Souci

28/01/2015 09:10
Souci. Dans la Bible, le souci peut être une inquiétude (#Ps 13:3, #Lu 21:34 ; #1P 5:7) ou une attention pleine de sollicitude d’une personne envers une autre. Ainsi, d’une part, Dieu se préoccupe-t-il des siens (#Né 9:21 ; #Ps 55:23) et de sa création (#Mt 5:45; 6:26,28-30), afin de procurer nourriture et vêtement à tous ceux qui le connaissent (#Ps 127:2 ; #Mt 6:25-34). D’autre part, Jésus a exhorté ses disciples à ne pas se mettre en souci lorsqu’ils comparaîtraient devant les tribunaux, car Dieu leur soufflerait ce qu’il faudrait dire (#Mt 10:19 ; #Lu 12:11). Paul a recommandé aux chrétiens de ne pas se faire de souci, mais de se tourner en toute chose vers le Seigneur (#Ph 4:6,7). En effet, les soucis étouffent la Parole de Dieu en l’homme et la rendent infructueuse (#Mt 13:22 ; #Mr 4:19), car l’homme soucieux s’adonne à une multitude de rêves et finit par vivre dans un monde chimérique (#Ec 5:2). Mais le souci provoqué par le péché dans la conscience humaine est bon car il conduit à la confession (#Ps 38:19). Le souci en faveur des autres, en particulier celui de la famille et des veuves, doit au contraire être cultivé (#1Ti 5:8,16). 
 
      L’idée de souci s’exprime en grec par le nom merimna et le verbe merimna. O. Barclay nous dit qu’il est très important de comprendre le véritable sens de ces deux termes car « toute l’attitude chrétienne envers la vie dépend de leur juste compréhension » (New Testament Words, page 198). Le nom merimna est utilisé pour les soucis de ce monde qui étouffent la Parole en nous (#Mt 13:22 ; #Mr 4:19 ; #Lu 8:14), qui nous empêchent d’être prêts pour le Retour de Christ (#Lu 21:34). Ces soucis-là, nous devons les rejeter sur Dieu (#1P 5:7). Mais l’apôtre Paul l’utilise aussi pour les sens que lui donnent les Églises (#2Co 11:28). Il peut donc avoir aussi un sens positif. 
 
      Le verbe merimnaô apparaît surtout dans le sermon sur la montagne (#Mt 6:25,27,28,31,34 ; #Lu 12:22,25,26). Il implique l’idée d’être anxieux, troublé par les soucis du manger, du boire et du vêtement. Paul l’utilise aussi plusieurs fois dans #1Co 7:32-34 : se soucier des affaires du monde pour plaire à son conjoint  —  ou du Seigneur. Dans #1Co 12:25, il est question du soin que les membres de l’Église doivent avoir les uns pour les autres. Dans Philippiens, Paul l’utilise à la fois avec une note positive (Timothée qui porte à cœur les intérêts de l’Église de Philippes #Ph 2:20) et une note négatif (« Ne vous souciez de rien » #Ph 4:6). Ainsi ces deux termes peuvent avoir, comme dans le grec classique, à la fois un sens positif : se préoccuper des autres, des intérêts supérieurs, et un sens négatif : une préoccupation anxieuse qui ravit la paix intérieure. 
 
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