LES MIRACLES DE JÉSUS GUÉRISON D`UN INFIRME À BÉTHESDA 34 DE 37

15/01/2016 13:02

34 DE 37 LES MIRACLES DE JÉSUS

GUÉRISON D`UN INFIRME À BÉTHESDA



JEAN 5 : 1 ¶ Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem.

fête des Juifs. Jean rattacha souvent son récit aux diverses fêtes juives (#Jn 2:13 ; #Jn 6:4 Pâque; 7:2 les tabernacles; 10:22 fête de la Dédicace; 11:55 Pâque), mais c’est le seul exemple où il ne précise pas quelle fête se déroulait à ce moment-là.

5:1-18 Alors que l’opposition à Jésus couvait (p. ex. #Jn 2:13-20), l’histoire de la guérison à la piscine de Bethesda marque le début d’une hostilité ouverte à son encontre à Jérusalem et dans les régions du sud d’Israël. On peut diviser ce passage en trois parties:

1° l’accomplissement du miracle (vv. #Jn 5:1-9);

2° la persécution du Maître (vv. #Jn 5:10-16);

3° le complot meurtrier (vv. #Jn 5:16-18).


2 Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Bethesda, et qui a cinq portiques.

porte des brebis. Le plus vraisemblable est que cette porte soit celle désignée en #Né 3:1, #Né 3:32 ; #Né 12:39. C’était une petite ouverture pratiquée dans le rempart nord de la ville, juste à l’ouest de l’angle nord-est.

il y a une piscine. Certains suggèrent que Jean écrivit son Évangile avant la destruction de Jérusalem en 70 apr. J.-C. parce que le présent « il y a » impliquerait que cette piscine existait toujours. Cependant, Jean utilisait souvent ce qu’il est convenu d’appeler le « présent historique » pour évoquer des faits passés, et donc cet argument n’a que peu de poids.

Bethesda. « Bethesda » est la transcription grecque d’un mot hébreu (ou araméen) signifiant « maison de la source ».


3 Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l’eau ;

étaient couchés. C’était la coutume à l’époque pour les infirmes de se rassembler là. Les sources qui alimentaient la piscine devaient avoir un débit irrégulier qui faisait trembler la surface de l’eau (v. #Jn 5:7). Certains témoins de l’Antiquité précisent que cette eau était si riche en minéraux qu’elle en avait une teinte rouge; on lui attribuait donc des vertus médicinales.

     L’expression de la dernière partie du v. 3 « qui attendaient le mouvement de l’eau » et le v. 4 n’appartiennent probablement pas au texte original. Les manuscrits grecs les plus anciens, de même que les traductions anciennes, ne les contiennent pas. L’emploi de mots et d’expressions peu familiers au style de l’auteur milite aussi en faveur de leur exclusion.


4 car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l’eau ; et celui qui y descendait le premier après que l’eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie.
5 Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans.

depuis trente-huit ans. Jean mentionne ce chiffre pour souligner la gravité de la maladie qui affligeait cette personne. Puisqu’elle avait été remarquée par bien des gens depuis presque 40 ans, tout le monde put être sûr de l’authenticité de cette guérison miraculeuse (cf. v. #Jn 5:9).


6 Jésus, l’ayant vu couché, et sachant qu’il était malade depuis longtemps, lui dit: Veux-tu être guéri ?

sachant. Ce mot implique que Jésus avait une connaissance surnaturelle de la situation de cet homme (#Jn 1:47-48 ; #Jn 4:17). Jésus choisit de le guérir au milieu de bien d’autres malades. Ce choix lui revint, dans sa souveraineté, et aucune raison n’en est donnée.


7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée, et, pendant que j’y vais, un autre descend avant moi.
8 Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche.

Lève-toi …  prends …  marche. De la même façon que Dieu créa le monde en parlant (#Ge 1:3), les paroles de Jésus avaient le pouvoir de guérir (cf. #Jn 1:3 ; #Jn 8:58 ; #Ge 1:1 ; #Col 1:16 ; #Hé 1:2).

lit. Fait en général de paille, il était assez léger pour qu’on puisse le transporter sur l’épaule de la personne bien portante qui aidait l’infirme (cf. #Mr 2:3).


9 Aussitôt cet homme fut guéri ; il prit son lit, et marcha. (5-10) C’était un jour de sabbat.

il prit son lit, et marcha. Cette expression souligne que la guérison fut totale (cf. v. #Jn 5:5)


10 Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri : C’est le sabbat ; il ne t’est pas permis d’emporter ton lit.

il ne t’est pas permis. Expression qui révèle que le judaïsme du temps de Jésus avait dégénéré en une pieuse hypocrisie. Cela irritait particulièrement le Seigneur Jésus (cf. #Mt 22: 1-23: 2), qui utilisa cet incident pour instaurer une confrontation avec le légalisme juif et identifier la nécessité d’une repentance nationale.

5:10-11 L’A.T. avait interdit de travailler le jour du sabbat, sans préciser ce que ce mot recouvrait exactement (#Ex 20:8-11). On estime généralement que, dans les Écritures, c’était le travail ordinaire qui était ainsi interdit. Or, la tradition orale des rabbins allait encore plus loin que l’A.T. en désignant 39 activités interdites (Mishna Sabbat 7:2; 10:5), dont celle de transporter quelque chose d’un domaine à un autre. Ainsi, c’était la tradition orale que l’homme avait enfreinte, pas l’A.T..


11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri m’a dit : Prends ton lit, et marche.
12 Ils lui demandèrent : Qui est l’homme qui t’a dit: Prends ton lit, et marche ?
13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus avait disparu de la foule qui était en ce lieu.
14 Depuis, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire.

ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. L’essentiel de ce que Jésus veut dire ici, c’est que le péché entraîne des conséquences inévitables (cf. #Ga 6:7-8). Même si les Écritures ne suggèrent en rien que toute maladie serait la conséquence du péché (cf. #Jn 9:1-3 ; #Lu 13:1-5), elle peut parfois être en relation directe avec la turpitude morale (cf. #1Co 11:29-30 ; #Ja 5:15). Jésus avait peut-être choisi cet homme précisément pour mettre l’accent sur ce point.


15 Cet homme s’en alla, et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri

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