Parallèles entre l`histoire d`Israël et l`histoire de l`Église 7 DE 7 Lettre à Laodicée

13/09/2015 10:39

Parallèles entre l`histoire d`Israël et l`histoire de l`Église 7 DE 7

Lettre à Laodicée

 

HISTOIRE D`ISRAËL

 

Au temps du Seigneur

Israël dans l`illusion d`une religion formaliste, les scribes et les pharisiens s`unissent pour crucifier Christ lors de sa première venue.

Jean 11 : 47 à 53 + Note de John Macarthur

47  Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent : Que ferons-nous ? Car cet homme fait beaucoup de miracles.

assemblèrent le sanhédrin. Alertée par les pharisiens, une commission du sanhédrin formée de chefs des sacrificateurs (d’anciens souverains sacrificateurs et des membres de la famille du souverain sacrificateur) et de pharisiens convoque le sanhédrin en session extraordinaire. Les pharisiens ne pouvaient pas lancer d’action judiciaire de leur propre chef. Bien que soumis au contrôle romain, le sanhédrin était l’institution la plus élevée de l’époque, avec des compétences judiciaires, législatives et exécutives. Du temps de Jésus, les 70 membres du sanhédrin étaient majoritairement des chefs des sacrificateurs, et presque tous les sacrificateurs étaient des sadducéens. Les pharisiens constituaient une minorité influente. Même si les pharisiens et les sadducéens étaient souvent en conflit, leur haine réciproque de Jésus les unissait dans l’action.

48  Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation.

les Romains viendront. Les Juifs n’étaient pas disposés à croire en Jésus comme Fils de Dieu, malgré la résurrection de Lazare. Ils craignaient que l’escalade des attentes messianiques ne déclenche une rébellion contre l’oppression et l’occupation romaines, qui amènerait les Romains à intervenir et à leur supprimer tous leurs droits et libertés.

49  L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien ;

Caïphe. Caïphe devint souverain sacrificateur vers 18 apr. J.-C., nommé par le préfet romain Valerius Gratus. Son beau-père était Anne, qui avait auparavant occupé la même fonction (de 7 à 14 apr. J.-C.) et qui continuait à exercer une grande influence sur ce poste (voir #Jn 18:12-14). Caïphe resta aux commandes jusqu’en 36 apr. J.-C. où, en même temps que Ponce Pilate, il fut relevé de ses fonctions par Rome. Il joua un rôle majeur dans le procès et la condamnation de Jésus. C’est dans son tribunal ou son palais que les chefs des sacrificateurs (sadducéens) et les pharisiens s’assemblèrent et complotèrent pour prendre Jésus par surprise afin de le tuer (voir #Mt 26:3-4).

50  vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas.

qu’un seul homme meure pour le peuple. Il voulait simplement dire que Jésus devait être tué pour leur éviter de perdre leurs propres privilèges et pour protéger leur nation des représailles romaines. Toutefois, sans s’en douter, il utilisa une terminologie liée au sacrifice et à la substitution, et il se fit ainsi le prophète involontaire de la mort de Christ pour le salut des pécheurs. Cf. #2Co 5:21 ; #1Pi 2:24.

51  Or, il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.

il prophétisa. Caïphe n’avait pas conscience des implications de ce qu’il venait de dire. Alors qu’il proférait des blasphèmes contre Christ, Dieu parodiait ses déclarations pour les transformer en vérité (cf. #Ps 76:11). La responsabilité de la méchanceté de ses paroles appartenait à Caïphe, mais la providence divine veilla à ce que ses mots expriment le cœur du plan glorieux de Dieu pour notre salut (#Ac 4:27-28). Il fut en fait utilisé par Dieu comme prophète, parce qu’il était le souverain sacrificateur et que, à l’origine, c’était celui-ci que Dieu utilisait pour révéler la volonté divine au peuple (#2S 15:27).

52  Et ce n’était pas pour la nation seulement ; c’était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.

réunir en un seul corps les enfants de Dieu. Dans le contexte, cela faisait allusion aux Juifs croyants de la diaspora qui se rassembleraient dans la terre promise pour prendre part au royaume de Dieu (#Esa 43:5 ; #Ez 34:12). Dans un sens plus large, cela anticipait la mission auprès des païens (voir #Jn 12:32). Grâce à la mort de Christ en sacrifice et à sa résurrection, Juifs et païens furent réunis en un seul et même groupe, l’Église (#Ep 2:11-18).

53  Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir.

Dès ce jour. Cette expression indique que leur ligne d’action à l’encontre de Jésus était désormais définie. Il suffisait de l’appliquer. Remarquez que Jésus ne fut pas arrêté pour être jugé: il avait déjà été déclaré coupable. Le procès n’était donc qu’une pure formalité, une parodie de justice, dont le verdict était couru d’avance (#Mr 14:1-2).

 

L`apostasie

LETTRE À LAODICÉE

Apocalypse 3 : 14 à 22

14 ¶  Écris à l’ange de l’Église de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu:

ange. Le pasteur et messager chargé de livrer cette lettre.

Laodicée. Située dans la vallée du Lycus, au sud-ouest de la Phrygie, Laodicée devint le centre commercial le plus riche et le plus important de cette région. Trois activités centrales faisait sa réputation: les banques, la laine et la médecine (tout particulièrement ses baumes pour les yeux). Comme elle ne disposait pas d’eau à proximité, elle fut obligée de se lancer dans la construction d’un aqueduc souterrain. Les trois secteurs cités ci-dessus et l’insuffisance de son approvisionnement en eau jouent un rôle prépondérant dans cette lettre. L’Église fut fondée par le biais d’Epaphras, alors que Paul exerçait encore son ministère auprès des Éphésiens (cf. #Col 1:7); Paul ne vint jamais en personne à Laodicée.

l’Amen. Expression très courante dans la Bible pour exprimer une approbation de la vérité et une certitude. Selon #2Co 1:20, toutes les promesses de Dieu et ses alliances inconditionnelles sont garanties et réaffirmées par la personne et l’œuvre de Jésus-Christ.

le témoin fidèle et véritable. Christ ne pouvait qu’être totalement fiable et rendre fidèlement compte de la vérité de Dieu (#Jn 14: 6).

le principe de la création. Cette mention corrige l’erreur, de toute évidence présente à Laodicée et à Colosses, qui consistait à présenter Christ comme une simple créature de Dieu (cf. #Col 1:15-20). En fait, il est le « principe » (littéralement « le commencement, l’auteur, l’origine », cf. #Jn 1:3) et le « premier-né » de la création, c’est-à-dire la personne la plus parfaite et la plus éminente qui soit jamais née (#Col 1:15). En tant qu’homme, il a certes eu un commencement, mais en tant que Dieu, c’est lui le commencement. Il est triste de constater comment cette hérésie à propos de la personne de Christ avait pu donner naissance à une assemblée non régénérée à Laodicée.

15  Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant !

16  Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.

tiède. C’est-à-dire ni chaud ni froid. La ville de Hiérapolis, à proximité, était célèbre pour ses sources d’eau bouillante, et Colosses pour l’eau rafraîchissante de ses torrents. Laodicée, au contraire, était alimentée par un aqueduc souterrain qui courait sur des kilomètres; à l’arrivée, l’eau était tiède et sale. Le réflexe des visiteurs qui en buvaient pour la première fois était de la recracher instantanément. De même, l’Église de Laodicée n’était pas froide  elle ne rejetait pas Christ ouvertement - mais pas fervente non plus; elle manquait de zèle spirituel. Ses membres étaient tièdes, ils prétendaient hypocritement connaître Christ, mais sans vraiment lui appartenir (cf. #Mt 7:21ss).

je te vomirai de ma bouche. Tout comme l’eau sale et tiède de Laodicée, ces hypocrites prompts à se bercer d’illusions dégoûtaient Christ.

17  Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu,

18  je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies.

or …  vêtements blancs …  collyre. Ce qui leur est offert, c’est la contrepartie spirituelle de leurs activités industrielles principales. Chacun de ces trois produits est une manière de désigner le salut authentique.

19  Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi.

je châtie tous ceux que j’aime. Les vv. 18 et 20 indiquent que Christ s’adresse ici à des non-croyants. Dieu aime les inconvertis (cf. #Jn 3:16). Le mot « châtier » (littéralement « reprendre ») désigne souvent la façon dont Dieu convainc de péché et punit les personnes non régénérées (#Mt 18: 17 ; #1Co 14: 24 ; #2Ti 2:25).

20  Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.

je me tiens à la porte, et je frappe. Plutôt que de céder à la tentation de l’interprétation la plus courante  Christ frappant à la porte du cœur d’un incroyant - le contexte exige de comprendre qu’il essaie désespérément d’entrer dans cette assemblée, qui porte son nom mais dans laquelle il ne trouve pas un seul croyant authentique. Cette lettre poignante est sa manière de frapper à la porte. Si un seul membre acceptait de reconnaître sa déroute spirituelle et lui répondait par la foi qui sauve, il accepterait de pénétrer dans l’Église.

21  Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.

Celui qui vaincra. C’est-à-dire tout vrai chrétien Selon la définition qu’en donne Jean, être chrétien c’est être un vainqueur;  cf. vv. #Ap 2:11, #Ap 2:17, #Ap 2:26 ; #Ap 3:5, #Ap 3:12, #Ap 3:21).

asseoir avec moi sur mon trône. Expression figurée qui signifie que nous partagerons le privilège et l’autorité dont jouit Christ, puisque nous régnerons avec lui (#Ap 1:6 ; #Mt 19: 28 ; #Lu 22:29-30).

22  Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !

***

La super-église œcuménique vivant d`illusions et de formaliste, ayant renié Christ avant sa deuxième venue, et prête à acclamer l`Antichrist.

2 Jean 1 : 7 et 8

7 ¶  Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus-Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c’est le séducteur et l’antéchrist.

plusieurs séducteurs. Voir #Mr 13:22-23 ; #1Ti 4:1-4 ; #2P 2:1ss; #1Jn 4:1. Dans les vv. #2Jn 7-11, Jean expose les limites de l’hospitalité chrétienne. Ce thème constitue le cœur de l’enseignement qu’il prodigue dans l’épître, et il est un prolongement des deux premiers points abordés. Puisque Satan se présente sous la forme d’un ange de lumière (#2Co 11:13-15), les croyants doivent se tenir sur leurs gardes pour ne pas tomber dans l’erreur, et ce grâce à leur connaissance intime de la vérité.

ne déclarent pas publiquement que Jésus-Christ est venu en chair. D’après le texte original, il est question ici d’une négation répétée des pleines divinités et humanité de Christ. Pour être biblique, une christologie doit affirmer que la nature de Jésus-Christ était à la fois pleinement humaine et pleinement divine, avec toutes les implications qui en découlent quant à l’accomplissement de son projet rédempteur. Les erreurs les plus graves dont se rendent coupables les fausses religions, les hérésies et les cultes de toute sorte sont dues par essence à un refus d’accepter la véritable nature de Jésus-Christ.

8  Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail, mais que vous receviez une pleine récompense.

que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail. Bien qu’une récompense soit par ailleurs promise aux chrétiens qui exercent l’hospitalité (p. ex. #Mt 10:41 ; #Mt 25:40 ; #Mr 9:41), il est ici question de la pleine récompense réservée au croyant pour tout le bien qu’il aura accompli (voir #1Co 3:10-17 ; #2Co 5:9-10). Un croyant peut perdre cette récompense s’il ne fait pas preuve de discernement en vérifiant, lorsqu’il s’associe à quelqu’un, s’il y a bien adhésion commune à la vérité (#Col 2:18-19 ; #Col 3:24-25). Il y a là un avertissement important: toutes les récompenses éternelles qu’un chrétien peut s’attendre à recevoir  du fait de sa perception pure de Christ et de son attachement fervent et efficace à lui dans l’Esprit - peuvent se trouver diminuées s’il favorise d’une quelconque manière la propagation de faux enseignements. 

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