Réponse ; Répondre

25/08/2016 01:06

Réponse ; Répondre. La Bible prête une attention particulière aux relations, car Dieu a créé l’homme pour être en communication avec lui. À l’intérieur de ces relations, la réponse joue un rôle important. Le verbe ’annah revient environ 320 fois dans l’Ancien Testament soit pour le dialogue entre humains soit pour la réponse que l’homme donne à Dieu ou que Dieu donne à l’homme.

 

      Dans le dialogue entre les hommes, la réponse joue un rôle important : « C’est une joie pour l’homme quand il donne une réponse de sa bouche » (#Pr 15:23). Une réponse donnée avec des paroles droites est comme un baiser sur les lèvres (#Pr 24:26). Une bonne réponse doit être bien réfléchie : « Le cœur du juste médite pour répondre » (#Pr 15:28). La manière dont l’homme répond indique sa disposition d’esprit (#Pr 18:23). Une réponse douce calme la fureur, mais une parole blessante excite la colère (#Pr 15:1). Roboam a expérimenté cela durant son règne (#1R 12:6,9,13,16). L’expression « répondre à la paix » signifiait pour une ville assiégée accepter la proposition de paix faite par les assiégeants, c’est-à-dire accepter de devenir tributaire et asservie, au lieu de subir le pillage et la destruction (#De 20:11).

 

      Le Nouveau Testament montre qu’il est important de donner une réponse adéquate à chacun (#Col 4:6). Le chrétien doit être « toujours prêt à répondre avec douceur et respect devant quiconque lui demande raison de l’espérance qui est en lui » (#1P 3:15) (Colombe : à vous défendre contre … ). Jésus dit à ses disciples que lorsqu’ils seront accusés, ils ne devront pas s’inquiéter de ce qu’ils répondront, car le Saint-Esprit vient à leur secours (#Lu 12:11-12 ; #Ac 24:10; 25:8; 26:1-2).

La Bible affirme que l’homme est destiné à connaître Dieu. Ainsi l’être humain est appelé à écouter Dieu et à lui répondre lorsque celui-ci l’appelle (#1S 3:10). Dans #Ge 18:27 où nous trouvons la première fois le verbe ’anah : « Abraham répondit et dit », en fait, Dieu n’avait pas posé de question. Les paroles d’Abraham sont plutôt une réplique à ce que l’Éternel venait de dire (COLOMBE : « Abraham reprit et dit »). Le même verbe peut aussi se rapporter à une réaction verbale non à une question formulée, mais à un fait découvert (#Jug 18:14). Dans #De 21:7, il est employé pour la réponse à un rite (laver les mains sur la génisse à laquelle on a brisé la nuque) : « Ils répondront et diront » (COLOMBE : « Ils feront une déclaration en ces termes »). ’anah peut aussi avoir le sens de témoigner en justice (#Ex 20:16). Ainsi Jacob dit à Laban : « ma justice répondra (témoignera) pour moi » (#Ge 30:33). Souvent, Dieu appelle à la repentance, mais sans recevoir de réponse de la part de l’homme (#Esa 50:2; 65:12; 66:4 ; #Jér 7:13; 35:17). Le prophète fait la même expérience que Dieu (#Jér 7:27 ; #1R 18:21). Si l’homme se tait, ses actions répondent pour lui (#Esa 59:12) ; « la pierre crie de la muraille et la poutre lui répond de la charpente » (les matériaux amassés malhonnêtement par le méchant protestent contre lui) (#Ha 2:11 ; #Lu 19:40). L’homme qui répond aux promesses de Dieu par le doute ou par l’incrédulité encourt le jugement (#2R 7:2,19) ou la punition (#Lu 1:18-20).

 

      Dieu, qui exige une réponse de l’être humain, répond à l’appel de ses serviteurs et il leur vient en aide (#Ps 34:5 ; #Esa 58:9 ; #Jér 33:3). Jacob parle aux siens du Dieu qui lui « a répondu aux jours de sa détresse » (#Ge 35:3), bien que, d’après #Ge 28:10 et suivants ce soit bien Dieu qui ait pris l’initiative de la rencontre et du dialogue. « Au temps favorable, je t’ai répondu et au jour du salut je t’ai secouru » (#Esa 49:8). Dans ces deux versets le parallèle de répondre est secourir : la réponse de Dieu est souvent une action (cf. #Ps 69:17 ; #Esa 41:17). Les idoles, par contre, ne peuvent donner de réponse aux appels de détresse de l’homme (#1R 18:24 ; #Esa 46:7). L’Éternel accourt dès qu’il entend quelque chose (#Esa 30:19), parfois avant même que l’homme se soit exprimé : « Avant qu’ils m’invoquent, moi je répondrai » (#Esa 65:24). Le prophète questionne Dieu et reçoit une réponse de sa part (#Ha 2:1-2). Cette réponse est parfois inattendue (#Ro 11:2-4). Dans le désert, Dieu a donné des réponses claires au peuple d’Israël par l’intermédiaire de Moïse (#Lé 24:12-13). Par la suite, il a répondu par des rêves, par l’Ourim et le Toummin (voir ces termes) et par ses prophètes (#1S 28:6). L’absence de réponse de la part de Dieu constitue l’expression de son jugement (#1S 28:6,15 ; #2S 22:42 ; #Pr 1:28).

Parmi les livres bibliques, celui de Job tourne autour de la recherche d’une réponse. Durant tout le temps de son épreuve, Job ne cesse d’interroger Dieu sur la raison de ses souffrances, même s’il sait très bien qu’il ne peut disputer avec lui (#Job 9:3,14,15,32). Les efforts de ses amis pour défendre Dieu ne servent à rien. Finalement, ils gardent le silence (#Job 21:34; 32:1).

 

      Enfin, du milieu de la tempête, Dieu lui-même répond à Job (#Job 38:1), même si la réponse ne paraît guère se rapporter à la préoccupation de Job. En lui présentant quelques spécimens de sa création, Dieu semble lui dire : « Tu crois que je ne connais pas mon métier de Dieu ? Regarde ces animaux, avec quelle perfection je les ai créés. Ne penses-tu pas que je m’occupe avec le même soin de chacune de mes créatures ? » Job s’incline : « Je suis peu de chose, que te répliquerais-je ? » (#Job 40:4). La réponse de Dieu se situe sur un autre plan que celui de la pensée logique.

 

      Le Nouveau Testament emploie 4 termes pour exprimer l’idée de répondre : apokrinomai peut signifier simplement prendre la parole, mais toujours lorsque quelque parole ou quelque fait a précédé (#Mt 11:25; 28:5 ; #Mr 12:35 ; #Lu 14:3 ; #Jn 2:18). Son sens le plus courant est répondre.

 

      Antilegô a plutôt le sens de contredire (#Ac 13:45 ; #Tit 2:9). Stoicheô a celui de suivre, marcher (en réponse à une vie donnée) : « Si nous vivons par l’Esprit marchons aussi (donnons la réponse logique à ce don par une conduite dirigée) par l’Esprit » (#Ga 5:25; 6:16).

 

      À l’époque de Jésus, tout le système pédagogique des rabbins reposait sur un échange de questions et de réponses entre l’enseignant, qui posait des questions et l’élève qui lui répondait. À douze ans, les réponses de Jésus provoquaient l’admiration des docteurs de la Loi (#Lu 2:47). Celui qui posait une question à un enseignant devait être prêt à se laisser interroger et à justifier son point de vue (#Lu 20:1-8). La question de Jésus (« Qui dites-vous que je suis ? », #Mt 16:15) suscita la confession de foi de Pierre (#Mt 16:16-17 ; #Jn 6:67-69). Répondre à Jésus-Christ dans la foi implique une vie de disciple (#Lu 10:28). Souvent le silence s’installait entre Jésus et les pharisiens qui ne trouvaient rien à lui répondre ou qui n’osaient plus rien dire (#Mt 22:46 ; #Lu 14:6). À son arrestation, comme dans une dernière tentative de dialogue, il reproche aux pharisiens de ne pas répondre à ses questions (#Lu 22:68). Mais après cela, il devient inutile de chercher à discuter et Jésus ne répondra plus aux questions du grand prêtre (#Mt 26:62), de Pilate (#Mr 15:4-5 ; #Jn 19:9) et d’Hérode (#Lu 23:9). 

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