Sarcophage. Le terme signifie littéralement manger (la) chair. Il semble que le calcaire de certains sarcophages permettait la désagrégation rapide du cadavre. En hébreu, ’aron (#Ge 50:26) signifie coffre ; il est généralement rendu en français par arche de l’alliance.
Chez les Juifs, les cadavres étaient souvent enterrés enveloppés seulement d’un linceul, de linges ou de bandes (#Jn 11:44; 19:40 ; #Lu 24:12 ; #Mt 27:59). Voir Enterrement ; Sépulcre ; Sépulture ; Tombe.
Exceptionnellement, le corps de Joseph et celui de Jacob furent embaumés (voir Embaumer), probablement parce qu’ils vécurent en Égypte, ou encore parce qu’ils demandèrent à être enterrés définitivement en Canaan (#Ge 50:24-26). Le corps de Joseph fut mis dans un sarcophage, ce qui a facilité le transport de ses os quelques siècles plus tard (#Ex 13:19).
À part les Égyptiens, connus pour leurs momies et leurs sarcophages — surtout celui de Toutankhamon, au fameux masque d’or — d’autres peuples se servirent aussi de cercueils. À Lakich, à Tell el-Fara (Tirtsa) et à Beth-Cheân, les archéologues ont découvert des sarcophages antropoïdes en argile, d’origine philistine.
Chez les Phéniciens, le sarcophage en calcaire d’Ahiram (2e siècle avant Jésus-Christ) l’un des ancêtres de l’Ahiram (ou Hiram) que connaissaient David et Salomon, porte, sur les deux longueurs du couvercle et en une seule ligne, la plus ancienne inscription connue en langue phénicienne. Il y est écrit : « Un cercueil, que Ittobaal, fils d’Ahiram, roi de Guébal, fit pour son père ; lieu éternel. Si jamais un roi, gouverneur ou commandant militaire attaque Guébal et ouvre ce cercueil, que son sceptre de jugement soit rompu, que son trône royal soit renversé et que la paix s’enfuie de Guébal. Quant à lui, qu’un vandale efface son inscription » (voir Hiram).
D’une façon générale tout ce qui touche à l’ensevelissement (tombeaux, cercueils, objets de culte funéraire, etc.) est d’une extrême importance pour l’archéologie. La pensée de l’éternité chez l’homme (#Ec 3:11) a fait que des tombes recèlent toutes sortes d’éléments, souvent révélateurs de la vie et des coutumes du peuple qui enterre.
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