Réconciliation

25/10/2016 13:27

Réconciliation. Depuis que l’homme s’est éloigné de son Créateur en transgressant sa Loi, la Bible parle du déplaisir et de la colère de Dieu. Le Seigneur a retranché le pécheur de sa communion (#Ge 3:23-24), il a détruit la génération du déluge (#Ge 6:5-7), il a laissé après Babel les nations suivre leur propre chemin (#Ge 11:8-9). Pour Israël, c’est dans l’expiation (voir ce mot) qu’apparaît pour la première fois la possibilité d’une réconciliation. À vrai dire, il s’agit tout d’abord d’une propitiation : lorsque le péché est expié et couvert par le sang de la victime, la loi est accomplie, la justice est satisfaite et le jugement de Dieu fait place à sa miséricorde. Le propitiatoire (voir ce mot) est le seul lieu où le Seigneur se rencontre avec Aaron, représentant le peuple tout entier (#Ex 25:22). Il n’est cependant jamais écrit que Dieu avait besoin de se réconcilier avec l’homme, car dans son amour il a toujours désiré pouvoir lui faire grâce. Le grand jour des expiations exprimait symboliquement et prophétiquement la grande amnistie que la venue du Messie proclamerait un jour (#Lé 16).

 

      « Dieu était en Christ réconciliant le monde avec lui-même » (#2Co 5:19). Par la croix, Christ a ôté le péché, détruit l’inimitié, établi la paix et réconcilié les hommes (Juifs et païens), non seulement avec Dieu, mais aussi entre eux (#Ep 2:16). La réconciliation opérée au Calvaire produit son effet jusque dans le ciel (#Col 1:20-22 ; #Ep 1:10), où elle arrête la révolte des anges. C’est Jésus-Christ lui-même qui a fait tous les frais de notre réconciliation. Il peut désormais saisir la main du rebelle repentant, pour la placer dans celle du Dieu de sainteté et d’amour.

 

      Il faut cependant que ce rebelle reconnaisse sa culpabilité et accepte « d’être réconcilié avec Dieu ». En effet, comment ceux qui prétendent « n’avoir jamais fait de mal » pourraient-ils revenir à Dieu ? Le cœur d’Israël était « indocile et rebelle » (#Jér 5:23), et nous sommes tous par nature des « fils de la rébellion » (#Ep 2:2-3). Quelle grâce et quelle délivrance de savoir que « lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils » (#Ro 5:10). Et cet acte n’appartient pas seulement au passé : si nous croyons sincèrement en Jésus-Christ, nous avons maintenant obtenu la réconciliation, nous sommes réellement réconciliés (#Ro 5:10-11).

      Dieu veut bien désormais nous confier « le ministère de la réconciliation ». Il fait de nous les ambassadeurs de Christ, qui supplient les hommes en tous lieux d’être réconciliés avec lui (#2Co 5:18-20). Ceci n’est pas la simple proclamation d’un salut universel que tous les hommes possèderaient déjà, qu’ils l’ignorent ou non. Il est vrai que beaucoup ne connaissent pas encore cette bonne nouvelle ; mais un fait tragique aussi est qu’un nombre immense de pécheurs, l’ayant entendue, ne se laissent pas réconcilier avec Dieu : ils ne se détournent pas de leurs péchés, ils ne se soumettent pas à Jésus-Christ et par conséquent « la colère de Dieu demeure sur eux » (#Jn 3:18,36 ; cf. #Mt 23:37).

 

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