JEAN 11 : 1 À 57 + ***JOHN 11 : 1 à 57 + NOTES TO JOHN MACARTHUR

21/07/2015 09:15

JEAN 11 : 1 À 57 + ***

1 ¶  Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur.

Lazare. La résurrection de Lazare est le signe culminant et le plus spectaculaire dans cet Évangile, et il représente l’apogée du ministère public de Christ. Six miracles ont déjà été présentés (l’eau changée en vin, 2:1-11; la guérison du fils de l’officier, 4:46-54; la restauration du paralytique, 5:1-15; la multiplication des pains et des poissons, 6:1-14; la marche sur l’eau, 6:15-21; la guérison de l’aveugle-né, 9:1-12). La résurrection de Lazare constitue un témoignage plus puissant que tous les autres miracles, plus fort même que la résurrection du fils de la veuve à Naïn (#Lu 7:11-16) ou de la fille de Jaïrus (#Lu 8:40-56), car ces deux résurrections avaient eu lieu juste après la mort. Lazare fut, en revanche, ressuscité après quatre jours dans le tombeau, à un moment où sa décomposition était déjà avancée (v. #Jn 11:39).

Béthanie. Cette Béthanie-là n’est pas celle, « située au-delà du Jourdain », de #Jn 1:28. Elle se trouve sur le flanc est du mont des Oliviers, à environ 3 km de Jérusalem (v. #Jn 11:18), sur la route menant à Jéricho.

Marie …  Marthe. C’est la première fois qu’il est fait mention de cette famille dans cet Évangile. Jean ne relatera l’histoire de l’onction accomplie par Marie sur Jésus qu’en #Jn 12:1-8, mais cette allusion peut indiquer que le récit en était déjà familier aux lecteurs originaux. Cf. #Lu 10:38-42

11:1-57 En ouverture de ce ch. #Jn 11, Jésus se tient dans l’ombre de la croix à laquelle il va devoir faire face. Le peu de temps passé au-delà du Jourdain (cf. #Mt 19:1-20:34; #Mr 10:1-52; #Lu 17:11-19:28) est terminé. Jean reprend sa narration au moment où Jésus revient dans la région de Jérusalem, à quelques jours seulement de sa mort à la croix. Pendant ces quelques jours avant sa mort, les scènes décrites dans l’Évangile de Jean passent de la haine et du rejet (#Jn 10:39) au témoignage indubitable de la gloire de Jésus. Toute cette haine et ce rejet ne peuvent pas assombrir sa gloire, qu’il démontre, notamment, en ressuscitant Lazare. Ce miracle donnait la preuve de sa gloire de trois façons différentes:

1° il signalait sa divinité;

2° il servait à affermir la foi des disciples;

3° il menait directement à la croix (#Jn 12:23).

Ce ch. peut se diviser comme suit:

1° la préparation du miracle (vv. #Jn 11:1-16);

2° l’arrivée de Jésus (vv. #Jn 11:17-37);

3° le miracle lui-même (vv. #Jn 11:38-44);

4° les résultats de ce miracle (vv. #Jn 11:45-57).

11:1-12:50 Le passage précédent (#Jn 10:40-42) marquait la fin du traitement par Jean du ministère public de Jésus. Dès lors, Christ se prépare à affronter la mort. Il vit de plus en plus à l’écart pour ne s’occuper que de ses propres disciples et de ceux qui l’aiment. Israël a déjà eu sa chance; le soleil est au couchant et la nuit va tomber. Ces deux ch. forment une transition avec les ch. #Jn 13:1-21: 2 qui rapportent la Passion de Christ, c’est-à-dire les événements qui entourent la croix de Golgotha.

2  C’était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade.

3  Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade.

envoyèrent dire à Jésus. Jésus se trouvait alors de l’autre côté du Jourdain, et Lazare près de Jérusalem. Il fallut donc plus d’un jour pour que la nouvelle parvienne à Jésus. Étant omniscient, il était sans doute déjà au courant de la maladie et de la mort de Lazare (voir v. 6; 1:47). Celui-ci était sûrement déjà mort lorsque le messager rencontra Jésus puisque, lors de son arrivée  avec deux jours de retard (v. #Jn 11:6) et une journée de trajet - cela faisait quatre jours qu’il était mort (v. #Jn 11:17).

celui que tu aimes. Expression qui évoque de façon touchante la relation de profonde amitié qu’entretenait Jésus avec Lazare. Cf. #Jn 13: 1.

4  Après avoir entendu cela, Jésus dit : Cette maladie n’est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.

afin que le Fils de Dieu soit glorifié. Expression qui révèle le but réel de la maladie de Lazare: non pas la mort, mais la glorification du Fils de Dieu par sa résurrection (cf. v. #Jn 11:4 .

5  Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare.

6  Lors donc qu’il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était,

il resta deux jours encore. La décision prise par Jésus de retarder sa venue n’entraîna pas la mort de Lazare, puisque Jésus en avait déjà connaissance surnaturellement. Jésus savait probablement déjà que Lazare était mort lorsque le messager vint lui dire qu’il était malade. Ce retard fut motivé par l’amour que Jésus portait à cette famille (v. #Jn 11:5), et cet amour allait se manifester clairement lorsqu’il affermirait considérablement leur foi en ressuscitant Lazare. Par ce retard, Jésus empêchait que son miracle soit mal interprété et perçu comme frauduleux, puisque la mort remontait à suffisamment longtemps pour ne pas laisser planer la moindre ambiguïté sur l’étendue du prodige.

7  et il dit ensuite aux disciples: Retournons en Judée.

11:7-8 Les disciples se rendaient compte que l’animosité envers Jésus était si forte qu’elle risquait de se solder par sa mort, tant les Juifs étaient déterminés à l’éliminer (cf. #Jn 8:59 ; #Jn 10:31).

8  Les disciples lui dirent : Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée !

9  Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;

11:9-10 Pendant que brillait le soleil, chacun pouvait vaquer tranquillement à ses affaires, mais dès que la nuit tombait, tout le monde cessait le travail. Cette tournure proverbiale prend cependant ici un sens plus fort: tant que le Fils faisait la volonté de son Père (c’est-à-dire pendant la période diurne de son ministère, où il était en mesure de travailler), il était en sécurité. L’heure allait cependant venir où, par la volonté du Père, le travail sur terre de Jésus viendrait à son terme, et il « broncherait » et mourrait. Jésus voulait ainsi souligner que, tant qu’il était sur terre à faire l’œuvre de son Père, même à une heure si tardive de son ministère, il était en mesure d’accomplir en toute sécurité la volonté de Dieu.

10  mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui.

11  Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller.

11:11-13

dort. Euphémisme habituel dans le N.T. pour désigner la mort, tout particulièrement à propos des croyants qui ressusciteront physiquement pour entrer dans la vie éternelle (cf. #1Co 11:30 ; #1Co 15: 51 ; #1Th 4:13).

12  Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri.

13  Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil.

14  Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort.

11:14-15 La résurrection de Lazare était destinée à affermir la foi des disciples en Jésus comme Messie et Fils de Dieu face au rejet de plus en plus violent des Juifs.

15  Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. Mais allons vers lui.

16  Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons aussi, afin de mourir avec lui.

Les paroles de Thomas démontrent sa fidélité et, en même temps, son grand pessimisme, car il les voyait déjà tous morts. Ses craintes n’étaient pas dénuées de fondement, tant était forte l’hostilité envers Jésus, et si le Seigneur ne les avait pas protégés dans le jardin (#Jn 18:1-11), ils auraient probablement, eux aussi, été arrêtés et exécutés. Cf. #Jn 20:24-29.

17 ¶  Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre.

dans le sépulcre. Le terme de sépulcre désignait une tombe en pierre. De telles sépultures étaient courantes dans la région. On creusait dans une grotte ou dans la pierre pour dégager un sol bien lisse et légèrement en pente. Des sortes d’étagères étaient pratiquées dans les parties verticales pour recevoir d’autres membres de la famille. On roulait une lourde pierre devant, de façon à éviter la visite des bêtes sauvages et des pilleurs de tombe (voir aussi le v. 38). L’évangéliste rappelle avec insistance que Jésus était arrivé quatre jours après le décès, de façon à ce que la portée de ce miracle n’échappe à personne: comme les Juifs n’embaumaient pas leurs morts, le corps aurait normalement dû connaître un état de décomposition avancée.

18  Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ,

11:18-19 Ces vv. impliquent qu’il s’agissait d’une famille en vue. La mention de la présence de Juifs aiguise la conscience du lecteur sur les risques que courait Jésus à venir si près de Jérusalem, ville dont les autorités le haïssaient profondément.

19  beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère.

20  Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison.

21  Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.

si tu avais été ici. Cf. v. #Jn 11:32. Il ne faut pas voir de reproches dans cette remarque, mais plutôt un témoignage de foi profonde.

22  Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera.

tout ce que tu demanderas à Dieu. Si l’on prend en compte ce qu’elle dira au v. 39, elle ne croyait pas Jésus capable de ressusciter Lazare, mais elle avait confiance, en raison de la relation spéciale qui existait entre les deux amis, que les prières de Jésus parviendraient à faire sortir quelque bien de cette douloureuse circonstance.

23  Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera.

24  Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour.

25  Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ;

11:25-26 C’est le 5e de la série des sept « je suis » dans la bouche de Jésus (voir #Jn 6:35 ; #Jn 8:12 ; #Jn 10:7, #Jn 10:9 ; #Jn 10:11, #Jn 10:14). Par cette déclaration, Jésus fit passer Marthe d’une croyance abstraite en la résurrection future  prévue pour « les derniers jours » (cf. #Jn 5:28-29) - à une confiance personnalisée en lui comme le seul à pouvoir ressusciter les morts. En dehors du Fils de Dieu, il n’y a pas de résurrection possible. Le temps ne représente aucune difficulté pour celui qui a le pouvoir de la résurrection et de la vie (#Jn 1:4), car il est en mesure de donner la vie à tout moment.

26  et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?

27  Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.

Elle lui dit. Sa confession reflète bien la raison même pour laquelle Jean rédigea son Évangile (cf. #Jn 20:30-31). Voir la confession de Pierre en #Mt 16: 16.

28  Ayant ainsi parlé, elle s’en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa sœur, et lui dit : Le maître est ici, et il te demande.

29  Dès que Marie eut entendu, elle se leva promptement, et alla vers lui.

30  Car Jésus n’était pas encore entré dans le village, mais il était dans le lieu où Marthe l’avait rencontré.

31  Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l’ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant : Elle va au sépulcre, pour y pleurer.

32  Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort.

33 ¶  Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému.

la voyant pleurer, elle et les Juifs. Selon la tradition orale juive, en matière d’enterrements, même une famille pauvre devait s’arranger pour trouver de quoi payer au moins deux flûtistes et une pleureuse professionnelle. Comme cette famille était plutôt riche, il n’est pas surprenant qu’il y ait eu un groupe important de professionnels affectés aux funérailles.

frémit en son esprit, et fut tout ému. Cette expression ne signifie pas seulement que Jésus fut touché ou ému de compassion à cette vue. En grec « frémir » suggère la colère, la rage ou une vive indignation (voir v. #Jn 11:38 ; cf. #Mt 9:30 ; #Mr 1:43 ; #Mr 14: 5). Le plus vraisemblable, c’est que l’irritation de Jésus était causée par les manifestations bruyantes de chagrin autour de lui, car elles impliquaient une absence de foi dans la résurrection et dans le caractère temporaire de la mort. Ils se comportaient comme des païens sans espérance (#1Th 4:13). Même si leur chagrin était parfaitement compréhensible, ces gens démontraient, par leur façon de réagir, qu’ils étaient désespérés, et ils niaient ainsi tacitement la véracité des Écritures et de leur promesse de résurrection. Peut-être, Jésus manifestait-il aussi son indignation devant les conséquences du péché: la mort introduite dans la condition humaine.

34  Et il dit : Où l’avez-vous mis ? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois.

35  Jésus pleura.

Jésus pleura. Le grec désigne le fait d’éclater silencieusement en sanglots par opposition aux bruyantes manifestations de deuil autour de lui (voir le v. #Jn 11:33). Ses larmes à lui n’étaient pas de deuil, puisqu’il savait qu’il allait ressusciter Lazare, mais de tristesse, à la vue du monde déchu empêtré dans son malheur et dans la mort, conséquences du péché. C’était un « homme de douleur, et habitué à la souffrance » (#Esa 53:3).

36  Sur quoi les Juifs dirent : Voyez comme il l’aimait.

37  Et quelques-uns d’entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point ?

38  Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C’était une grotte, et une pierre était placée devant.

39  Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là.

il sent déjà. Même si les Juifs utilisaient des plantes aromatiques, ils n’avaient pas coutume d’embaumer leurs morts mais utilisaient ces épices pour lutter contre les mauvaises odeurs de la décomposition. Ils enveloppaient le corps dans un suaire, puis ajoutaient les épices entre les nombreux plis et couches de drap. Contrairement aux Égyptiens et à leurs momies, les Juifs n’enserraient pas le corps étroitement, mais de façon lâche, en enveloppant la tête séparément. C’est ainsi que Lazare put se déplacer et sortir du sépulcre, encore enveloppé de son suaire (v. #Jn 11:44 ; cf. #Jn 20: 7).

40  Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?

41  Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé.

11:41-42 La prière de Jésus n’était pas vraiment une demande, mais une action de grâces rendue au Père. Ce miracle servirait à authentifier ses déclarations par lesquelles il affirmait être le Fils de Dieu et le Messie.

42  Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé.

43  Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare, sors !

C’était un prélude à la puissance qui va culminer dans la résurrection finale, le moment où tous les morts entendront résonner la voix du Fils de Dieu et vivront (#Jn 5:25, #Jn 5:28-29).

44  Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.

45 ¶  Plusieurs des Juifs qui étaient venus vers Marie, et qui virent ce que fit Jésus, crurent en lui.

11:45-46 Les enseignements et les actions de Jésus constituaient souvent une pomme de discorde entre Juifs (p. ex. #Jn 6:14-15 ; #Jn 7:10-13,45-52). Tandis que certains croyaient (cf. v. #Jn 11:40), d’autres, apparemment avec de mauvaises intentions, tenaient les pharisiens informés des faits et gestes de Jésus.

46  Mais quelques-uns d’entre eux allèrent trouver les pharisiens, et leur dirent ce que Jésus avait fait.

47  Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent : Que ferons-nous ? Car cet homme fait beaucoup de miracles.

assemblèrent le sanhédrin. Alertée par les pharisiens, une commission du sanhédrin formée de chefs des sacrificateurs (d’anciens souverains sacrificateurs et des membres de la famille du souverain sacrificateur) et de pharisiens convoque le sanhédrin en session extraordinaire. Les pharisiens ne pouvaient pas lancer d’action judiciaire de leur propre chef. Bien que soumis au contrôle romain, le sanhédrin était l’institution la plus élevée de l’époque, avec des compétences judiciaires, législatives et exécutives. Du temps de Jésus, les 70 membres du sanhédrin étaient majoritairement des chefs des sacrificateurs, et presque tous les sacrificateurs étaient des sadducéens. Les pharisiens constituaient une minorité influente. Même si les pharisiens et les sadducéens étaient souvent en conflit, leur haine réciproque de Jésus les unissait dans l’action.

48  Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation.

les Romains viendront. Les Juifs n’étaient pas disposés à croire en Jésus comme Fils de Dieu, malgré la résurrection de Lazare. Ils craignaient que l’escalade des attentes messianiques ne déclenche une rébellion contre l’oppression et l’occupation romaines, qui amènerait les Romains à intervenir et à leur supprimer tous leurs droits et libertés.

49  L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien ;

Caïphe. Caïphe devint souverain sacrificateur vers 18 apr. J.-C., nommé par le préfet romain Valerius Gratus. Son beau-père était Anne, qui avait auparavant occupé la même fonction (de 7 à 14 apr. J.-C.) et qui continuait à exercer une grande influence sur ce poste (voir #Jn 18:12-14). Caïphe resta aux commandes jusqu’en 36 apr. J.-C. où, en même temps que Ponce Pilate, il fut relevé de ses fonctions par Rome. Il joua un rôle majeur dans le procès et la condamnation de Jésus. C’est dans son tribunal ou son palais que les chefs des sacrificateurs (sadducéens) et les pharisiens s’assemblèrent et complotèrent pour prendre Jésus par surprise afin de le tuer (voir #Mt 26:3-4).

50  vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas.

qu’un seul homme meure pour le peuple. Il voulait simplement dire que Jésus devait être tué pour leur éviter de perdre leurs propres privilèges et pour protéger leur nation des représailles romaines. Toutefois, sans s’en douter, il utilisa une terminologie liée au sacrifice et à la substitution, et il se fit ainsi le prophète involontaire de la mort de Christ pour le salut des pécheurs. Cf. #2Co 5:21 ; #1Pi 2:24.

51  Or, il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.

il prophétisa. Caïphe n’avait pas conscience des implications de ce qu’il venait de dire. Alors qu’il proférait des blasphèmes contre Christ, Dieu parodiait ses déclarations pour les transformer en vérité (cf. #Ps 76:11). La responsabilité de la méchanceté de ses paroles appartenait à Caïphe, mais la providence divine veilla à ce que ses mots expriment le cœur du plan glorieux de Dieu pour notre salut (#Ac 4:27-28). Il fut en fait utilisé par Dieu comme prophète, parce qu’il était le souverain sacrificateur et que, à l’origine, c’était celui-ci que Dieu utilisait pour révéler la volonté divine au peuple (#2S 15: 27).

52  Et ce n’était pas pour la nation seulement ; c’était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.

réunir en un seul corps les enfants de Dieu. Dans le contexte, cela faisait allusion aux Juifs croyants de la diaspora qui se rassembleraient dans la terre promise pour prendre part au royaume de Dieu (#Esa 43:5 ; #Ez 34:12). Dans un sens plus large, cela anticipait la mission auprès des païens (voir #Jn 12: 32). Grâce à la mort de Christ en sacrifice et à sa résurrection, Juifs et païens furent réunis en un seul et même groupe, l’Église (#Ep 2:11-18).

53  Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir.

Dès ce jour. Cette expression indique que leur ligne d’action à l’encontre de Jésus était désormais définie. Il suffisait de l’appliquer. Remarquez que Jésus ne fut pas arrêté pour être jugé: il avait déjà été déclaré coupable. Le procès n’était donc qu’une pure formalité, une parodie de justice, dont le verdict était couru d’avance (#Mr 14:1-2).

54  C’est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il se retira dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Ephraïm ; et là il demeurait avec ses disciples.

Ephraïm. Sans doute une allusion à la ville appelée Éphron au temps de l’A.T. (voir #2Ch 13: 19). Le nom moderne de ce village est Et-Taiyibeh; il se trouve à environ 6,5 km au nord-est de Béthel et environ 19 km de Jérusalem. Il était suffisamment éloigné pour assurer une relative sécurité jusqu’à la Pâque (v. #Jn 11:55).

55  La Pâque des Juifs était proche. Et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier.

La Pâque. Il s’agit de la troisième Pâque mentionnée dans Jn (voir #Jn 2:13 ; #Jn 6:4) et de la dernière du ministère terrestre de Jésus, celle qui vit sa mort en sacrifice. Pour la chronologie de la semaine de la Passion, voir le plan de Luc.

56  Ils cherchaient Jésus, et ils se disaient les uns aux autres dans le temple : Que vous en semble ? Ne viendra-t-il pas à la fête ?

Ils cherchaient Jésus. Les Juifs qui accouraient en foule à Jérusalem pour la Pâque se demandaient si Jésus se montrerait à un tel moment, et ils le recherchaient activement. Le complot des chefs des sacrificateurs et des pharisiens (voir v. #Jn 11:47 ; #Jn 7:12) était assez connu pour piquer la curiosité du peuple.

57  Or, les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné l’ordre que, si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on se saisît de lui.

si quelqu’un savait. Les auteurs du complot s’étaient arrangés pour truffer la ville d’informateurs potentiels.

 

JOHN 11 : 1 à 57 + NOTES TO JOHN MACARTHUR

1 ¶ There was a sick man, Lazarus of Bethany, the village of Mary and her sister Martha.

Lazare. The resurrection of Lazarus is a sign culminating and most spectacular in this Gospel, and it represents the pinnacle of public ministry of Christ. Six miracles have already been presented (the water changed into wine, 2: 1-11; healing the son of the officer, 4: 46-54; the restoration of the paralytic, 5: 1-15; the multiplication of loaves and fish, 6: 1-14; walking on water, 6: 15-21; the healing of the man born blind, 9: 1-12). The resurrection of Lazarus is a more powerful witness than all other miracles, stronger even than the resurrection of the son of the widow at Nain (#Lu 7: 11-16) or the daughter of Jairus (#Lu 8: 40- 56) because these two resurrections took place just after death. Lazarus was, however, resurrected after four days in the tomb, at a time when its decomposition was late (v. #Jn 11:39).

Bethany. Bethany This then is not that, "located beyond the Jordan" and #Jn 1:28. It is located on the east side of Mount Olivet, about 3 km from Jerusalem (v. #Jn 11:18), on the road to Jericho.

... Marie Marthe. This is the first time he mentioned this family in this Gospel. Jean will narrate the story of Mary anointing accomplished by Jesus in #Jn 12: 1-8, but this allusion may indicate that the account was already familiar with the original readers. See #Lu 10: 38-42

11: 1-57 In opening this ch. #Jn 11, Jesus stands in the shadow of the cross on which he will face. The little time spent beyond the Jordan (cf. #Mt 19: 1-20: 34; #Mr 10: 1-52; #Lu 17: 11-19: 28) is completed. John resumes his narrative when Jesus returns in the Jerusalem area, only a few days of his death on the cross. During those few days before his death, the scenes described in the Gospel of John go of hatred and rejection (#Jn 10:39) unmistakable testimony to the glory of Jesus. All this hatred and rejection can not darken his glory, he demonstrates, in particular by raising Lazarus. This miracle gave proof of his glory in three different ways:

1 he reported his divinity;

2. it served to strengthen the faith of the disciples;

3. it led directly to the cross (#Jn 24:23).

This c. can be divided as follows:

1 ° preparing the miracle; (vv #Jn 11 1-16.)

2. the arrival of Jesus (vv #Jn. 11: 17-37);

3 ° the miracle itself (vv #Jn. 11: 38-44);

4. the results of this miracle (vv #Jn. 11: 45-57).

11: 1-12: 50 The previous passage (#Jn 10: 40-42) marked the end of treatment with Jean public ministry of Jesus. Therefore, Christ is preparing to face death. He lives more and more away to deal only with his own disciples and those who love it. Israel has already had his chance; the sun is setting and the night will fall. Both c. form a transition with c. #Jn 13: 1-21: 2 relating the Passion of Christ, that is to say, the events surrounding the cross of Golgotha.

2 It was that Mary who poured perfume on the Lord and wiped his feet with her hair, and it was her brother Lazarus was sick.

3 The sisters sent word to Jesus, Lord, behold, he whom you love is ill.

sent word to Jesus. Jesus was then on the other side of the Jordan, and Lazarus near Jerusalem. It was therefore more than a day for the new reaches Jesus. Being omniscient, he was probably already aware of the illness and death of Lazarus (see v 6;. 1:47). This one was probably already dead when the messenger met Jesus, since when he arrived two days late (v #Jn. 11: 6) and a day trip - this was four days he was dead (v. #Jn 11:17).

the one you love. Expression touchingly evokes the deep friendship relationship qu'entretenait Jesus with Lazarus. See #Jn 13: 1.

4 After hearing this, Jesus said, This sickness is not unto death; but is for the glory of God, that the Son of God might be glorified thereby.

that the Son of God may be glorified. Expression that reveals the real purpose of the illness of Lazarus: not death, but the glorification of the Son of God by his resurrection (cf. v #Jn. 11: 4.

5 Now Jesus loved Martha and her sister and Lazarus.

6 When therefore he heard that Lazarus was sick, he stayed two days longer in the place where he was,

he stayed two days longer. The decision to delay his coming Jesus not resulted in the death of Lazarus, because Jesus already knew supernaturally. Jesus probably knew that Lazarus was already dead when the messenger came to tell him he was sick. This delay was motivated by the love that Jesus wore to this family (v #Jn. 11: 5), and this love would manifest itself clearly when it would considerably strengthen their faith by raising Lazarus. By this delay, Jesus prevented her miracle to be misinterpreted and seen as fraudulent, since death dated back to long enough to not leave open any ambiguity about the extent of prodigy.

7 and then he said to the disciples, Let us go into Judaea again.

11: 7-8 The disciples realized that animosity toward Jesus was so strong that it might result in his death, as the Jews were determined to eliminate (see #Jn 8:59; #Jn 10:31).

8 The disciples said to him, Rabbi, the Jews were just trying to stone you, and are you going there again?

9 Jesus answered, Are has there not twelve hours in the day? If anyone walks in the day, he does not stumble, because he sees the light of this world;

11: 9-10 As the sun shone, everyone could go about his business quietly, but as soon as night fell, everyone stopped working. This proverbial twist however takes on a stronger sense: as the Son was the Father's will (that is to say during the day period of his ministry, where he was able to work), it was safe . The time would come, however, when, by the will of the Father, the work of Jesus on earth would come to an end, and he "broncherait" and die. Jesus wanted and emphasized that, while he was on earth to do the work of his Father, even so late in his ministry, he was able to safely perform the will of God.

10 But if anyone walks in the night, he stumbles, because the light is not in him.

11 After this, he said to them, Our friend Lazarus has fallen asleep, but I'll wake him up.

11: 11-13

sleeps. Common euphemism in the NT to denote death, particularly about the physical resurrection believers who enter into eternal life (cf. 1 Cor 11:30 #; # 1 Cor 15: 51; 1 Thessalonians 4:13 #).

12 The disciples said to him, Lord, if he sleeps, he will recover.

13 Jesus spoke of his death, but they thought he meant natural sleep.

14 Then said Jesus unto them plainly, Lazarus is dead.

11: 14-15 The resurrection of Lazarus was to strengthen the faith of the disciples in Jesus as Messiah and Son of God face rejection increasingly violent Jews.

15 And because of you, that you may believe, I am glad I was not there. But come to him.

16 Then Thomas, called Didymus, said to his fellow disciples: Let us also go, that we may die with him.

Thomas's words show his loyalty and at the same time, his pessimism, because he already saw all dead. His fears were not unfounded, as was strong hostility towards Jesus, and the Lord had not protected in the garden (#Jn 18: 1-11), they probably would have, too, been arrested and executed. See #Jn 20: 24-29.

17 ¶ When Jesus came, he found that Lazarus had already been four days in the tomb.

in the sepulcher. The term meant a sepulcher tomb stone. Such burials were common in the region. We dug in a cave or in the stone for us from a smooth ground and gently sloping. Some kinds of shelves were formed in the vertical portions for receiving other family members. They rolled a heavy stone in front, so as to avoid the visit of wild beasts and grave robbers (see also v. 38). The evangelist recalls emphatically that Jesus had arrived four days after the death, so that the scope of this miracle escapes no one: as the Jews do not embalmed their dead, the body would normally experience a state advanced decomposition.

18 Bethany was near Jerusalem, about fifteen furlongs,

11: 18-19 These verses. imply that this was a family in sight. The mention of the presence of Jews sharpens the consciousness of the reader to Jesus ran the risk coming so near Jerusalem, a city whose authorities the deeply hated.

19 many Jews had come to Martha and Mary, to comfort them concerning their brother.

20 When Martha heard that Jesus was coming, went to meet him, while Mary stayed at home.

21 Martha said to Jesus: Lord, if You had been here, my brother would not have died.

if you had been here. Cf. v. #Jn 11:32. Do not see reproach in this note, but rather a profound testimony of faith.

22 But even now I know that whatever you ask of God, God will give you.

everything you ask of God. If we take into account what they say in verse. 39, she did not believe Jesus able to resurrect Lazarus, but she trusted, because of the special relationship that existed between the two friends, the prayers of Jesus would reach out to any good of this painful circumstance.

23 Jesus said unto her, Thy brother shall rise again.

24 I know, Martha said to him, he will rise again in the resurrection at the last day.

25 Jesus said unto him, I am the resurrection and the life. He who believes in me will live, even though he dies;

11: 25-26 This is the fifth in the series of seven "I am" in the mouth of Jesus (see #Jn 6:35; 8:12 #Jn; #Jn 10: 7, #Jn 10: 9; #Jn 10:11 #Jn 10:14). By this statement Jesus made Marthe spend an abstract belief in the future resurrection scheduled for "the last days" (cf. #Jn 5: 28-29) - a custom trust in him as the only one who can raise the dead . Outside the Son of God, there can be no resurrection. The time does not represent any difficulty for one who has the power of the resurrection and the life (#Jn 1: 4) because it is able to give birth at any time.

26 and whoever lives and believes in me will never die. Do you believe this?

27 She said to him: Yea, Lord, I believe you are the Christ, the Son of God, which should come into the world.

She tells him. His confession reflects the very reason why John wrote his Gospel (cf. #Jn 20: 30-31). See Peter's confession in #Mt 16: 16.

28 Having said this, she went away. Then she secretly called Mary her sister, saying, The Master is here and is calling for you.

29 As soon as she heard that, she arose quickly, and went to him.

30 For Jesus had not yet come into the village, but was in the place where Martha had met him.

31 The Jews who were with her in the house, and comforted her, when she rose up quickly and went out, followed her, supposing that she was going to the tomb to weep there.

32 When Mary came where Jesus was and saw him, she fell at his feet, and said, Lord, if You had been here, my brother would not have died.

33 ¶ When Jesus saw her weeping, and the Jews who came with her, groaned in the spirit, and was troubled.

Seeing her weeping, and the Jews. According to Jewish oral tradition concerning funerals, even a poor family had to arrange to find enough to pay at least two flute players and a professional mourner. As this family was rather rich, it is not surprising that there was a large group of professionals assigned to the funeral.

groaned in the spirit, and was troubled. This expression means not only that Jesus was touched or moved with compassion at the sight. In Greek "tremble" suggests anger, rage or indignation (see v #Jn 11:38; cf. 9:30 #Mt; #Mr 1:43; #Mr. 14: 5). The most likely is that Jesus' irritation was caused by noisy demonstrations of grief around it because they implied a lack of faith in the resurrection and the temporary nature of death. They behaved like pagans without hope (# 1Th 4:13). Even if their grief was understandable, these people showed, by the way they react, they were desperate and they tacitly denied the veracity of the Scriptures and their promise of resurrection. Perhaps, Jesus showed he also outrage at the consequences of sin, death entered the human condition.

34 And said, Where have you laid him? Lord, they replied, come and see.

35 Jesus wept.

Jesus wept. The Greek refers to the fact burst into tears silently as opposed to noisy demonstrations mourning around him (see v. #Jn 11:33). His tears were not for her grief, since he knew he was going to raise Lazarus, but sad at the sight of the fallen world entangled in his misfortune and death, consequences of sin. He was a "man of sorrows, and acquainted with grief" (#Esa 53: 3).

36 Then said the Jews, Behold how he loved.

37 And some of them said: He who has opened the eyes of the blind man, could he not also do that this man from dying?

38 Jesus therefore again groaning in himself, came to the tomb. It was a cave, and a stone lay upon it.

39 Jesus said, Take away the stone. Martha, the sister of the dead man, said to him: Lord, he already smells, because there are four days that he is there.

he already feels. Although Jews used aromatic plants, they did not have custom to embalm their dead but used these spices to fight against bad odors of decomposition. They wrapped the body in a shroud, then added spices among the many folds and cloth diapers. Unlike the Egyptians and their mummies, the Jews are not hemmed body closely but loosely wrapping the head separately. Thus Lazarus could move in and out of the tomb, still wrapped in his shroud (v #Jn 11:44; cf. #Jn. 20: 7).

40 Jesus said to her, Did I not tell you that if you believed, you would see the glory of God?

41 So they took away the stone. And Jesus lifted up his eyes, and said, Father, I thank thee that thou hast heard me.

11: 41-42 Jesus' prayer was not really an application but a thanksgiving to the Father. This miracle would be used to authenticate his statements with which he claimed to be the Son of God and the Messiah.

42 For I knew that you always hear me; but I spoke because of the people standing here, that they may believe that thou hast sent me.

43 Having said this, he cried with a loud voice, Lazarus, come out!

It was a prelude to the power that will culminate in the final resurrection, when all the dead will hear the voice resonate the Son of God and live (5:25 #Jn, #Jn 5: 28-29).

44 And the dead came forth, bound hand and foot with wrappings, and his face wrapped with a cloth. Jesus said to them: Loose him, and let him go.

45 ¶ Many of the Jews who came to Mary and saw what Jesus did, believed in him.

11: 45-46 The teachings and deeds of Jesus were often a bone of contention between Jews (eg #Jn 6: 14-15; 7 #Jn.. 10-13,45-52). While some believed (v. #Jn 11:40); others, apparently with bad intentions, the Pharisees kept informed of the facts and actions of Jesus.

46 But some of them went to the Pharisees and told them what Jesus had done.

47 The chief priests and the Pharisees gathered a council, and said: What shall we do? For this man does many signs.

gathered a council. Alerted by the Pharisees, the Sanhedrin formed a committee of chiefs of the priests (former high priests and members of the family of the high priest) and the Pharisees convened the Sanhedrin in extraordinary session. The Pharisees could not initiate legal action on their own. Although subject to the Roman control, the Sanhedrin was the highest institution of the time, with judicial powers, legislative and executive. In Jesus' time, the 70 members of the Sanhedrin were mainly chief priests, and nearly all the priests were Sadducees. The Pharisees were an influential minority. Although the Pharisees and Sadducees were often in conflict, their mutual hatred of Jesus united them in action.

48 If we let him, everyone will believe in him, and the Romans will come and take away both our place and nation.

the Romans will come. The Jews were not willing to believe in Jesus as Son of God, despite the raising of Lazarus. They feared that escalating messianic expectations could trigger a rebellion against Roman oppression and occupation, which would lead the Romans to intervene and remove them all their rights and freedoms.

49 One of them, Caiaphas, who was high priest that year, said to them: You know nothing;

Caiaphas. Caiaphas became high priest about 18 AD. AD, the Roman prefect appointed by Valerius Gratus. His stepfather was Anne, who had previously held the same position (7 to 14 AD.) And continued to exercise great influence on this position (see #Jn 18: 12-14). Caiaphas remained in command until 36 AD. BC where, together with Pontius Pilate, he was removed from office by Rome. He played a major role in the trial and condemnation of Jesus. It is in his court or his palace as the chief priests (Sadducees) and the Pharisees gathered and plotted to take Jesus by surprise to kill him (see #Mt 26: 3-4).

50 Nor consider that it is expedient that one man should die for the people, and that the whole nation perish not.

that one man die for the people. He just wanted to say that Jesus had to be killed to prevent them from losing their own privileges and to protect their nation from Roman reprisals. However, without knowing it, he used terminology associated with sacrifice and substitution, and he did so involuntarily prophet of the death of Christ for the salvation of sinners. See # 2Co 5:21; # 1 Peter 2:24.

51 He did not say this of himself; but being high priest that year, he prophesied that Jesus should die for the nation.

he prophesied. Caiaphas was not aware of the implications of what he had just said. As he uttered blasphemies against Christ, God parodied his statements to turn them into truth (cf. #PS 76:11). Responsibility for the wickedness of his words belonged to Caiaphas, but divine providence saw to it that his words express the heart of the glorious plan of God for our salvation (#AC 4: 27-28). He was in fact used by God as a prophet, because he was the high priest and, originally, it was one that God used to reveal the will of God to the people (2S # 15: 27).

52 And it was not only for the nation; it was also to gather into one the dispersed children of God.

gather into one the children of God. In context, it was referring to believing Jews of the diaspora who would gather in the land promised to participate in the kingdom of God (#Esa 43: 5; 34:12 #Ez). In a broader sense, it anticipated the mission to the Gentiles (see #Jn 12: 32). Through Christ's death as a sacrifice and resurrection, Jews and Gentiles were combined into a single group, the Church (#EP 2: 11-18).

53 From that day, they resolved to kill him.

From that day. This expression indicates that their course of action against Jesus was now defined. It was enough to apply it. Notice that Jesus was not arrested for trial he had been convicted. The trial was only a formality, a travesty of justice, the verdict was a foregone conclusion (#Mr 14: 1-2).

54 Jesus therefore no more openly among the Jews; but went thence into the country near the wilderness, into a city called Ephraim; and there continued with his disciples.

Ephraim. Probably an allusion to the city called Ephron in the AT time (See # 2Ch 13: 19). The modern village name is Et-Taiyibeh; it is located approximately 6.5 km northeast of Bethel and about 19 km from Jerusalem. It was far enough away to ensure relative safety until Passover (v. #Jn 11:55).

55 The Passover of the Jews was near. And many people in the country went up to Jerusalem before the Passover to purify themselves.

The Passover. This is the third Passover mentioned in John (see 2:13 #Jn; #Jn 6: 4) and the last of the earthly ministry of Jesus, the one who lives his sacrificial death. For the chronology of Passion Week, see Luc plan.

56 They were looking for Jesus, and they said to each other in the temple: What think you? Is not he coming to the party?

They were looking for Jesus. The Jews who flocked to Jerusalem for the Passover were wondering if Jesus would show at such a time, and they actively sought. The plot of the chief priests and Pharisees (see v #Jn 11:47;. #Jn 7:12) was known enough to pique the curiosity of the people.

57 Now the chief priests and the Pharisees had given orders that if anyone knew where he was, he should report it, that they might seize him.

if anyone knew. The authors of the plot had managed to cram the city of potential informants.

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