MATTHIEU 22 : 15 À 33 ***MATTHEW 22 : 15 À 33 ***

24/10/2014 12:55

MATTHIEU 22 : 15 À 33 ***

15 ¶  Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles.

16  Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes.

17  Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?

18  Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ?

19  Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier.

20  Il leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ?

21  De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

22  Étonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en allèrent.

23 ¶  Le même jour, les sadducéens, qui disent qu’il n’y a point de résurrection, vinrent auprès de Jésus, et lui firent cette question:

24  Maître, Moïse a dit : Si quelqu’un meurt sans enfants, son frère épousera sa veuve, et suscitera une postérité à son frère.

25  Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier se maria, et mourut ; et, comme il n’avait pas d’enfants, il laissa sa femme à son frère.

26  Il en fut de même du second, puis du troisième, jusqu’au septième.

27  Après eux tous, la femme mourut aussi.

28  A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme ? Car tous l’ont eue.

29  Jésus leur répondit : Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu.

30  Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel.

31  Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit:

32  Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants.

33  La foule, qui écoutait, fut frappée de l’enseignement de Jésus.

NOTES DE JOHN MACARTHUR

22: 16

les hérodiens. Un parti constitué de Juifs qui soutenaient la dynastie hérodienne, elle-même soutenue par les Romains. Les hérodiens ne formaient pas un parti religieux comme les pharisiens, mais bel et bien un parti politique, dominé probablement par les sadducéens (y compris les chefs du temple). A l’opposé, les pharisiens haïssaient l’occupation romaine et rejetaient l’influence des hérodiens. Le fait que les deux groupes allaient conspirer ensemble pour prendre Jésus au piège révèle à quel point ils se sentaient menacés. Hérode lui-même voulait la mort de Jésus (#Lu 13: 31); les pharisiens, de leur côté, étaient déjà en train de comploter pour le tuer (#Jn 11: 53). Ils unirent leurs efforts afin d’atteindre leur but commun.

22: 17

est-il permis, ou non, de payer le tribut à César? Il est ici question d’une des multiples charges imposées par Rome, une taxe levée par individu, qui s’élevait à un denier par an. Le peuple avait en horreur tous les impôts parce qu’ils servaient à financer l’armée de l’occupant, mais celui qu’il exécrait le plus était le tribut, à cause de sa valeur symbolique. Il suggérait implicitement que Rome possédait le peuple lui-même, alors que celui-ci se déclarait la propriété de Dieu, en tant qu’individu et en tant que nation. Une question sur cet impôt en particulier révèle dès lors toute sa signification. Si Jésus leur répondait par la négative, les hérodiens l’accuseraient de trahison contre Rome. S’il répondait par l’affirmative, ce seraient les pharisiens qui l’accuseraient de déloyauté à l’égard de la nation juive, et il perdrait le soutien des masses.

22: 19

denier. Une pièce d’argent, de la valeur d’un jour de salaire pour un soldat romain. Les pièces étaient fabriquées sous l’autorité de l’empereur, car lui seul pouvait autoriser l’émission de pièces d’or ou d’argent. Le denier du temps de Jésus était frappé par Tibère. L’une des faces portait son effigie, tandis que l’autre le représentait assis sur son trône, vêtu d’une tenue de sacrificateur. Les Juifs considéraient de telles images comme de l’idolâtrie, interdite par le deuxième commandement (#Ex 20: 4); le tribut payé avec cette pièce était ainsi une double insulte.

22: 21

à César …  à Dieu. L’image de l’empereur était gravée sur la pièce; l’image de Dieu est gravée dans la personne (#Ge 1:26-27). Le chrétien doit « rendre » obéissance à César dans les limites de son règne (#Ro 13:1-7 ; #1Pi 2:13-17), mais « ce qui est à Dieu » n’appartient pas à César et doit être rendu à Dieu seul. Christ reconnaissait à l’empereur le droit de prélever des impôts, et il invitait ses disciples à les payer. Cependant, il ne suggérait pas  quoi qu’en disent certains - que cet homme détenait l’autorité unique ou suprême en matière sociale ou politique. En fin de compte, tout appartient à Dieu (#Ro 11:36 ; #2Co 5:18 ; #Ap 4:11), y compris le domaine sur lequel César ou tout autre dirigeant terrestre exerce son autorité.

22: 23

point de résurrection. Voir la note {==> "Matthieu 3:7"}.

22: 24

son frère épousera sa veuve. C’est une allusion à la loi du lévirat, énoncée en #De 25: 5-10. La loi du lévirat (du latin levir, « beau-frère ») prescrivait à un homme d’épouser la veuve de son frère mort sans enfants afin de lui donner un héritier. L’homme pouvait refuser, mais la pression était forte lorsqu’il partageait la même propriété que le défunt. De toute évidence, il fallait qu’il ne soit pas marié et désire conserver les biens au sein de sa famille en les passant à un fils. Cf. #Lé 18: 16 ; #Lé 20: 21 où l’adultère avec la femme d’un frère en vie est proscrit. Sans être obligatoire, ce mariage reflétait l’affection fraternelle. Si un frère célibataire refusait de se conformer à cette pratique, il subissait le mépris et l’humiliation des anciens. La perpétuation de son nom comme membre du peuple de l’alliance était un témoignage de la dignité de l’individu. Puisque #No 27:4-8 accorda aux filles le droit d’hériter lorsqu’il n’y avait aucun fils dans la famille, il est raisonnable de lire « sans laisser d’enfants » plutôt que « sans laisser de fils » au v. 5. Cf. Tamar en #Ge 38:8-10 et le mariage de Boaz avec Ruth en #Ru 4:1-17.

Cette disposition visait à assurer la continuation de la lignée familiale et le soutien des veuves.

22: 30

comme les anges de Dieu dans le ciel. Comme les sadducéens ne croyaient pas aux anges, ces paroles mettaient en lumière encore une de leurs fausses croyances. Les anges sont des créatures qui ne peuvent mourir, qui ne se reproduisent pas et qui n’ont donc aucun besoin de se marier. « A la résurrection », les croyants seront dotés d’une nature similaire.

22: 32

pas le Dieu des morts. L’argument de Jésus (tiré du Pentateuque, car les sadducéens ne reconnaissaient que l’autorité de Moïse, voir la note sur {==> "Matthieu 3:7"}) se basait sur le présent emphatique de « Je suis » d’#Ex 3:6. Cet argument subtile mais efficace fit définitivement taire les sadducéens (v. #Mt 22: 34).

 

MATTHEW 22 : 15 À 33  ***

15 ¶ Then the Pharisees went and took counsel how to entangle him in his talk.

16 And they sent out unto him their disciples with the Herodians, saying, Master, we know that thou art true, and teach the way of God in truth, without worry of anyone because you do not look at appearance of men.

17 Tell us therefore, what do you think? Is it permissible or not to pay taxes to Caesar?

18 But Jesus perceived their wickedness, and said, Why tempt ye me, ye hypocrites?

19 Show me the money with which they pay tribute. And they brought unto him a penny.

20 He saith unto them, Whose is this image and inscription?

21 Caesar, they replied. He said to them, Render therefore unto Caesar what is Caesar's and to God what is God's.

22 Amazed at what they heard, they left him and went away.

¶ 23 The same day the Sadducees, who say there is no resurrection, came to Jesus and asked him:

24 Master, Moses said, If a man dies without children, his brother shall marry his wife, and raise up seed to his brother.

25 Now there were seven brothers among us. The first married and died; and as he had no children, he left his wife to his brother.

26 It was the same with the second, and the third, unto the seventh.

27 Last of all the woman also died.

28 In the resurrection whose the seven will she be wife? For they all had her.

29 Jesus answered them, Ye do err, because ye know not the scriptures, nor the power of God.

30 For in the resurrection they shall take no women, nor are given in marriage, but are as the angels of God in heaven.

31 As for the resurrection of the dead, have you not read what God said to you:

32 I am the God of Abraham, the God of Isaac, and the God of Jacob? God is not God of the dead but of the living.

33 The multitude heard this, they were astonished at his teaching.

NOTES JOHN MACARTHUR

22: 16

Herodians. A party consisting of Jews who supported the Herodian dynasty, itself supported by the Romans. The Herodians were not a religious party like the Pharisees, but rather a political party, probably dominated by the Sadducees (including the heads of the temple). In contrast, the Pharisees hated the Roman occupation and rejected the influence of Herodian. The fact that both groups were conspiring together to entrap Jesus reveals how they felt threatened. Even Herod wanted Jesus' death (#Lu 13: 31); The Pharisees, for their part, were already plotting to kill him (#Jn 11: 53). They joined forces in order to achieve their common goal.

22: 17

Is it permissible or not to pay taxes to Caesar? This is about a multiple loads imposed by Rome, a tax imposed by individual, which amounted to a penny a year. The people hated all taxes because they were used to finance the army of the occupant, but the one he hated the most was the tribute, because of its symbolic value. He implicitly suggested that Rome had the people themselves, as it declared the property of God, as individuals and as a nation. About this particular tax therefore reveal its meaning. If Jesus answered them in the negative, the Herodians would accuse him of treason against Rome. If answered in the affirmative, it would be the Pharisees accuse him of disloyalty to the Jewish nation, and he would lose the support of the masses.

22: 19

denier. A piece of money, a pay day value for a Roman soldier. The pieces were made under the authority of the emperor, for he alone could authorize the issuance of gold or silver coins. The denier of the time of Jesus was struck by Tiberius. One side bore his effigy, while the other was represented seated on his throne, wearing a priest holding. The Jews considered such images as idolatry, forbidden by the Second Commandment (#Ex 20: 4); the toll with this piece was a twofold insult.

22: 21

Caesar ... to God. The image of the emperor was engraved on the piece; God's image is etched into the person (#Ge 1: 26-27). Christians must "render" obedience to Caesar within his reign (#Ro 13: 1-7; # 1 Peter 2: 13-17), but "what is God" does not belong to Caesar and to be given to God alone. Christ recognized the emperor the right to levy taxes, and he invited his disciples to pay them. However, it does not suggest what some people say - that this man held the sole or supreme authority in social and political matters. Ultimately, everything belongs to God (11:36 #Ro; # 2Co 5:18; #Ap 4:11), including the area where Caesar or any other land manager has authority.

22: 23

resurrection. See footnote {==> "Matthew 3: 7"}.

22: 24

his brother shall marry his widow. This is an allusion to the law of levirate stated in # of 25: 5-10. The law of levirate (Latin levir, "brother") prescribed for a man to marry the widow of his dead brother without children to give him an heir. The man could refuse, but the pressure was high when he shared the same property as the deceased. Obviously, he must not be married and wants to keep the property within the family by passing to a son. See # Lev 18: 16; # Lev 20: 21 where adultery with the wife of a brother alive is prohibited. While not mandatory, marriage reflected brotherly affection. If an unmarried brother refused to comply with this practice, it suffered the scorn and humiliation of old. The perpetuation of his name as a member of the covenant people was a witness to the dignity of the individual. Since #No 27: 4-8 gave girls the right to inherit when there was no son in the family, it is reasonable to read "childless" rather than "no son" in v. 5 See Tamar #Ge 38: 8-10 and the marriage of Boaz with Ruth #Ru 4: 1-17.

This was to ensure the continuation of the family line and support widows.

22: 30

as the angels of God in heaven. Like the Sadducees did not believe in angels, those words put to light another of their false beliefs. Angels are creatures that can not die, that does not occur and thus did not need to get married. "At the resurrection," the believers will have a similar nature.

22: 32

not the God of the dead. The argument of Jesus (from the Pentateuch, as the Sadducees did not recognize the authority of Moses, see the note on {==> "Matthew 3: 7"}) was based on this emphatic "I" d '#Ex 3: 6. This subtle but effective argument had finally silenced the Sadducees (v #Mt 22. 34).

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