Souiller ; Souillure. Salir ou rendre impur. Dans l’Ancien Testament, différents types de souillures sont mentionnés :
1) souillure rituelle (#Lé 15:19), par exemple par le contact avec un corps mort (#Lé 11:8) ;
2) profanation de l’autel en utilisant des instruments tranchants (#Ex 20:25 ; cf. #Ez 7:24) ; le nom de Dieu (#Ez 20:9) ou Dieu lui-même (#Ez 22:26) peuvent êtres profanés ;
3) souillure morale (#Ez 37:23) ;
4) physique (#Ca 5:3) ;
5) religieuse (#Jér 3:1) et
6) sexuelle (#Lé 15:24) par des relations sexuelles illicites (#Ge 49:4 ; #Lé 21:9).
D’où découle le sens moral : l’idolâtrie est une souillure dont le peuple doit se purifier (#2Ch 29:5 ; #Esd 6:21), la mauvaise conduite de même (#Ez 24:11; 36:25). Les lois de l’Ancien Testament avaient pour but de protéger la sainteté du peuple élu, mais les rabbins juifs mirent l’accent sur une pureté extérieure plutôt qu’intérieure. Jésus a renversé l’ordre des choses en soulignant l’importance de la pureté morale et de la bonne manière de vivre (#Mr 7:1-23).
L’Ancien Testament utilise plus de 225 fois le mot Halal (souiller, profaner, polluer, mais aussi : commencer).
Le Nouveau Testament utilise une quinzaine de mots différents (Koinoô, miainô, molunô, spiloô … ) pour parler des différentes souillures physiques, cérémonielles et morales. C’est ce dernier sens qui domine (voir #Tit 1:15 ; #Jude 1:23 ; #Ap 3:4). Les apôtres parlent de conscience souillée par le péché (#1Co 8:7), de taches (#Ep 5:27 ; #1Ti 6:14 ; cf. #2P 2:13), de contamination par le monde (#2P 2:20 : littéralement : les miasmes du monde), d’un « appétit de souillures » caractérisant les pervers (#2P 2:10).
L’impureté morale s’exprime aussi par les mots rhuparia (#Ja 1:21), aselgeia : indécence (#2P 2:7), aischrotês : bassesse, honte, obscénité (#Ep 5:4) d’où aischrologia : paroles sales, honteuses (#Col 3:8) et aischrokerdôs : un gain honteux (#1P 5:2).
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