Rome

25/04/2016 16:23
Rome. 
On admet, selon la tradition, que Rome fut fondée en 753 avant Jésus-Christ, par Romulus, qui en devint le 1er roi. Le petit État ne cessa de grandir, absorba ses voisins immédiats et connut 7 règnes successifs ; mais la tyrannie de Tarquin le Superbe contraignit le peuple à instaurer la république. Celle-ci ne fut d’abord gouvernée que par quelques familles patriciennes, tandis que les plébéiens n’avaient qu’à approuver leur gestion. Ces derniers cependant conquirent privilège sur privilège, jusqu’à ce que tout citoyen eût droit de vote. Sous la république, Rome étendit sa domination à l’Italie entière, puis à tout le monde méditerranéen. 
 
      Le premier contact de Rome avec l’Asie date de 190 avant Jésus-Christ, lorsque l’armée romaine vainquit à Magnésie Antiochus le Grand, roi de Syrie. Rome assuma le protectorat de certaines villes d’Asie Mineure (cf. #/APCJ 1Ma 1:10). Les conquêtes suivantes se firent le plus souvent par des moyens pacifiques, les maisons intéressées s’inclinant devant la supériorité romaine. 
 
      En 63 avant Jésus-Christ, Pompée s’empara de la Judée, après avoir réduit le royaume des Séleucides en province romaine. La Judée, dès lors assujettie à un tribut, fut autorisée à conserver pendant un certain temps un gouvernement juif. 
 
      À Rome, les rivalités politiques aboutirent à la formation du triumvirat de César, Pompée et Crassus. César demeura seul maître après la mort de Crassus et la défaite de Pompée, mais ses ennemis l’assassinèrent en 44 avant Jésus-Christ. La guerre civile recommença. Antoine, Octave et Lépide formèrent un deuxième triumvirat, que remplaça la dictature d’Octave, en 31 avant Jésus-Christ. Le nouveau maître se fit proclamer empereur et prit le titre d’Auguste. Christ naquit sous son règne et fut crucifié sous Tibère. Le martyre de Jacques, frère de l’apôtre Jean, eut lieu sous Claude (#Ac 11:28; 12:1,2). Quant à Paul, il en appela à Néron (#Ac 25:11). La destruction de Jérusalem, prophétisée par Jésus (#Mt 24 ; #Mr 13 ; #Lu 19:41-44; 21:5-36), s’accomplit en 70 après Jésus-Christ, sur l’ordre de Titus, le futur empereur ; voir César. 
 
      Limites de l’empire à l’époque d’Auguste : le Rhin, le Danube, l’Euphrate, le désert d’Afrique, l’Atlantique, la mer du nord. La conquête d’une partie de la Grande-Bretagne se fit sous Claude. Trajan porta la domination romaine au-delà de l’Euphrate : elle finit par englober pratiquement l’ensemble du monde civilisé connu alors. 
 
      Ensuite, au cours des siècles, l’Empire romain donna des signes de décadence. Les excès et la corruption intérieure, ainsi que les attaques des ennemis du dehors préparèrent sa ruine. Le dernier souverain de l’Empire tout entier fut Théodose (379-395 après Jésus-Christ). Ses 2 fils régnèrent l’un sur l’Empire romain d’Occident, l’autre sur celui d’Orient, qui ne furent plus jamais réunis. L’Empire d’Occident se désagrégea, et Rome tomba sous les coups des Barbares germains, en 476. Un de leurs chefs, Odoacre, se proclama roi d’Italie. L’empire d’Orient résista longtemps encore, jusqu’à la prise de Constantinople par les Turcs, en 1453. 
 
Rome ne fait que tardivement son apparition sur la scène de l’Orient biblique. Dans l’Ancien Testament, elle n’est qu’entrevue prophétiquement dans le livre de Daniel (le 4e empire des chapitres 2 et 7 ; voir Daniel). Par contre, sa puissance est sans cesse présente dans le cadre des évangiles. Les Juifs supportent impatiemment l’occupation romaine, avec toutes ses vexations, ses lourds impôts, ses profanations du Temple. Leur nationalisme exalté désire ardemment un Messie qui les délivre de ce joug détesté. Jésus les déçoit, parce qu’il ne prend pas position sur le plan politique. Pourtant, c’est un juge romain qui prononce sa condamnation, exécutée par des soldats romains avec un mode de supplice romain. 
 
      Au début, l’existence de l’Empire romain favorisa grandement la diffusion de l’Évangile. Pendant plus de 2 siècles, l’ordre stable et fort établi par Rome, assura la paix et la prospérité. Les excellentes routes militaires, la suppression du brigandage et le développement du trafic terrestre et maritime, la connaissance généralisée du latin à l’Occident comme du grec à l’Orient, l’unité extérieure de l’empire, tout cela offrait des possibilités jusque-là inconnues pour l’établissement d’une religion universelle. D’autre part, la domination romaine, ayant brisé les barrières des races et des religions particulières, avait rapproché les hommes les uns des autres. Il y avait en même temps une profonde corruption morale et un tel abandon des anciennes croyances païennes, que les âmes étaient avides d’une vie nouvelle et d’une vérité libératrice. L’engouement pour les religions à mystères en était une preuve. Lorsque parut l’Évangile, il trouva aussitôt un écho dans les cœurs. À l’époque des Actes et des épîtres, les fonctionnaires romains montrèrent en général de l’indulgence à l’égard des chrétiens, et la qualité de citoyen romain de Paul lui fut utile à plus d’une reprise. Malheureusement, les persécutions commencèrent déjà sous Néron, qui accusa les chrétiens d’avoir incendié Rome. On se mit à considérer ceux-ci comme des traîtres, parce qu’ils refusaient toute participation à la religion païenne officielle et en particulier au culte de l’empereur. À la fin du Ier siècle après Jésus-Christ, l’empereur Domitien fit emprisonner et mettre à mort des multitudes de chrétiens. Les persécutions durèrent avec des périodes d’accalmie, en tout 2 1/2 siècles. Mais « le sang des martyrs est la semence de l’Église », et la foi nouvelle gagna toujours plus d’adeptes. Par l’édit de Milan en 313, l’empereur Constantin accorda aux chrétiens les mêmes libertés et les mêmes droits qu’aux païens. Théodose fit du christianisme la religion officielle de l’empire. 
 
 
 
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