JOUR 25 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT

06/09/2018 00:43

JOUR 25 DE 130 : NOUVEAU TESTAMENT

 

LUC 5 ET 6

 

LUC 5 * 1 à 39

1 ¶  Comme Jésus se trouvait auprès du lac de Génésareth, et que la foule se pressait autour de lui pour entendre la parole de Dieu,

 

lac de Génésareth. C’est-à-dire la mer de Galilée, aussi appelée mer de Tibériade (#Jn 6:1 ; #Jn 21:1). C’est en réalité un grand lac d’eau douce, situé à plus de 200 m au-dessous du niveau de la mer, qui constitue la réserve d’eau principale et une source de commerce pour toute la région de la Galilée.

 

2  il vit au bord du lac deux barques, d’où les pêcheurs étaient descendus pour laver leurs filets.

 

laver leurs filets. Comme ils avaient pêché toute la nuit sans rien attraper pour leur peine (cf. v. #Lu 5:5), ils étaient en train de sécher et de réparer leurs filets pour une autre nuit de pêche.

 

3  Il monta dans l’une de ces barques, qui était à Simon, et il le pria de s’éloigner un peu de terre. Puis il s’assit, et de la barque il enseignait la foule.

4  Lorsqu’il eut cessé de parler, il dit à Simon : Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher.

 

jetez vos filets. Les pêcheurs travaillaient la nuit parce que, dans des circonstances normales, le poisson remontait à une faible profondeur au cours de la nuit et pouvait être pris avec les filets ; durant les heures du jour, il plongeait dans des eaux trop profondes pour être attrapé par ce moyen. Pierre devait penser que le conseil de Jésus n’avait aucun sens, mais il obéit tout de même, et il fut récompensé de son obéissance (v. #Lu 5:6).

 

5  Simon lui répondit : Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je jetterai le filet.

6  L’ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait.

7  Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider. Ils vinrent et ils remplirent les deux barques, au point qu’elles enfonçaient.

8  Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit: Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur.

 

retire-toi de moi. La pêche remarquable un miracle avéré - remplit d’étonnement tous les pêcheurs de Capernaüm (v. #Lu 5:9). Pierre comprit immédiatement qu’il se trouvait en présence de l’Oint de Dieu qui exerçait sa puissance divine, et il fut rempli de honte à cause de son péché. Cf. #Ex 20:19 ; #Ex 33:20 ; #Jug 13:22 ; #Job 42:5-6

 

9  Car l’épouvante l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu’ils avaient faite.

10  Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon : Ne crains point ; désormais tu seras pêcheur d’hommes.

11  Et, ayant ramené les barques à terre, ils laissèrent tout, et le suivirent.

 

ils laissèrent tout, et le suivirent. Luc livre un récit plus détaillé que Matthieu de cet événement.

 

12 ¶  Jésus était dans une des villes ; et voici, un homme couvert de lèpre, l’ayant vu, tomba sur sa face, et lui fit cette prière : Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.

 

couvert de lèpre. La tournure insistante de Luc donne à penser qu’il s’agissait d’un cas particulièrement grave de lèpre.

 

13  Jésus étendit la main, le toucha, et dit : Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta.

 

Aussitôt. Les guérisons effectuées par Jésus étaient caractérisées notamment par un rétablissement immédiat et total. Cf. #Lu 17:14 ; #Mt 8:13 ; #Mr 5:29 ; #Jn 5:9.

 

14  Puis il lui ordonna de n’en parler à personne. Mais, dit-il, va te montrer au sacrificateur, et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage.

 

va te montrer au sacrificateur. Conformément à la loi sur la lèpre (#Lé 13:1-46).

 

15  Sa renommée se répandait de plus en plus, et les gens venaient en foule pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies.

16  Et lui, il se retirait dans les déserts, et priait.

17 ¶  Un jour Jésus enseignait. Des pharisiens et des docteurs de la loi étaient là assis, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons.

 

docteurs de la loi. C’est-à-dire des scribes. Ces chefs religieux juifs venaient de loin, de Jérusalem. A peine la réputation de Jésus s’était-elle répandue que les scribes et les pharisiens le regardèrent d’un œil critique.

 

18  Et voici, des gens, portant sur un lit un homme qui était paralytique, cherchaient à le faire entrer et à le placer sous ses regards.

19  Comme ils ne savaient par où l’introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, et ils le descendirent par une ouverture, avec son lit, au milieu de l’assemblée, devant Jésus.

 

par une ouverture. Apparemment, le toit était recouvert de tuiles qui, une fois enlevées, laissèrent entre les poutres du toit une ouverture suffisamment large pour faire passer un homme. La foule qui suivait Jésus devait être très nombreuse, si une mesure aussi extrême fut nécessaire pour pouvoir présenter le malade devant lui. Comme les gens pressaient Jésus de toutes parts, les hommes qui portaient le paralytique ne pouvaient pas s’approcher suffisamment de lui, même s’ils l’attendaient à la sortie de la maison.

 

20  Voyant leur foi, Jésus dit : Homme, tes péchés te sont pardonnés.

 

tes péchés te sont pardonnés. Christ ne tint pas compte de la paralysie et répondit d’abord à un besoin plus important. Cette action mettait en avant une prérogative qui n’appartenait qu’à Dieu (v. #Lu 5:21 ; cf. #Lu 7:49). La guérison de l’homme paralysé qui s’ensuivit constitua la preuve qu’il possédait aussi l’autorité pour pardonner les péchés.

 

21  Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire : Qui est celui-ci, qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ?

 

des blasphèmes. Leur jugement aurait été exact si Jésus n’avait pas été Dieu incarné.

 

22  Jésus, connaissant leurs pensées, prit la parole et leur dit: Quelles pensées avez-vous dans vos cœurs ?

 

connaissant. Par l’exercice de son omniscience. Cf. #Mt 9:4 ; #Jn 5:24-25.

 

23  Lequel est le plus aisé, de dire : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi, et marche ?

24  Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison.

 

afin que vous sachiez. Sa capacité de guérir n’importe qui selon sa volonté de manière complète et immédiate (v. #Lu 5:25) - constituait la preuve incontestable de sa divinité. En tant que Dieu, il avait toute autorité pour pardonner les péchés. C’était un moment décisif qui aurait dû mettre fin une fois pour toutes à l’opposition des pharisiens. Au lieu de cela, ils commencèrent à le discréditer en l’accusant de violer leur loi sur le sabbat.

 

25  Et, à l’instant, il se leva en leur présence, prit le lit sur lequel il était couché, et s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu.

26  Tous étaient dans l’étonnement, et glorifiaient Dieu ; remplis de crainte, ils disaient : Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges.

 

des choses étranges. La réaction manque curieusement de parti pris : elle n’est pas dénuée d’émerveillement et d’étonnement, mais elle est totalement vide de vraie foi.

 

27 ¶  Après cela, Jésus sortit, et il vit un publicain, nommé Lévi, assis au lieu des péages. Il lui dit : Suis-moi.

 

Lévi. Le nom de Matthieu avant sa conversion.

 

28  Et, laissant tout, il se leva, et le suivit.

 

laissant tout. Cf. v. #Lu 5:11 ; #Lu 9:59-62. Cette expression signifie qu’un retour en arrière n’était plus possible.

 

29  Lévi lui donna un grand festin dans sa maison, et beaucoup de publicains et d’autres personnes étaient à table avec eux.

 

beaucoup de publicains. Immédiatement, Lévi présenta ses anciens collègues à Christ.

 

30  Les pharisiens et les scribes murmurèrent, et dirent à ses disciples : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les gens de mauvaise vie ?

 

mangez-vous et buvez-vous. Le simple fait de s’associer d’une manière ou d’une autre avec des exclus même en leur adressant la parole - était considéré comme répréhensible. Manger et boire en leur compagnie impliquait que l’on entretenait avec eux un degré d’amitié qui répugnait aux pharisiens (cf. #Lu 7:34 ; #Lu 15:2 ; #Lu 19:7).

 

31  Jésus, prenant la parole, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades.

 

ceux qui se portent bien. Ceux qui pensent être en bonne santé et ne cherchent pas à être guéris.

 

32  Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs.

33  Ils lui dirent : Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent.

 

jeûnent fréquemment. Jésus jeûna au moins à une occasion (#Mt 4:2), mais il le fit en privé, conformément à ses propres instructions (cf. #Mt 6:16-18). La loi prescrivait un jeûne le jour des expiations (#Lé 16:29-31 ; #Lé 23:27), mais tous les autres jeûnes étaient volontaires et accomplis pour des raisons particulières telles que la pénitence et la prière fervente. Le fait que les pharisiens soulevèrent cette question démontre qu’ils considéraient le jeûne comme une pratique publique permettant l’étalage de leur spiritualité. Pourtant, une critique du jeûne hypocrite se trouvait déjà dans l’A.T. (#Esa 58:3-6).

 

34  Il leur répondit : Pouvez-vous faire jeûner les amis de l’époux pendant que l’époux est avec eux ?

35  Les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là.

36  Il leur dit aussi une parabole : Personne ne déchire d’un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit ; car, il déchire l’habit neuf, et le morceau qu’il en a pris n’est pas assorti au vieux.

37  Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et les outres sont perdues ;

38  mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.

39  Et personne, après avoir bu du vin vieux, ne veut du nouveau, car il dit : Le vieux est bon.

 

Le vieux est bon. Ceux qui avaient pris goût aux cérémonies de l’ancienne alliance et aux traditions pharisaïques rechignaient à les abandonner au profit du vin nouveau que constituait l’enseignement de Jésus. Luc est le seul à citer cette parole.

 

 

LUC 6 * 1 à 49

1 ¶  Il arriva, un jour de sabbat appelé second-premier, que Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains.

2  Quelques pharisiens leur dirent: Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat ?

3  Jésus leur répondit: N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ;

 

N’avez-vous pas lu. Jésus formule ici un reproche qui suggère que leur ignorance d’une vérité aussi élémentaire était coupable (cf. #Mt 12:5 ; #Mt 19:4 ; #Mt 21:16, #Mt 21:42 ; #Mt 22:31).

 

4  comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de proposition, en mangea, et en donna à ceux qui étaient avec lui, bien qu’il ne soit permis qu’aux sacrificateurs de les manger ?

5  Et il leur dit : Le Fils de l’homme est maître même du sabbat.

6  Il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra dans la synagogue, et qu’il enseignait. Il s’y trouvait un homme dont la main droite était sèche.

7  Les scribes et les pharisiens observaient Jésus, pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat : c’était afin d’avoir sujet de l’accuser.

 

s’il ferait une guérison le jour du sabbat. Les scribes et les pharisiens remarquèrent l’homme à la main sèche (v. #Lu 6:6) et comprirent tout de suite que Christ, présent dans la synagogue, saisirait cette occasion pour le guérir. En contraste frappant avec tous les autres soi-disant guérisseurs, il n’opérait aucune sélection, il guérissait tous ceux qui venaient vers lui (v. #Lu 6:19 ; cf. #Lu 4:40 ; #Mt 8:16).

 

8  Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l’homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Il se leva, et se tint debout.

 

connaissait leurs pensées. Cf. #Lu 5:22.

 

tiens-toi là. Jésus tenait à accomplir ce miracle aux yeux de tous, comme s’il voulait démontrer son mépris pour les prescriptions humaines si chères aux pharisiens.

 

9  Et Jésus leur dit : Je vous demande s’il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer.

 

faire du bien. La loi sur le sabbat interdisait le travail rémunéré, les divertissements frivoles et tout ce qui était étranger à un esprit d’adoration. L’activité en tant que telle n’était pas proscrite. La charité, la compassion et l’adoration étaient particulièrement appropriées un tel jour. Les activités de nature vitale étaient aussi permises. Le fait de corrompre le sabbat au point d’interdire de telles œuvres constituait une perversion du plan de Dieu.

 

faire du mal. Refuser de faire du bien revient à faire du mal (#Ja 4:17).

 

10  Alors, promenant ses regards sur eux tous, il dit à l’homme : Etends ta main. Il le fit, et sa main fut guérie.

 

promenant ses regards sur eux tous. Il leur donnait une chance de répondre à la question du v. 9. De toute évidence, personne ne réagit.

 

11  Ils furent remplis de fureur, et ils se consultèrent pour savoir ce qu’ils feraient à Jésus.

 

remplis de fureur. Réaction étonnante, face à un miracle aussi glorieux. Ce fut leur humiliation publique affront qu’ils abhorraient par-dessus tout (cf. #Mt 23:6-7) - qui fit naître en eux une telle haine irrationnelle. Ils avaient été incapables de contrer le raisonnement de Jésus (vv. #Lu 6:9-10). Bien plus, comme il avait guéri l’homme en lui donnant simplement un ordre, il n’avait accompli aucun « travail » dont on pourrait l’accuser. Ils cherchaient désespérément une raison de l’accuser (v. #Lu 6:7); comme ils n’en trouvèrent aucune, ils furent pris d’une fureur aveugle.

 

12 ¶  En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.

 

passa toute la nuit à prier. Luc dépeint souvent Jésus en prière, en particulier avant certains événements marquants de son ministère. Cf. #Lu 3:21 ; #Lu 5:16 ; #Lu 9:18, #Lu 9:28-29 ; #Lu 11:1 ; #Lu 22:32, #Lu 22:40-46.

 

13  Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d’apôtres:

 

il appela ses disciples. Christ avait de nombreux disciples; à une autre occasion, il en envoya 70, deux par deux, pour annoncer l’Evangile (#Lu 10:1). Ici, il n’en choisit que 12 pour faire d’eux des apôtres chargés d’une mission particulière, des « envoyés » revêtus d’une autorité spéciale, chargés de délivrer son message en son nom (cf. #Ac 1:21-22).

 

14  Simon, qu’il nomma Pierre ; André, son frère ; Jacques ; Jean ; Philippe ; Barthélemy ;

15  Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d’Alphée ; Simon, appelé le zélote ;

16  Jude, fils de Jacques ; et Judas Iscariot, qui devint traître.

17  Il descendit avec eux, et s’arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus pour l’entendre, et pour être guéris de leurs maladies.

 

6:17-49

Ces vv. constituent un sermon tenu sur un plateau. La similitude avec le sermon sur la montagne chez Matthieu est remarquable. Il est évidemment possible que Jésus ait tout simplement prêché le même sermon à plusieurs occasions (il est certain qu’il réemploya le même matériau à différentes reprises, p. ex. 12:58-59; cf. #Mt 5:25-26). Il est cependant plus probable que ces passages correspondent à des récits différents d’un même événement. La version de Luc est quelque peu abrégée, à cause de l’omission de certaines parties à connotation typiquement juive (particulièrement le discours de Christ sur la loi). Hormis cela, les deux sermons suivent exactement le même cours de pensée : ils commencent tous deux par les béatitudes et se terminent par la parabole de la maison bâtie sur le roc. Les différences entre quelques expressions viennent certainement du fait que le sermon fut donné à l’origine en araméen. Luc et Matthieu effectuèrent chacun une traduction en grec, avec un certain nombre de variantes. Bien évidemment, les deux textes sont empreints de la même inspiration et de la même autorité.

 

un plateau. L’autre récit parle d’une « montagne » (#Mt 5:1). Ces deux appellations sont parfaitement compatibles, qu’il s’agisse d’un plateau au sommet ou d’une partie plane sur un versant. Il existe en effet un tel endroit dans un site à proximité de Capernaüm, où ce sermon aurait eu lieu, d’après la tradition.

 

18  Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris.

 

esprits impurs. Un autre terme pour parler des démons, employé à dix reprises dans les Evangiles.

 

19  Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.

 

une force sortait de lui. Cf. #Lu 8:45-46

 

20 ¶  Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit : Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous !

 

6:20-25

Les béatitudes chez Luc sont abrégées (cf. #Mt 5:3-12). Il ne mentionne que quatre bénédictions, en mentionnant par ailleurs quatre malédictions parallèles.

 

vous qui êtes pauvres. Le profond intérêt de Christ pour les pauvres et les exclus constitue l’un des thèmes favoris de Luc. Luc emploie un pronom personnel (« vous ») là où #Mt 5:3 utilise un article défini (« les »); le choix du terme permet de souligner la sensibilité et la tendresse qui marquent les paroles de Christ. Une comparaison des deux passages révèle cependant qu’il parlait de choses bien plus profondes et importantes que les possessions matérielles ou leur absence : il est ici premièrement question de la conscience chez un individu de sa propre insuffisance dans le domaine spirituel.

21  Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie !

 

vous qui avez faim. Il ne s’agit pas de la souffrance engendrée par un manque de nourriture, mais d’une faim et d’une soif de la justice.

 

22  Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu’on vous chassera, vous outragera, et qu’on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme !

 

à cause du Fils de l’homme. Il n’y pas lieu de rechercher la persécution en tant que telle. Cependant, lorsqu’un chrétien est victime de mensonges proférés à son encontre à cause de Christ (#Mt 5:11), une telle persécution contient en elle la bénédiction de Dieu.

 

23  Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel ; car c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.

24  Mais, malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation !

25  Malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes !

26  Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c’est ainsi qu’agissaient leurs pères à l’égard des faux prophètes !

27 ¶  Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent,

28  bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.

29  Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique.

30  Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s’en empare.

31  Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.

32  Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.

33  Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même.

34  Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.

35  Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.

 

fils du Très-Haut. Les enfants de Dieu doivent porter sur eux la marque indélébile du caractère moral de leur Père. Dieu étant plein d’amour, de miséricorde et de générosité même à l’égard de ses ennemis - nous devons l’être aussi.

 

36  Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.

37 ¶  Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous.

 

Ne jugez point. Ce passage interdit toute hypocrisie et tout esprit de critique qui résulterait d’une conviction de notre propre justice. Il ne condamne pas le véritable discernement.

 

38  Donnez, et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis.

 

on versera dans votre sein. Dans le creux formé par les pans relevés d’une longue robe, employée pour porter le surplus de grain. Cf. #Ps 79:12 ; #Esa 65:6 ; #Jér 32:18.

 

39  Il leur dit aussi cette parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans une fosse ?

40  Le disciple n’est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître.

41  Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?

 

paille …  poutre. L’effet humoristique de cette image était sans aucun doute intentionnel. Christ eut souvent recours à des hyperboles pour produire des images comiques (cf. #Lu 18:25 ; #Mt 23:24).

 

42  Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère.

43  Ce n’est pas un bon arbre qui porte du mauvais fruit, ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit.

44  Car chaque arbre se connaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des épines, et l’on ne vendange pas des raisins sur des ronces.

45  L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle.

46  Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ?

 

Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur! Il ne suffit pas d’affirmer que Christ est Seigneur ; la foi authentique débouche sur l’obéissance. Un arbre se reconnaît à ses fruits (v. #Lu 6:44).

 

47  Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles, et les met en pratique.

48  Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profondément, et a posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue, et le torrent s’est jeté contre cette maison, sans pouvoir l’ébranler, parce qu’elle était bien bâtie.

49  Mais celui qui entend, et ne met pas en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement. Le torrent s’est jeté contre elle : aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison a été grande.

 

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