JOB 9: 1 à 35 *** + JOB 9 : 1 to 35 + NOTES TO JOHN MACARTHUR

16/06/2017 06:27

JOB  9: 1 à 35 *** +
 

1 ¶  Job prit la parole et dit:

 

9:1-10:22

Job, dans un accès de profond désespoir, répondit aux accusations de Bildad par des arguments fondés, comme les siens, sur la nature divine. Il s’aventura dans un domaine que, il l’admettrait lui-même plus tard, il connaissait dangereusement peu. Il conclut que Dieu est saint, sage et puissant (vv. #Job 9:4-10), mais il se demanda s’il était juste (v. #Job 9:22) et pourquoi il refusait de se faire connaître à lui. En face du Dieu tout-puissant, Job n’éprouvait que des sentiments de désespoir. Si Dieu n’est pas juste, pensait-il, alors tout est perdu.

 

2  Je sais bien qu’il en est ainsi ; Comment l’homme serait-il juste devant Dieu ?

3  S’il voulait contester avec lui, Sur mille choses il ne pourrait répondre à une seule.

 

contester avec lui. Job déclara qu’arguer de son innocence ou de sa culpabilité devant Dieu est une vaine entreprise (illustration au #Ps 103:3[U1] ).

 

4 À lui la sagesse et la toute-puissance: Qui lui résisterait impunément ?

5  Il transporte soudain les montagnes, Il les renverse dans sa colère.

6  Il secoue la terre sur sa base, Et ses colonnes sont ébranlées.

 

ses colonnes. Dans le langage figuratif de l’époque, cette expression décrivait la puissance capable de maintenir la terre en place dans le vide de l’univers.

 

7  Il commande au soleil, et le soleil ne paraît pas ; Il met un sceau sur les étoiles.

8  Seul, il étend les cieux, Il marche sur les hauteurs de la mer.

9  Il a créé la Grande Ourse, l’Orion et les Pléiades, Et les étoiles des régions australes.

 

la Grande Ourse, l’Orion et les Pléiades. Trois constellations stellaires (cf. #Job 38:31-32).

étoiles …  australes. Littéralement « chambres du sud ». Il s’agit des constellations situées dans l’hémisphère sud, par conséquent invisibles aux habitants d’une région d’où l’on pouvait voir dans le ciel les trois précédentes et les nommer.

 

10  Il fait des choses grandes et insondables, Des merveilles sans nombre.

11  Voici, il passe près de moi, et je ne le vois pas, Il s’en va, et je ne l’aperçois pas.

12  S’il enlève, qui s’y opposera ? Qui lui dira : Que fais-tu ?

13  Dieu ne retire point sa colère ; Sous lui s’inclinent les appuis de l’orgueil.

 

l’orgueil. Ou « l’orgueilleux ». Héb. « Rahab », allusion au monstre marin mythologique de l’Antiquité (cf. #Job 3:8 ; #Job 7:12). Cette vision de Dieu frappant l’orgueilleux était une figure poétique: si le monstre marin mythique (métaphore des forces chaotiques et maléfiques et de leur puissance) était incapable de résister à la colère divine, comment Job pouvait-il espérer le faire? Il ne pouvait que perdre la bataille juridique devant le tribunal divin. Dieu était trop fort (vv. #Job 9:14-19).

 

14 ¶  Et moi, comment lui répondre ? Quelles paroles choisir ?

15  Quand je serais juste, je ne répondrais pas ; Je ne puis qu’implorer mon juge.

 

9:15, 20

juste. Job ne prétendait pas être sans péché, il affirmait son intégrité spirituelle; il affirmait aimer Dieu, le servir et lui obéir d’un cœur pur. Il soulignait donc à nouveau que ses souffrances n’avaient aucun rapport avec des péchés qu’il n’était pas disposé à confesser. Si Dieu trouvait à redire même à cela, il pensait qu’il n’y avait aucun espoir à essayer de lutter avec lui.

 

16  Et quand il m’exaucerait, si je l’invoque, Je ne croirais pas qu’il eût écouté ma voix,

17  Lui qui m’assaille comme par une tempête, Qui multiplie sans raison mes blessures,

18  Qui ne me laisse pas respirer, Qui me rassasie d’amertume.

19  Recourir à la force ? Il est tout-puissant. A la justice ? Qui me fera comparaître ?

20  Suis-je juste, ma bouche me condamnera ; Suis-je innocent, il me déclarera coupable.

21  Innocent ! Je le suis ; mais je ne tiens pas à la vie, Je méprise mon existence.

22 ¶  Qu’importe après tout ? Car, j’ose le dire, Il détruit l’innocent comme le coupable.

23  Si du moins le fléau donnait soudain la mort ! …  Mais il se rit des épreuves de l’innocent.

24  La terre est livrée aux mains de l’impie ; Il voile la face des juges. Si ce n’est pas lui, qui est-ce donc ?

 

il voile la face des juges. Job reprochait ici à Dieu l’injustice du monde qu’il avait créé. Il l’accusa de traiter tous les hommes de la même façon, sans rapport avec la justice (vv. #Job 9:21-23), et même de couvrir les yeux des juges terrestres pour qu’ils ne puissent discerner l’injustice. Ces accusations lui vaudraient d’être blâmé par Dieu (ch. #Job 38:1-41:2), et il s’en repentirait finalement (#Job 42:1-6).

 

25 ¶  Mes jours sont plus rapides qu’un courrier ; Ils fuient sans avoir vu le bonheur ;

 

9:25-26

Des messagers courant, leur missive à la main, des navires fendant les flots, des aigles fondant rapidement sur leurs proies: autant d’images qui suggèrent l’inconsistance de l’écoulement des jours, absurdes de douleur et de désespoir.

 

26  Ils passent comme les navires de jonc, Comme l’aigle qui fond sur sa proie.

27  Si je dis : Je veux oublier mes souffrances, Laisser ma tristesse, reprendre courage,

 

9:27-28

Même si Job s’engageait à manifester une humeur joyeuse, il ne pourrait qu’enfreindre cette promesse, et Dieu ajouterait cela à la liste des accusations retenues contre lui.

 

28  Je suis effrayé de toutes mes douleurs. Je sais que tu ne me tiendras pas pour innocent.

29  Je serai jugé coupable ; Pourquoi me fatiguer en vain ?

 

9:29-30

Job conclut que, de toute évidence, Dieu l’avait déclaré coupable, et qu’il ne servait donc à rien de lutter. Même s’il faisait tous les efforts possibles pour purifier chaque aspect de sa vie, il devait s’attendre à être encore puni. Une telle conclusion était le signe du désespoir le plus profond et le plus absolu.

 

30  Quand je me laverais dans la neige, Quand je purifierais mes mains avec du savon,

31  Tu me plongerais dans la fange, Et mes vêtements m’auraient en horreur.

32  Il n’est pas un homme comme moi, pour que je lui réponde, Pour que nous allions ensemble en justice.

 

que nous allions ensemble en justice. Job reconnaissait qu’en tant qu’homme il n’avait aucun droit d’en appeler à Dieu pour déclarer son innocence, ni de lutter avec lui pour en faire la démonstration. Il ne se prétendait pas sans péché, mais il était convaincu qu’il n’avait jamais péché au point de mériter des souffrances aussi atroces. En fait, il se fondait sur la même conception simpliste de la rétribution que ses accusateurs, celle qui voulait qu’il ne puisse y avoir de souffrance sans péché. Il savait qu’il n’était qu’un simple pécheur, mais il avait fait le tour de toutes les fautes dont il pouvait se souvenir et s’était repenti de chacune d’elles. Il ne pouvait donc que se demander où était la justice de Dieu.

 

33  Il n’y a pas entre nous d’arbitre, Qui pose sa main sur nous deux.

 

9:33-35

Il n’y a pas entre nous d’arbitre. Job ne trouvait pas de juge capable de discerner les deux côtés de l’affaire, de même que la source du contentieux, pour trancher impartialement. Où trouver un avocat, un arbitre, capable de peser le pour et le contre? N’existait-il personne pour détourner la verge de Dieu et en appeler à sa justice?

 

34  Qu’il retire sa verge de dessus moi, Que ses terreurs ne me troublent plus ;

35  Alors je parlerai et je ne le craindrai pas. Autrement, je ne suis point à moi-même.

 

JOB  9 : 1 to 35 + NOTES TO JOHN MACARTHUR

 

1 ¶ And Job said,

 

9: 1-10: 22

Job, in a fit of deep despair, replied to the accusations of Bildad by arguments based, like his own, on the divine nature. He ventured into an estate which, he himself admitted later, he knew dangerously little. He concludes that God is holy, wise and powerful (vv. #Job 9: 4-10), but he wondered if he was right (v. #Job 9:22) and why he refused to make himself known to him . Against the Almighty God, Job felt nothing but feelings of despair. If God is not righteous, he thought, then all is lost.

 

2 I know that it is so; How would man be righteous before God?

3 If he wanted to dispute with him, On a thousand things he could not answer one.

 

Contest with him. Job declared that to plead innocence or guilt before God is a vain undertaking (illustration in #Ps 103: 3).

 

4 To him wisdom and omnipotence: Who would resist him with impunity?

5 He suddenly carries the mountains, He overthrows them in his anger.

6 He shakes the earth on its base, and its pillars are shaken.

 

Its columns. In the figurative language of the time, this expression described the power capable of holding the earth in place in the void of the universe.

 

7 He commands the sun, and the sun does not appear; He puts a seal on the stars.

8 He alone spreads the heavens, and walks on the heights of the sea.

9 He created the Great Bear, the Orion and the Pleiades, and the stars of the southern regions.

 

The Great Bear, the Orion and the Pleiades. Three stellar constellations (see #Job 38: 31-32).

Stars ... australia. Literally "rooms of the south". These constellations are located in the southern hemisphere, hence invisible to the inhabitants of a region from which the three preceding ones could be seen in the sky and named.

 

10 He does great and unsearchable things, and wonders without number.

11 Behold, he passeth by me, and I see him not; he goeth away, and I do not perceive him.

12 If he kidnaps, who will oppose it? Who will say to him, "What are you doing?"

13 God does not withdraw his anger; Beneath him bowed the support of pride.

 

pride. Or "the proud". Heb. "Rahab," an allusion to the mythological marine monster of Antiquity (cf. #Job 3: 8; #Job 7:12). This vision of God striking the proud was a poetic figure: if the mythical sea monster (metaphor of chaotic and malevolent forces and their power) was unable to resist divine wrath, how could Job hope to do it? He could only lose the legal battle before the divine tribunal. God was too strong (vv. # 9, 14-19).

 

14 And how can I answer him? What words to choose?

15 When I was just, I would not answer; I can only implore my judge.

 

9:15, 20

just. Job did not pretend to be without sin, he affirmed his spiritual integrity; He affirmed to love God, to serve him, and to obey him with a pure heart. He again emphasized that his sufferings had nothing to do with sins that he was unwilling to confess. If God found fault with this, he thought there was no hope of trying to fight with him.

 

16 And when he would answer me, if I call upon him, I would not believe that he had listened to my voice,

17 He who assaults me like a storm, Who multiplies without reason my wounds,

18 Who does not let me breathe, Who satisfies me with bitterness.

19 Using force? He is all-powerful. To justice? Who will make me appear?

20 Am I just, my mouth will condemn me; Am I innocent, he will declare me guilty.

21 Innocent! I'm ; But I do not care for life, I despise my existence.

22 ¶ What matters after all? For, I venture to say, He destroys the innocent as well as the guilty.

23 If at least the plague suddenly kills! But he laughs at the trials of the innocent.

24 The earth is given into the hands of the ungodly; He veils the faces of the judges. If it is not him, who is it?

 

It veils the face of the judges. Job reproached God with the injustice of the world he had created. He accused him of treating all men in the same way, unrelated to justice (vv. #Job 9: 21-23), and even covering the eyes of the earthly judges so that they could not discern the injustice . These charges would cause him to be blamed by God (ch. #Job 38: 1-41: 2), and he would ultimately repent (#Job 42: 1-6).

 

25 ¶ My days are quicker than a messenger; They flee without seeing happiness;

 

9: 25-26

Messengers running, their missives in hand, ships splitting the waves, eagles melting rapidly on their prey: so many images that suggest the inconsistency of the flow of days, absurd in pain and despair.

 

26 They are like the ships of reeds, like the eagle that flies on its prey.

27 If I say: I want to forget my sufferings, Leave my sadness, regain courage,

9: 27-28

Even if Job pledged himself to a joyous mood, he could only break this promise, and God would add that to the list of charges against him.

 

28 I am afraid of all my sorrows. I know you will not hold me innocent.

29 I will be judged guilty; Why should I tire myself in vain?

 

9: 29-30

Job concludes that, obviously, God had declared him guilty, and therefore it was useless to fight. Even though he made every effort to purify every aspect of his life, he had to expect to be punished again. Such a conclusion was the most profound and absolute sign of despair.

 

30 When I wash in the snow, when I purify my hands with soap,

31 Thou shalt plunge me in the mire, and my garments would abhor me.

32 He is not a man like me, that I may answer him, that we may go in judgment together.

 

That we would go to court together. Job acknowledged that as a man he had no right to appeal to God to declare his innocence, nor to struggle with him to make the demonstration. He did not pretend to be without sin, but he was convinced that he had never sinned to the point of deserving such atrocious suffering. In fact, it was based on the same simplistic conception of retribution as its accusers, the one who wanted that there could be no suffering without sin. He knew that he was only a sinner, but he had made the rounds of all the faults he could remember and repented of each. He could only wonder where the righteousness of God was.

 

33 There is no referee among us, Who put his hand on us two.

 

9: 33-35

There is no referee between us. Job found no judge able to discern both sides of the case, as well as the source of the litigation, to decide impartially. Where can we find a lawyer, an arbitrator, who can weigh the pros and cons? Was there no one to turn away the rod of God and appeal to his righteousness?

 

34 Let him withdraw his rod from me, let not his terrors trouble me any longer;

35 Then I will speak, and I will not fear him. Otherwise, I am not to myself.


 [U1]

 

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