi, de Christ !

Apollos. Paul pensait qu’Apollos devait accompagner les autres frères, Timothée et Éraste, à Corinthe. Apollos refusa et prolongea son séjour à Éphèse. Paul respecta sa conviction.

Un croyant de l’A.T., disciple de Jean-Baptiste (v. #Ac 18:25). Après avoir complété son instruction auprès d’Aquilas et de Priscille (v. #Ac 18:26), il devint un puissant prédicateur de l’Évangile. Son ministère eut un important impact parmi les Corinthiens (cf. #1Co 1:12).

 

Céphas. L’apôtre Pierre.

 

13  Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ?

 

Christ est-il divisé? Aucun chef spirituel humain, pas même un apôtre, n’est digne de recevoir la loyauté qui n’appartient qu’au Seigneur. Accorder la prééminence à tel responsable plutôt qu’à tel autre ne peut conduire qu’aux disputes, et finalement à une division dans l’Église. Christ n’est pas divisé, et son corps, l’Église, ne l’est pas non plus. Paul accorde peu de valeur à sa propre personne, comparée au Seigneur Jésus. Sur l’unité, voir #1Co 12:12-13 ; #Ro 12:5 ; #Ep 4:4-6.

 

 

Paul, l'Apôtre qui estimait les femmes

 

Quelques épitres de saint Paul lui ont valu la réputation d'un misogyne. Cette réputation est largement injuste ! Les explications du Père Marchadour, bibliste, pour comprendre cette erreur.

 

"Que les femmes se taisent dans les assemblées." (1 Corinthiens 4,34-35). Voilà pourquoi la femme doit avoir sur la tête un signe de soumission, à cause des anges (1 Corinthiens 11,5-10). Que les femmes "soient soumises à leur mari" comme au Seigneur (Éphésiens 5,21-28).

 

Ces textes cités pour justifier la misogynie de Paul doivent être replacés dans leur temps. Les psychanalystes ont cru déceler l'absence de la mère chez Paul et le poids du père symbolisé par la Loi qui écrase. Ce sont là des clichés. Évoquons, parmi d'autres, deux textes qui soulignent la dimension maternelle de Paul : "Nous sommes devenus des enfants au milieu de vous, comme une mère qui prend soin de ses propres enfants".* (1 Thessaloniciens 2, 7).

 

L’apôtre se présente, disponible et simple comme un enfant, à la différence des pseudo-apôtres, charlatans intéressés. Paul se compare à la nourrice qui nourrit les enfants dont elle a la charge. Il se sert d'une autre métaphore maternelle, en se comparant à la nourrice qui nourrit ses enfants de son lait. "C'est du lait que je vous ai fait boire, non de la nourriture solide : vous ne l'auriez pas supportée. Mais vous ne la supporteriez pas davantage aujourd'hui." (1 Corinthiens 3,1-2). Paul parle peu de sa famille. Les Actes évoquent le fils de sa sœur qui le prévient qu'un guet-apens se prépare contre lui (Actes 23, 16). Paul invite à saluer "Rufus, cet élu dans le Seigneur, et sa mère qui est aussi la mienne". (Romains 16,13). Il a peut-être trouvé auprès de cette femme une affection qu'aurait pu lui donner sa mère si elle avait été vivante.

 

De nombreuses collaboratrices

La grande famille de Paul ce sont ses collaborateurs, hommes et femmes. Paul a connu la situation des femmes émancipées dans la diaspora juive.

La pratique et l'enseignement de Jésus lui ont apporté des raisons supplémentaires d'ouvrir la mission aux femmes.

 

Lydie, une commerçante de Philippes (Actes 16,13-15) rencontrée avec d'autres femmes au bord de la rivière l'accueille dans sa maison. Dans le couple Prisca et Aquila, avec qui Paul travaille, la femme est souvent nommée en tête: c'est le signe qu'elle avait le rôle premier dans l'évangélisation. C'est elle qui complète la catéchèse imparfaite d'Apollos (Ac 18,26). Paul la présente, avec son mari, comme "des collaborateurs en Jésus Christ" (Romains 16,3).

 

Ce terme est utilisé pour qualifier les premiers acteurs de la mission autour de Paul. Chloé, une chrétienne de Corinthe, avertit Paul de certains désordres graves dans la communauté : cela suppose une  autorité, peut-être un ministère, certainement la confiance de Paul (1 Corinthiens 1,11) ; de même pour "Phoebé, notre sœur, ministre de l'Église de Cenchrées… protectrice pour bien des gens et pour moi-même". (Romains 16,1-2) ; "Marie qui s'est donné beaucoup de peine pour vous". (Romains 16,6), Évodie et Syntyché que Paul cherche à réconcilier "car elles m'ont assisté dans la lutte pour l'Évangile" (Philippiens 4, 2-3).

 

"Désormais, il n'y a ni homme ni femme…"

Dans la durée, des femmes ont peiné sous la direction de Paul. Cette fidélité ne se comprendrait pas si Paul était misogyne! Pour lui, le message de Jésus bouleverse les relations entre les hommes et les femmes. Désormais, c'est dans le Christ que ces relations doivent être vécues : "Il n'y a ni juif, ni grec, ni esclave, ni homme libre, ni homme ni femme. Car vous ne faites qu'un dans le Christ Jésus". (Galates 3,28).

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