Repas

25/08/2016 01:13

Repas. Les Israélites avaient l’habitude de se sustenter le matin et le soir (#Ex 16:12 ; #1R 17:6 ; #Jn 21:4,12). Cette coutume ne les empêchait pas de manger à d’autres heures. Les travailleurs prenaient une collation à midi (#Ru 2:14). Les Esséniens ne mangeaient que 2 fois par jour : à la 5e heure (correspondant à 11 heures du matin) et le soir (Guerre juive 2.8.5). À l’époque de Jésus, les Juifs de stricte observance ne rompaient pas le jeûne nocturne en temps ordinaire, avant la 3e heures (9 heures du matin), l’heure de la prière (#Ac 2:15). Le jour de sabbat, on ne servait rien avant la 6e heure (midi) : le culte à la synagogue était alors terminé (Josèphe, Vie 54). Le principal repas avait lieu le soir (Guerre juive 1.17.4 ; Vie 44 ; cf. #Ge 19:1-3 ; #Ex 12:18 ; #Ru 3:7). Les Égyptiens et les Syriens faisaient parfois des festins à midi (#Ge 43:16 ; #1R 20:16).

 

      Dans la haute antiquité, les Hébreux, les Égyptiens, les Grecs (Iliade 10.578 ; Anabase 6.1.3) s’asseyaient pour les repas, probablement sur des nattes, comme les Arabes modernes (#Ge 27:19 ; #Jug 19:6 ; #1R 13:20). Plus tard, on mangea à demi-couché sur des lits (#Est 1:6; 7:8 ; #Ez 23:41 ; #Jn 21:20), habitude qui prévalut dans la période gréco-romaine (à #Mr 7:4, certaines versions comme DARBY ont « et les lits »). D’ordinaire, 3 divans entouraient une table carrée, dont un côté restait libre pour le service. Le divan considéré comme étant le plus haut, était à la droite des esclaves qui s’approchaient de la table. À leur gauche se trouvait le divan le plus bas, et en face, le divan intermédiaire. En général, il y avait 3 personnes par divan (parfois 4 ou 5). On s’étendait en diagonale, la tête près de la table, les pieds allongés à l’arrière du divan. Le coude gauche s’appuyait sur un coussin, et soutenait le buste ; le bras droit était libre. La personne étendue devant un autre commensal avait la tête sur ou près de la poitrine de celui qui était derrière (#Jn 13:23; 21:20). Les 3 places occupées sur chaque divan s’appelaient aussi « la plus haute, l’intermédiaire, la plus basse ». La plus élevée de toutes était celle du divan le plus haut, où l’on n’avait personne derrière soi. C’était la place d’honneur (#Mt 23:6). Les femmes partageaient parfois le repas des hommes (#Ru 2:14 ; #1S 1:4 ; #Job 1:4).

  Les Hébreux et les Grecs se lavaient les mains avant de manger, comme les Arabes de nos jours (#Mt 26:23 ; Iliade 10.577 ; Odyssée 1.136), car il n’y avait en général qu’un seul plat, où chacun plongeait la main. Les Pharisiens firent du lavage des mains une ordonnance rituelle, dont Christ condamna le légalisme (#Mr 7:1-13). Samuel (#1S 9:13), Christ (#Mt 14:19; 15:36; 26:26), et les premiers chrétiens (#Ac 27:35), rendaient grâces avant le repas ; c’était aussi la coutume juive (cf. Guerre juive 2.8.5). Un morceau de pain servait en quelque sorte de cuillère : on le trempait dans un plat plein de graisse ou de viande. La soupe épaisse ou le potage se puisaient dans le creux de la main, comme à la louche, et se versait dans un récipient. On servait parfois des portions individuelles (#Ru 2:14 ; #1S 1:4 ; #Jn 13:26). La prière après le repas tirait son origine de #De 8:10 (cf. Guerre juive 2.8.5).

 

      Les festins réunissant de nombreuses personnes se célébraient avec plus de cérémonie. Il était poli de donner un baiser au convive qui arrivait (#Lu 7:45), et indispensable de lui apporter de l’eau pour se laver les mains et les pieds (#Ge 18:4; 19:2 ; #Lu 7:44 ; #Jn 2:6). L’invité, parfumé de la tête aux pieds, avait ses plus beaux vêtements (#Am 6:6 ; #/APCJ Sag 2:7). Parfois, il était oint dans la maison de son hôte (#Lu 7:38 ; #Jn 12:3). Les convives portaient souvent des couronnes de fleurs (#Esa 28:1 ; #/APCJ Sag 2:7.8 ; Antiquités 19.9.1). Leur place dépendait de leur rang (#1S 9:22 ; #Lu 14:8), comme en Égypte (#Ge 43:33).

 

      Une portion était placée devant chacun (#1S 1:4) et l’hôte de marque en recevait une plus grande, ou des morceaux de choix (#1S 1:5; 9:24 ; cf. #Ge 43:34). Il y avait quelquefois un ordonnateur du repas : il goûtait les mets, présidait aux divertissements (#/APCJ Sir 32:1,2 ; #Jn 2:9,10). La musique (#Esa 5:12 ; #/APCJ Sir 32:5,6), les chants (#2S 19:36 ; #Am 6:4-6), les danses (#Mt 14:6 ; #Lu 15:25), le jeu des énigmes (#Jug 14:12) agrémentaient le banquet. Les coutumes grecques illustrent ces usages anciens (Hérodote 6.57 ; Iliade 7.321). À la fin du repas, on distribuait des guirlandes de fleurs, diverses sortes de parfums, et du vin. L’ordonnateur du festin était d’habitude l’un des convives, ses décisions faisaient loi (Anabase 6.1.30). Il goûtait aux mets, aux boissons, avant que les esclaves les placent sur la table, arrêtait dans quelle proportion l’eau devait être mélangée au vin, et à quelle quantité de boisson chaque convive avait droit. Il proposait les divertissements (Platon, Sympos. 2 ; Legg. 671 ; Xénophon, Anabase 6.1, 3-13).

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