Repentance

25/08/2016 01:12

Repentance. Grec metanoia : changement de mentalité, d’intention. C’est la tristesse qu’on éprouve de ses péchés, et la douleur d’avoir offensé Dieu.

 

1. Sa nécessité. Si la foi est la condition essentielle du salut (#Ep 2:8-10 ; #Ac 16:31), elle doit être accompagnée d’une vraie repentance. Le premier message de l’Évangile est : « Repentez-vous, et croyez ! » (#Mr 1:15 ; #Mt 3:2,11; 4:17 ; #Mr 1:4 ; #Lu 3:3). Jésus est venu sauver, non pas des justes (il n’y en a aucun), mais des pécheurs qui, dans l’humiliation, se reconnaissent comme tels (#Mt 9:12-13). « Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également » (#Lu 13:3 ; cf. #Ac 2:38).

2. Ses étapes.

 

a) La conviction de péché, le profond regret d’avoir offensé Dieu. Seul le Saint-Esprit peut produire cette conviction (#Jn 16:8). Attristé lui-même (#Ep 4:30), il répand sa tristesse dans le cœur qu’il veut gagner. Et cette tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais (#2Co 7:9-10). La conscience sincère est vivement touchée, même chez les païens privés de certaines lumières (#Ro 2:14-15), car tout homme sait pertinemment qu’il a enfreint la loi morale. L’expérience de David est typique : hanté par le regret de sa faute, il voit qu’il a par-dessus tout, péché contre Dieu (#Ps 51:3-6).

b) La confession. Beaucoup d’hommes savent très bien qu’ils ont mal agi, mais ils ne veulent pas en demander pardon à Dieu. David lui-même, gardant le silence, ne trouvait aucun repos ; lorsqu’il eut reconnu et confessé son crime devant le Seigneur, il obtint aussitôt l’assurance du pardon (#Ps 32:1-5 ; #1Jn 1:8-9).

c) L’abandon du mal. La vraie repentance produit un dégoût du péché, une rupture des mauvaises habitudes suivies jusque là. Il s’agit, par un changement de vie, de « produire des fruits dignes de la repentance » (#Lu 3:8). Paul prêchait partout « la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d’œuvres dignes de la repentance » (#Ac 26:20).

d) La complète soumission à Dieu. C’est la conversion et le cri de l’homme terrassé qui s’écrie : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » (#Ac 9:6; 26:20). La repentance envers Dieu n’a d’effet que si elle est suivie de la foi en Jésus-Christ (#Ac 20:21), car, en elle-même, elle ne peut aucunement effacer le péché. Elle dispose le cœur à l’humiliation et à l’acceptation du pardon, que seul Jésus-Christ nous a acquis sur la croix. Ceci ressort particulièrement de #1Jn 1:7-2:2.

e) La persévérance dans une attitude constante de repentance. Tant que nous serons ici-bas, nous aurons des progrès à faire, des victoires à remporter (#1Jn 3:2-3). Nous ne sommes pas obligés de pécher, mais la possibilité en est toujours présente, surtout en face de textes tels que #Ja 4:17 ; #1Jn 3:16 ; #Mt 5:48. Un « chrétien » auquel sa conscience ne parle plus, est dans un état terriblement dangereux (#Ap 3:17). Jean écrit aux enfants de Dieu : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes …  nous le faisons menteur » (#1Jn 1:8,10). Paul nous avertit que nous pouvons toujours attrister l’Esprit de Dieu qui est en nous (#Ep 4:30). Que doit donc faire le croyant, convaincu d’une faute dans sa marche journalière ? Ne pas se contenter d’un grand acte de repentance lors de sa conversion, mais persévérer chaque jour dans une attitude de repentance, confesser aussitôt tout péché reconnu, et saisir la purification que lui offre le sang de Christ répandu au Calvaire. Il connaîtra la « marche dans la lumière » dont parle Jean (#1Jn 1:6-7) et la puissance du Saint-Esprit le fera progresser chaque jour sur la voie de la sanctification (voir ce mot).

 

 

Une telle repentance est un don de Dieu (#Ac 5:31; 11:18 ; #Ro 2:4 ; cf. #2Ti 2:25 ; #2P 3:9). Sans son aide et sans son Esprit, il est impossible de se repentir. Ceux qui ont délibérément et jusqu’au bout repoussé le Christ et refusé son salut, ne peuvent être amenés à la repentance (#Hé 6:6; 10:26-27). Ils connaîtront peut-être le remords tardif, un repentir superficiel et inefficace comme celui d’Ésaü devant les conséquences de son attitude profane (#Hé 12:16-17) ; ou encore le repentir désespéré de Judas, qui ne le conduisit qu’au suicide (#Mt 27:3-5). C’est la tristesse du monde, qui produit la mort (#2Co 7:10), tandis que la vraie repentance est le grand remède à toutes nos difficultés, car dans nos vies il n’y a qu’un seul vrai problème : le péché. L’appel que Dieu adresse au monde comme à l’Église est toujours : Repens-toi ! (#Ac 17:30 ; #Ap 2:5,16,21-22; 3:3,20). Il nous donne du temps pour que nous puissons le faire ; il nous assure que la repentance détournera le châtiment. Car, dans sa miséricorde, il ne peut résister à qui s’écrie humblement : « Sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur ! » (#Lu 18:13).

 

      Le repentir de Dieu. La Bible dit 2 choses en apparence contradictoires.

 

1. L’Éternel « ne ment point et ne se repent point, car il n’est pas un homme pour se repentir » (#1S 15:29 ; #No 23:19). « Je suis l’Éternel, je ne change pas » (#Mal 3:6). « Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel » (#Ro 11:29). Le « Père des lumières » ne connaît ni changement, ni ombre de variation (#Ja 1:17). Il est immuable dans ses perfections, infaillible dans sa sagesse, saint dans toutes ses actions : il ne peut avoir à se repentir comme nous.

2. Que signifie alors ces expressions : « L’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre » (#Ge 6:6). « L’Éternel se repentit du mal qu’il avait déclaré vouloir faire à son peuple » (#Ex 32:14). « Je me repens d’avoir établi Saül pour roi » (#1S 15:11 ; cf. #1S 15:29, etc.) ? L’explication est que l’Écriture emploie un langage humain pour mettre les réalités spirituelles à notre portée. Dieu donne l’impression de « se repentir », de changer d’orientation, alors qu’il adapte simplement l’exécution de son plan devant les réactions changeantes de l’homme. Si celui-ci abandonne le mal, Dieu renonce à le châtier ; si le pécheur s’endurcit et refuse de céder, le Seigneur retire la bénédiction qu’il aurait voulu donner (#Jér 18:8,10). En réalité, son caractère, son amour, sa justice, son dessein final sont restés les mêmes.

 

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