Sidon

11/04/2015 08:12
Sidon. Antique cité cananéenne (#Ge 10:15,19), sur le littoral, à environ 35 km au nord de Tyr. Au XVe siècle avant Jésus-Christ, Sidon était sujette de l’Égypte. Homère atteste l’importance de Sidon, dont il cite souvent le nom, tandis qu’il ne mentionne jamais Tyr. Le poète emploie les termes Sidon, Sidoniens, comme synonymes de Phénicie, Phéniciens. Au sens étroit du terme, Sidon constituait la limite septentrionale des Cananéens (#Ge 10:19). Son territoire se trouvait à proximité de Zabulon (#Ge 49:13) ; la frontière d’Aser l’atteignait ; #Jos 19:28; 11:8 l’appellent « Sidon la grande ». La tribu d’Aser ne déposséda point les Cananéens de Sidon (#Jug 1:31). Au temps des Juges, les Sidoniens opprimèrent les Israélites (#Jug 10:12) ; #Jug 10:6 accuse ces derniers d’avoir adoré les dieux de Sidon, dont Baal était en principe le 1er (#1R 16:31). Le culte le plus répandu était cependant celui d’Astarté, déesse de la fertilité (#1R 11:5,33 ; #2R 23:13). Ethbaal, roi de Sidon, fut le père de Jézabel (#1R 16:31). Le prophète Ésaïe annonça que le jugement atteindrait Sidon, dont les habitants seraient contraints d’aller à Kittim (Chypre) (#Esa 23:12). Sidon fut un temps assujettie à Tyr (Antiquités 9.14.2). En 701 avant Jésus-Christ, elle se soumit à Sennachérib, roi d’Assyrie. Esar-Haddon la détruisit, en 677 avant Jésus-Christ. Jérémie prédit que Sidon tomberait au pouvoir de Neboukadnetsar roi de Babylone (#Jér 27:3,6). Ézéchiel prophétise contre Sidon parce qu’elle a été une « ronce déchirante » pour la maison d’Israël (#Ez 28:20-24). Joël déclare que les Sidoniens et d’autres peuples ont pillé Jérusalem, enlevé son argent, son or, vendu ses habitants comme esclaves (#Joe 3:4-6). Vers 526 avant Jésus-Christ, Sidon se rendit devant Cambyse, fils de Cyrus, roi de Perse. Les Sidoniens vendirent des bois de cèdre du Liban aux Juifs pour le Temple que construisit Zorobabel (#Esd 3:7). Sidon se révolta contre Artaxerxès III Ochos, roi de Perse (vers 351 avant Jésus-Christ) mais fut reprise et démolie en 345. En 333, pour se débarrasser des Perses, elle ouvrit ses portes à Alexandre le Grand. La ville passa ensuite aux successeurs d’Alexandre et, en 64 avant Jésus-Christ, aux Romains. Des Sidoniens se rendirent en Galilée pour entendre la prédication de Jésus et pour assister à ses miracles (#Mr 3:8 ; #Lu 6:17, etc.). Le Maître alla dans le territoire de Sidon et probablement dans la ville même (#Mt 15:21 ; #Mr 7:24,31). Hérode Agrippa 1er, hostile aux Tyriens et aux Sidoniens, fut sollicité de leur accorder la paix « parce que leur pays tirait sa subsistance de celui du roi » (#Ac 12:20). Lors de son voyage à Rome, Paul eut la permission de faire escale à Sidon pour y rendre visite à des chrétiens (#Ac 27:3). 
 
      La Sidon moderne, appelée Saïda, se trouve dans l’État du Liban ; elle est située sur le versant nord-ouest d’un petit promontoire s’avançant dans la mer. Des rochers parallèles au rivage formaient l’ancien port. Au XVIIe siècle, Fakhr ed-Din, chef des Druses, le combla partiellement avec des pierres et des décombres. Sidon, protégée par une muraille du côté de la terre, est surmontée d’une citadelle, à l’est. À l’intérieur de la ville et aux alentours, il y a quelques colonnes de granit brisées. Divers sarcophages, et celui d’Eshmunazar, roi de Sidon au 5e siècle avant Jésus-Christ, fils du roi Tabnir fort célèbre, ont été exhumés des sépultures du voisinage et amenés à Sidon. 
Copyright Editions Emmaüs 
https://cms.dieu-avant-tout-com.webnode.fr/

—————

Précédent