Repos ; reposer (se)

25/08/2016 01:05

Repos ; reposer (se). Cessation de l’activité. État de celui qui a terminé un travail ou qui est mort (#Job 3:17). C’est aussi l’expression du délassement (#Mt 26:45 ; #Mr 14:41). Ce terme a un sens particulier dans la Bible : le repos de l’homme consiste à jouir de la communion avec Dieu et à observer ses commandements. Aux mots hébreux nouaH et chabbat correspondent les mots grecs : anapauô et anapausis qui parlent de délassement, rafraîchissement, cessation (d’activité). Le repos qui existait lors de la création a été suspendu à cause du péché. Depuis, l’agitation règne (#Job 14:1) et prend différentes formes. L’homme travaille dur pour vivre (#Ge 3:17-19; 4:12), mais au lieu de jouir dans la paix de ce que Dieu lui donne (#Ec 4:6 ; #Mt 6:26), il cherche à thésauriser (#Ps 39:7 ; #Lu 12:19). Les hommes méchants ou insensés provoquent le trouble (#Pr 30:21-23 ; #Ja 3:8) que les liens avec les forces occultes renforcent (#Mt 12:43-45 ; #Mr 5:4). La terre elle-même ne connaît pas de repos : des « guerres et des bruits de guerre » la remplissent constamment (#Mr 13:7). Toute la création a été asservie « à la vanité » (#Ro 8:20).

 

      Dans ce monde troublé, Dieu appelle un peuple au repos et en prend soin (#Ex 3:8) : « il met la paix de toute part, chacun habitant sous sa vigne et son figuier » (#1R 5:4). Il lui donne, ainsi qu’aux animaux, un jour de repos (sabbat, #Ex 20:8-10) pour célébrer son propre repos lors de l’achèvement de la création (#Ge 2:2). Tous les 7 ans, le cultivateur israélite jouit d’une année sabbatique (#Lé 25:2-7) où lui-même et sa terre se reposent. Le Temple est le « lieu de repos » du Seigneur (#Ps 132:8), car ainsi l’Éternel habite au milieu de son peuple.

 

      Dans le pays de Canaan, Dieu a promis de donner le repos à son peuple pour autant qu’il garde ses commandements. Il a aussi promis le repos à Salomon (#1Ch 22:7-10), et aux Israélites rentrés d’exil (#Jér 46:27). Il les protégerait de leurs ennemis (#Jos 21:44-45 ; #1R 5:18; 8:56). Mais comme le peuple ne sut jamais se confier entièrement en lui, il ne connut pas le repos. L’incrédulité et la désobéissance ont exclu le peuple d’Israël du repos promis (#Ps 95:8-11 ; #Hé 3:7-4:10). C’est ainsi que les prophètes parlent du repos comme d’un bien qui reste à venir (#Esa 32:18) où l’Esprit de Dieu mènera Israël vers la paix (#Esa 63:14).

Dans le Nouveau Testament, cette promesse se trouve accomplie. Les chrétiens qui ont foi en Jésus-Christ entrent dans le repos (#Hé 12:22-24). Lui, sur qui l’Esprit de Dieu repose (#Esa 11:2), donne du repos à ceux qui le suivent (#Mt 11:29). Le repos offert par Christ n’est pas une cessation d’activité, mais un repos intérieur dans l’activité (cf. #Esa 28:12 ; #Jér 6:16). Les membres de son peuple ne sont plus inquiétés par les soucis de la vie parce que Dieu les protège et satisfait leurs besoins (#Mt 6:25). Ils travaillent (#2Th 3:10-11), mais se contentent de ce qu’ils ont (#1Ti 6:6-10). Ils vivent dans l’amour et la paix de Dieu, même s’ils doivent faire front à des attaques aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur (#Ac 20:28-31 ; #Ep 6:11). Le mot de saint Augustin dépeint bien le changement profond intervenu lors de la conversion : « Notre cœur est inquiet (sans repos) jusqu’à ce qu’il ait trouvé le repos en Dieu. »

 

      Dans le Nouveau Testament le mot a aussi un sens eschatologique. « Le repos de sabbat » (#Hé 4:9) parfait viendra pour les chrétiens qui ont fondé leur foi en Jésus-Christ lors de l’avènement de la cité céleste (#Hé 11:10,16 ; #Ap 7:14-17).

 

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