JEAN 4 : 1 À 29 + ***JOHN 4 : 1 À 29 + NOTES DE JOHN MACARTHUR ***

27/06/2015 08:42

JEAN 4 : 1 À 29 + ***

 

1 ¶  Le Seigneur sut que les pharisiens avaient appris qu’il faisait et baptisait plus de disciples que Jean.

4:1-26 L’histoire de la femme samaritaine renforce le thème majeur de l’apôtre Jean: Jésus est le Messie et le Fils de Dieu. L’accent dans cette histoire porte moins sur la conversion de cette femme que sur l’affirmation que Jésus est effectivement le Messie (v. #Jn 4:26). La conversion de la Samaritaine est clairement présumée, mais ce que l’apôtre veut transmettre, c’est la déclaration de Jésus à la suite des Écritures (v. #Jn 4:25). Autre point important de ce passage: Jésus comprend et aime les gens. Il démontra que son amour n’avait pas de limites, puisqu’il était capable de prendre en considération une femme, qui plus est une marginale. Par opposition avec l’amour humain qui est limité, Christ fit la preuve d’un amour divin, offert à tous sans distinction (#Jn 3:16).

2  Toutefois Jésus ne baptisait pas lui-même, mais c’étaient ses disciples.

3  Alors il quitta la Judée, et retourna en Galilée.

il quitta la Judée. Jean-Baptiste et Jésus étaient tous deux l’objet de l’attention toute spéciale des autorités officielles du fait de l’originalité de leur message concernant la repentance et le royaume. Jésus désirait probablement éviter tout problème avec les disciples de Jean-Baptiste, troublés par sa renommée grandissante. En outre, les pharisiens eux aussi redoutaient sa popularité croissante. Il décida donc de se déplacer vers le nord pour quitter la Judée et éviter tout conflit.

4 ¶  Comme il fallait qu’il passât par la Samarie,

il fallait qu’il passe par. Plusieurs routes menaient de la Judée à la Galilée: l’une serrait la côte, l’autre passait par la Pérée, une autre encore passait en plein cœur de la Samarie. L’historien juif Flavius Josèphe rapporte qu’à l’occasion des grandes fêtes juives, et malgré la forte antipathie qui était de règle entre les Samaritains et eux, les Juifs passaient par la Samarie car c’était le plus court chemin. « Il fallait » peut certes vouloir dire que Jésus désirait gagner du temps en ne prenant pas une route inutilement longue en raison de la conscience qu’il avait, dans cet Évangile, de remplir la mission de son Père (#Jn 2:4 ; #Jn 7:30 ; #Jn 8:20 ; #Jn 12: 23 ; #Jn 13: 1), mais l’apôtre a peut-être voulu souligner que Jésus ressentait une nécessité divine, spirituelle, à emprunter cet itinéraire pour rencontrer la Samaritaine et lui révéler qu’il était le Messie.

la Samarie. Lorsque la nation d’Israël se divisa politiquement après la fin du règne de Salomon, le roi Omri appela la capitale du royaume du nord d’Israël « Samarie » (#1R 16: 24). Ce nom en vint finalement à désigner la région tout entière, et parfois même tout le royaume du nord, qui avait été déporté (en particulier sa capitale, Samarie) par l’Assyrie en 722 av. J.-C. (#2R 17:1-6). L’Assyrie emmena la plus grande partie de la population des dix tribus du nord dans l’Irak du nord moderne, mais elle laissa une grande population juive dans la partie nord de la Samarie et y déporta un grand nombre de non-Juifs. Tous ces groupes se mélangèrent par mariage et finirent par former une race mixte. Finalement, des tensions éclatèrent entre les Juifs revenus de captivité et les Samaritains. Les Samaritains décidèrent donc de ne plus adorer l’Éternel à Jérusalem et établirent leur lieu de culte sur le mont Garizim en Samarie (vv. #Jn 4:20-22). Les Samaritains considéraient que seul le Pentateuque faisait autorité. Ces faits historiques eurent pour conséquence la répudiation des Samaritains par les Juifs qui les déclarèrent hérétiques. Au cours des siècles, des tensions culturelles permanentes déchirèrent les deux communautés, qui évitaient par conséquent autant que possible de se trouver en contact l’une avec l’autre (v. #Jn 4:9 ; #Esd 4:1-24 ; #Né 4:1-6 ; #Lu 10:25-37).

5  il arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils.

Sychar. Ville qui est sans doute devenue le village appelé de nos jours Askar, sur les flancs du mont Ebal, en face du mont Garizim. Une lignée ininterrompue de tradition place le puits de Jacob à moins d’1 km d’Askar.

4:5-6 Ces vv. renvoient à #Ge 48:22, où Jacob avait donné à Joseph en héritage une terre achetée aux enfants de Hamor (cf. #Ge 33:19). Quand les Juifs revinrent d’Égypte, ils enterrèrent les ossements de Joseph dans cette terre à Sichem. Elle devint l’héritage des descendants de Joseph. La localisation du puits de Jacob a été définie par une solide tradition commune aux Juifs et aux Samaritains tout comme aux musulmans et aux chrétiens: il se trouve de nos jours à l’ombre de la crypte d’une église orthodoxe inachevée. Le terme grec pour « puits » évoque une source, alors qu’aux vv. #Jn 4:11-12 Jean emploie un autre terme qui signifie « citerne » ou « puits creusé ». Cela indique que ce puits était tout à la fois creusé et rempli par une source souterraine, toujours active de nos jours.

6  Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ la sixième heure.

fatigué du voyage. Puisque la Parole s’est faite chair (#Jn 1:14), elle subissait aussi les limitations physiques liées à son humanité (#Hé 2:10-14).

la sixième heure. D’après la manière juive de délimiter le temps, qui partait du lever du soleil vers 6 heures du matin, cela correspond à midi. D’après la manière romaine de compter, qui partait de minuit, à 6 heures.

7  Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire.

Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Les femmes venaient en général puiser l’eau en groupes, assez tôt ou assez tard pour éviter les grandes chaleurs. Si la femme samaritaine était venue seule, c’est sans doute que la honte de sa condition la maintenait isolée des autres femmes.

Donne-moi à boire. Qu’un homme, juif de surcroît, ose parler à une femme en public et même lui demander à boire, qui plus est à une Samaritaine, constituait une infraction inhabituelle aux règles sociales rigides de même qu’une ignorance remarquée de l’animosité sociale entre ces deux communautés. En outre, cela ne se faisait pas, pour un « rabbin » ou un chef religieux, d’engager la conversation avec une femme de mauvaise vie (v. #Jn 4:18).

8  Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres.

acheter des vivres. Puisque Jésus et ses disciples acceptaient d’acheter de la nourriture aux Samaritains, ils ne suivaient pas certaines des règles que s’imposaient les Juifs plus stricts, qui se seraient interdit de manger de la nourriture touchée par ces gens.

9  La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? — Les Juifs, en effet, n’ont pas de relations avec les Samaritains. — 

10  Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive.

eau vive. L’A.T. est à l’arrière-plan de cette expression, qui a une grande importance métaphorique. En #Jér 2:13, l’Éternel critique les Juifs désobéissants parce qu’ils le rejettent, lui, la « source d’eau vive ». Les prophètes de l’A.T. attendaient impatiemment la venue du temps où des sources d’eau vive couleraient de Jérusalem (#Ez 47:9 ; #Za 14: 8). Cette métaphore de l’A.T. évoquait la connaissance de Dieu et de sa grâce, qui procure la purification et la vie spirituelle, et la puissance de transformation du Saint-Esprit (cf. #Esa 1:16-18 ; #Esa 12: 3 ; #Esa 44:3 ; #Ez 36:25-27). Jean applique ces thèmes à Jésus en tant qu’eau vive, symbole de la vie éternelle qui coule de lui au travers du Saint-Esprit (cf. v. #Jn 4:14 ; #Jn 6:35 ; #Jn 7:37-39). Jésus utilisa le besoin physique de cette femme, qui voulait de l’eau du puits pour l’aider à supporter la vie dans cette région aride, pour en faire une leçon de choses décrivant son besoin spirituel de transformation.

11  Seigneur, lui dit la femme, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où aurais-tu donc cette eau vive ?

12  Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ?

13  Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif ;

14  mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.

15  La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici.

Cette femme, tout comme Nicodème (#Jn 3:4), ne se rendait pas compte que Jésus parlait de ses besoins spirituels. A ses yeux, tout ce dont elle avait besoin, c’était d’une eau qui lui éviterait de faire tant de fois le trajet jusqu’au puits de Jacob.

16  Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici.

 

appelle ton mari. Puisque la femme ne parvenait pas à comprendre la nature de l’eau vive qu’il lui offrait (v. #Jn 4:15), Jésus changea brutalement de sujet de conversation: il se concentra sur son besoin spirituel de conversion et de purification du péché. La connaissance intime que Jésus démontra avoir de la vie dépravée de cette femme ne servit pas seulement à prouver ses capacités surnaturelles, mais aussi à dévoiler la condition spirituelle de son interlocutrice.

17  La femme répondit : Je n’ai point de mari. Jésus lui dit : Tu as eu raison de dire : Je n’ai point de mari.

18  Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai.

n’est pas ton mari. Elle vivait en concubinage avec un homme que Jésus déclara ne pas être son mari. Par cette déclaration explicite, notre Seigneur rejette officiellement l’idée que la simple vie commune équivaudrait à un mariage. La Bible enseigne au contraire que le mariage ne peut être qu’une alliance reconnue, conclue de façon formelle devant une autorité officielle.

19  Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète.

tu es prophète. Seule une inspiration surnaturelle pouvait lui permettre de connaître si précisément sa vie.

20  Nos pères ont adoré sur cette montagne ; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem.

sur cette montagne. Les Juifs comme les Samaritains reconnaissaient que Dieu avait ordonné à leurs ancêtres de consacrer un lieu particulier à son culte (#De 12: 5). Les Juifs, qui reconnaissent l’authenticité du canon tout entier, choisirent Jérusalem (#2S 7:5-13 ; #2Ch 6:6). Les Samaritains pensaient que seul le Pentateuque était *canonique*. Ils relevaient que le premier endroit où Abraham avait érigé un autel était Sichem (#Ge 12:6-7), que dominait le mont Garizim. En outre, c’était là que les Israélites avaient proclamé les bénédictions promises par Dieu avant d’entrer dans la terre promise (#De 11:29-30). Par conséquent, ils choisirent le mont Garizim pour y établir leur temple.

*Canonique : Le droit canonique ou droit canon (Jus canonicum en latin), est l'ensemble des lois et des règlements adoptés ou acceptés par les autorités religieuses pour le gouvernement de l'Église et de ses fidèles.*

21  Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.

ni sur cette montagne ni à Jérusalem. Ce débat était devenu vain puisque ces deux lieux de culte seraient bientôt dépassés, sans objet, aucun ne jouant plus le moindre rôle dans la vie des véritables adorateurs de Dieu. Jérusalem allait même bientôt être détruite, y compris le temple (70 apr. J.-C.).

22  Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.

ce que vous ne connaissez pas. Les Samaritains ne connaissaient pas Dieu; ils n’en avaient pas reçu la révélation pleine et entière, et ils ne pouvaient donc pas prier en vérité. Les Juifs, par contre, possédaient la pleine révélation de Dieu dans l’A.T.; ainsi, ils savaient quel Dieu ils adoraient, car la vérité du salut leur avait été révélée à eux en premier et au monde entier par leur entremise (cf. #Ro 3:2 ; #Ro 9:4-5).

23  Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.

l’heure. Évoque la mort de Jésus, sa résurrection et son ascension vers Dieu, une fois accomplie son œuvre de rédemption.

les vrais adorateurs. Jésus voulait dire que, à la lumière de sa venue en tant que Messie et Sauveur, les adorateurs seraient identifiés non par un lieu de culte ou un sanctuaire particulier, mais par le fait qu’ils rendraient un culte à Dieu le Père au travers du Fils. La venue de Christ rendait donc caduque toute distinction entre vrais et faux adorateurs sur une base géographique. Les vrais adorateurs sont désormais ceux qui adorent Dieu par le Fils, où qu’ils soient, de tout leur cœur (cf. #Ph 3:3).

24  Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité.

Dieu est Esprit. Ce v. représente l’affirmation classique sur la nature de Dieu comme Esprit: Dieu est invisible (#Col 1:15 ; #1Ti 1:17 ; #Hé 11:27), par contraste avec la nature physique, matérielle, de l’homme (#Jn 1:18 ; #Jn 3:6). L’ordre des mots dans la phrase grecque souligne le terme « Esprit », et la phrase est emphatique: on ne peut jamais saisir quelque chose du Dieu invisible à moins qu’il ne se révèle lui-même, comme il l’a fait dans l’Écriture et dans l’incarnation.

il faut …  l’adorent. Jésus ne parle pas ici de l’adoration en termes de désir, mais comme quelque chose d’absolument nécessaire.

en esprit et en vérité. Le terme « esprit » ne renvoie pas ici au Saint-Esprit, mais à l’esprit humain. Jésus veut souligner qu’il n’est pas question d’une adoration où l’on se contente de respecter extérieurement des rituels ou des sites religieux, mais d’une adoration intérieure, qui correspond à l’attitude de cœur appropriée. L’allusion à la « vérité » souligne que cette adoration doit être cohérente avec la révélation des Écritures et centrée sur « la Parole faite chair » qui a révélé de façon suprême le Père (#Jn 14: 6).

25  La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir celui qu’on appelle Christ ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.

Messie. Les Samaritains attendaient aussi la venue du Messie.

26  Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle.

Je le suis, moi qui te parle. Jésus s’autoproclame ici directement le Messie, alors que d’habitude il prenait bien soin d’éviter de telles déclarations devant son propre peuple. En effet, la vision qu’avaient les Juifs du Messie n’était que grossièrement militaire et politique (cf. #Jn 10:24 ; #Mr 9:41). L’emploi de « je le suis » rappelle #Jn 8:58. Cette affirmation constitue le point principal de la rencontre avec la Samaritaine.

27 ¶  Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu’il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit : Que demandes-tu ? ou : De quoi parles-tu avec elle ?

Là-dessus. Si les disciples étaient arrivés plus tôt, ils auraient interrompu et brisé cette conversation, et s’ils étaient arrivés plus tard, la femme serait partie sans qu’ils puissent entendre que Jésus se déclarait le Messie. Ce détail révèle subtilement le contrôle divin qu’exerçait Jésus sur la situation.

4:27-42 Ces vv. renforcent la reconnaissance par Jésus de son statut de Messie en offrant des preuves de ce qu’il prétendait. Pour étoffer son thème central, évoqué en #Jn 20: 31, Jean donne cinq preuves, aussi subtiles qu’authentiques, que Jésus était le Messie et le Fils de Dieu:

1° sa maîtrise de toute circonstance (v. #Jn 4:27);

2° son impact sur la Samaritaine (vv. #Jn 4:28-30);

3° son intimité avec le Père (vv. #Jn 4:31-34);

4° sa connaissance du cœur humain (vv. #Jn 4:35-38);

5° la forte impression qu’il fit sur les Samaritains.

28  Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s’en alla dans la ville, et dit aux gens:

4:28-31

aux gens. Jésus avait eu un tel impact sur la Samaritaine qu’elle désirait ardemment partager cette nouvelle avec tous les autres habitants de sa ville, alors qu’elle les avait soigneusement évités, du fait de sa mauvaise réputation. Son témoignage et la candeur avec laquelle elle leur parlait de sa propre vie les impressionnèrent tant qu’ils décidèrent d’aller vérifier par eux-mêmes qui était Jésus.

29  Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; ne serait-ce point le Christ ?

 

JOHN 4 : 1 À 29 + NOTES DE JOHN MACARTHUR  ***

 

1 ¶ The Lord knew that the Pharisees had heard that Jesus made and baptized more disciples than John.

4: 1-26 The story of the Samaritan woman reinforces the main theme of the apostle John: Jesus is the Messiah and Son of God. The focus in this story is less about the conversion of this woman on the assertion that Jesus is indeed the Messiah (v. #Jn 4:26). The conversion of the Samaritan is clearly presumed, but what the Apostle wants to convey is Jesus' statement following the Scriptures (v. #Jn 4:25). Another important point of this passage: Jesus understands and loves people. He showed that his love had no limits, since he was able to take into account a woman who is more marginal. In contrast to human love is limited, Christ gave evidence of divine love, offered to all without distinction (#Jn 3:16).

2 But Jesus did not baptize himself, but his disciples.

3 He left Judea and returned to Galilee.

He left Judaea. John the Baptist and Jesus were both the subject of the special attention of the official authorities because of the originality of their message about repentance and the Kingdom. Jesus probably wanted to avoid problems with John the Baptist's disciples, troubled by his growing fame. In addition, the Pharisees also feared his growing popularity. He decided to move north to leave Judea and avoid conflict.

4 ¶ And he must needs go through Samaria,

he had to go through. Several roads led from Judea to Galilee, one hugging the shore, the other went through Perea, another still going on in the heart of Samaria. The Jewish historian Josephus reports that during major Jewish holidays, and despite the strong antipathy which was the rule between them and the Samaritans, the Jews went through Samaria because it was the shortest way. "It was necessary" can certainly mean that Jesus wanted to save time by not taking an unnecessarily long road because of his awareness, in this Gospel, to fulfill the mission of his Father (#Jn 2: 4; #Jn 7:30; 8:20 #Jn; #Jn 12: 23; #Jn 13: 1), but the apostle may have wanted to emphasize that Jesus felt a divine necessity, spiritual, to take this route to meet the Samaritan woman and tell her that he was the Messiah.

Samaria. When the nation of Israel is politically divided after the reign of Solomon, King Omri called the capital of the northern kingdom of Israel "Samaria" (# 1R 16: 24). This name eventually came to designate the entire region and even the whole kingdom of the north, who had been deported (particularly its capital, Samaria) by Assyria in 722 BC. BC (# 2R 17: 1-6). Assyria took the majority of the population of the ten northern tribes in the modern northern Iraq, but she left a large Jewish population in the northern part of Samaria and deported to a large number of non-Jews. All these groups mingled in marriage and eventually form a mixed breed. Finally, tensions broke out between the captivity of revenue Jews and Samaritans. The Samaritans therefore decided not to worship the Lord in Jerusalem and established their place of worship on Mount Gerizim in Samaria (vv #Jn. 4: 20-22). The Samaritans believed that only the Pentateuch was authoritative. These historical events had resulted in the repudiation of the Samaritans by the Jews who declared heretics. Over the centuries, permanent cultural tensions tore the two communities, which therefore avoided as much as possible to be in contact with each other (#Jn v. 4: 9; #Esd 4: 1-24; Born # 4: 1-6; #Lu 10: 25-37).

5 So he came to a town in Samaria called Sychar, near the field that Jacob gave to his son Joseph.

Sychar. City that has undoubtedly become the village called Askar our days on the slopes of Mount Ebal, in front of Mount Gerizim. A tradition of unbroken lineage up Jacob's well less than 1 km from Askar.

4: 5-6 These verses. refer to #Ge 48:22, where Jacob had given Joseph a legacy of land purchased to children of Hamor (see #Ge 33:19). When the Jews returned out of Egypt, they buried Joseph's bones in the earth in Shechem. She became the inheritance of Joseph's descendants. The location of Jacob's well was defined by a solid tradition common to Jews and Samaritans as Muslims and Christians: it is located today in the shadow of the crypt of an unfinished Orthodox church. The Greek word for "well" refers to a source, while in vv. #Jn 4: 11-12 John uses another term that means "tank" or "dug". This indicates that this well was dug at once and completed by an underground spring, still active today.

6 Here was Jacob's well. Jesus, tired from the journey, sat thus on the well. It was about the sixth hour.

tired of the trip. Since the Word became flesh (1:14 #Jn), also suffered the physical limitations relating to his humanity (# Heb 2: 10-14).

the sixth hour. According to the Jewish way of delimiting the time that ran from sunrise to 6 am, this corresponds to noon. According to the Roman way of counting, which ran from midnight to 6 hours.

7 A Samaritan woman came to draw water. Jesus said to her, Give me to drink.

A Samaritan woman came to draw water. Women generally came to draw water in groups, early or late enough to avoid hot weather. If the Samaritan woman had come alone, it is undoubtedly the shame of his condition kept isolated from the other women.

Give me to drink. A man, a Jew moreover, dares to speak to a woman in public and even ask him to drink, moreover to a Samaritan woman, was an unusual breach of rigid social rules as well as a remarkable ignorance of social animosity between these two communities. Moreover, this was not done for a "rabbi" or religious leader, to start a conversation with a woman of evil life (v. #Jn 4:18).

8 For his disciples had gone into town to buy food.

buy food. Since Jesus and his disciples were willing to buy food to the Samaritans, they did not follow some of the rules that were necessary strictest Jews, who would not eat food touched by these people.

9 The Samaritan woman said to him: How you, being a Jew, askest drink of me, a Samaritan woman? - The Jews, in fact, have no dealings with Samaritans. -

10 Jesus answered him, If you knew the gift of God and who it is that saith to thee, Give me to drink! 'you would have asked Him, and He would have given you living water.

whitewater. The A.T. is the background of this expression, which has great metaphorical significance. # In Jeremiah 2:13, the Lord critical disobedient Jews because they reject him, the "living water." The prophets of the A.T. eagerly awaiting the arrival of the time of living water would flow from Jerusalem (#Ez 47: 9; #Za 14: 8). This metaphor of A.T. evoked the knowledge of God and his grace, which provides purification and spiritual life, and the power of transformation of the Holy Spirit (cf. #Esa 1: 16-18; #Esa 12: 3; #Esa 44: 3 ; #Ez 36: 25-27). Jean applies these themes to Jesus as water lively, symbol of eternal life that flows from it through the Holy Spirit (cf. v #Jn 4:14;. #Jn 6:35; 7:37 #Jn -39). Jesus used the physical needs of the woman, who wanted water from the well to help him endure life in this arid region into a lesson describing his spiritual need of transformation.

11 Lord, said the woman, you have nothing to draw with and the well is deep; where do you get that living water?

12 Art thou greater than our father Jacob, who gave us the well, and drank himself, and his son and his cattle?

13 Jesus answered, Whoever drinks of this water shall thirst again;

14 but whoever drinks the water I give him will never thirst; the water I shall give will become in him a spring of water welling up to eternal life.

15 The woman saith unto him, Sir, give me this water, that I thirst not, and I come here to draw.

This woman, like Nicodemus (#Jn 3: 4), did not realize that Jesus was talking about his spiritual needs. In his eyes, all she needed was a water avoiding to do so many times the journey to Jacob's well.

16 Go, 'said Jesus, call your husband and come here.

 

call your husband. Since the woman was unable to understand the nature of the living water he offered her (v #Jn 4:15.) Jesus suddenly changed the topic of conversation: he concentrated on his spiritual need of conversion and purification sin. The intimate knowledge that Jesus demonstrated to have the depraved life of this woman not only served to prove his supernatural abilities, but also to reveal the spiritual condition of his interlocutor.

17 The woman answered: I have no husband. Jesus said unto him, Thou hast well said, I have no husband.

18 For you have had five husbands, and he whom you now have is not your husband. What you have said truly.

is not your husband. She lived in concubinage with a man that Jesus said not to be her husband. With this explicit statement, our Lord officially rejects the idea that the simple life together would be equivalent to a marriage. The Bible teaches instead that marriage can only be a recognized alliance formally concluded before an official authority.

19 Lord, said the woman, I see that you are a prophet.

You are a prophet. Only a supernatural inspiration could enable him to understand his life so accurately.

20 Our fathers worshiped on this mountain; and you say, you, the place where we must worship is in Jerusalem.

on this mountain. The Jews like the Samaritans recognized that God had ordered their ancestors to devote a special place to worship (# of 12: 5). The Jews, who recognize the authenticity of the entire canon, chose Jerusalem (2S # 7: 5-13; # 2Ch 6: 6). The Samaritans believed that only the canonical Pentateuch was * *. They reported that the first place where Abraham built an altar was Shechem (#Ge 12: 6-7), which rose Mount Gerizim. Also, it was here that the Israelites had proclaimed the blessings promised by God before entering the Promised Land (# of 11: 29-30). Therefore, they chose Mount Gerizim to establish their temple.

* Canon: Canon law or canon law (Jus canonicum in Latin), is the set of laws and regulations adopted or accepted by religious authorities for the government of the Church and its faithful. *

21 Woman, Jesus said to her, believe me, the hour cometh, when ye shall neither in this mountain nor in Jerusalem, worship the Father.

neither on this mountain nor in Jerusalem. This debate became vain as these two places of worship would soon be outdated, irrelevant, no not playing any role in the lives of true worshipers of God. Jerusalem would soon be destroyed even including the Temple (70 AD.).

22 You worship what you do not know; we worship what we know, for salvation is of the Jews.

what you do not know. The Samaritans did not know God; they had not received the full revelation, and they therefore could not pray in truth. The Jews, for against, had the full revelation of God in the OT; and they knew what god they worshiped, because the truth of salvation was revealed to them their first and the world through them (cf. #Ro 3: 2; #Ro 9: 4-5).

23 But the time is coming and has now come when the true worshipers will worship the Father in spirit and truth; for they are the kind of worshipers the Father seeks.

hour. Evokes Jesus' death, resurrection and ascension to God once accomplished his work of redemption.

the true worshipers. Jesus meant that, in light of his coming as the Messiah and Savior, worshipers would be identified not by a place of worship or a private sanctuary, but by the fact that they render worship to God the Father through the son. The coming of Christ thus rendered obsolete any distinction between true and false worshipers on a geographical basis. True worshipers are now those who worship God the Son, wherever they are, with all their heart (cf. #Ph 3: 3).

24 God is Spirit, and they that worship him, must worship him in spirit and in truth.

God is Spirit. This v. represents the classic statement about the nature of God as Spirit: God is invisible (#Col 1:15; # 1Ti 1:17; Heb 11:27 #), in contrast to the physical, material, human ( #Jn 1:18; #Jn 3: 6). The word order in the Greek sentence emphasizes the word "Spirit" and the phrase is emphatic: one can never grasp something of the invisible God unless he reveals himself as he did in Scripture and in the incarnation.

must ... love it. Jesus is not speaking here of worship in terms of desire, but as something absolutely necessary.

in spirit and in truth. The term "spirit" does not refer here to the Holy Spirit, but the human spirit. Jesus wants to emphasize that there is no question of worship where we merely observe externally rituals or religious sites, but an interior worship, which is the proper attitude of heart. The allusion to the "truth" emphasizes that this worship must be consistent with the revelation of the Scriptures and centered on "the Word made flesh" which revealed supremely Father (#Jn 14: 6).

25 The woman saith unto him, I know that Messiah comes, who is called Christ; when he comes, he will tell us all things.

Messiah. The Samaritans also expected the Messiah.

26 Jesus said to him: I am, I who speak to you.

I am, I who speak to you. Jesus proclaimed himself the Messiah here directly, whereas usually he was careful to avoid such statements to his own people. Indeed, the vision of the Jewish Messiah was only roughly and military policy (see #Jn 10:24; #Mr 9:41). The use of "I am" recalls #Jn 8:58. This constitutes the main point of the meeting with the Samaritan woman.

27 ¶ And upon this came his disciples, and marveled that he talked with the woman. Yet no man said: What do you ask? or, Why are you talking with her?

It. If the disciples had arrived earlier, they would have interrupted the conversation and broken, and they arrived later, the woman would be left without they can hear that Jesus declared himself the Messiah. This detail subtly reveals the divine Jesus exercised control over the situation.

4: 27-42 These vv. enhance recognition of its status as Jesus Messiah by offering proof of what he claimed. To expand its central theme, evoked in #Jn 20: 31, John gives five proofs, as subtle than authentic, that Jesus was the Messiah and the Son of God:

1. mastery of any circumstance (v #Jn 4:27.);

2 ° its impact on the Samaritan (#Jn vv. 4: 28-30);

3. intimacy with the Father (vv #Jn 4. 31-34);

4. knowledge of the human heart (vv #Jn 4. 35-38);

5 ° the strong impression he made on the Samaritans.

28 Then the woman left her water jar and went into the city and told people:

4: 28-31

People with. Jesus had such an impact on the Samaritan woman that she longed to share this news with all the other inhabitants of his town, while she had carefully avoided them, because of its bad reputation. His testimony and the candor with which she told them about her own life both impressed that they decided to go see for themselves who Jesus was.

29 Come, see a man who told me everything I have done; if only the Christ?

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